Par Paul Lonceint - larochelle le 25/08/2022 à 16h06 Fin juillet, l’association Ré Ensemble Autrement s’est inquiétée auprès de l’aéroport d’un nombre important de survols au-dessus de l’île. L’aéroport indique qu’il n’a pas augmenté cette année mais que dans certaines conditions, une nouvelle procédure d’atterrissage s’applique 9 h 21… deuxième avion de la journée. De nouveaux couloirs au-dessus de l’île auraient-ils été ouverts en cachette » ? C’est l’une des nombreuses interrogations postées sur le groupe Facebook de l’association citoyenne Ré Ensemble Autrement au mois de juillet 2022. Par vent d’est, nous n’avions jamais entendu autant... 9 h 21… deuxième avion de la journée. De nouveaux couloirs au-dessus de l’île auraient-ils été ouverts en cachette » ? C’est l’une des nombreuses interrogations postées sur le groupe Facebook de l’association citoyenne Ré Ensemble Autrement au mois de juillet 2022. Par vent d’est, nous n’avions jamais entendu autant de passages d’avions », s’étonne Marie-Hélène Scotto. La présidente de l’association a vu la polémique enfler sur le réseau social et envoie une lettre le 25 juillet à l’aéroport de La Rochelle – île de Ré, pour demander des explications précises et en pointant notamment les nuisances sonores. La réponse, arrivée le 1er août, tranche en 2022, il n’y a pas plus d’avions de ligne qui atterrissent et décollent de l’aéroport de La Rochelle qu’avant la crise Covid. Cette année, le nombre de mouvements commerciaux sera même inférieur à celui de 2019. » Même avec l’ajout d’une nouvelle destination aux plannings de vol ? Les deux vols par semaine vers Marseille n’ont pas d’impact », garantit Thomas Juin, le directeur de l’aéroport La Rochelle – île de par guidage satelliteL’explication principale aux inquiétudes des résidents rhétais tiendrait à un changement de procédure d’atterrissage par vent d’est. Depuis novembre 2020, les avions dotés d’instruments de vol suivent une trajectoire standardisée par guidage satellite. Thomas Juin détaille une ancienne méthode inadaptée quand il faisait beau, le pilote survolait là où il voulait, et en cas de mauvaise visibilité, il faisait un détour pour survoler Lagord et L’Houmeau pour réaliser une manœuvre inversée. C’était du bruit et du carburant pour rien. » La nouvelle feuille de route prévoit aussi un survol moins bas de l’île, et une descente continue », devant générer moins de bruit. Alors que les avions pouvaient voler à seulement 150 mètres au-dessus de l’île auparavant, l’altitude autorisée la plus basse prévue par la nouvelle procédure si situe à 650 mètres au-dessus de La les statistiques de l’aviation civile, 4,7 arrivées aux instruments par vent d’est ont été recensées chaque jour en moyenne à l’aéroport en juillet 2022. Le vent d’ouest soufflant majoritairement dans notre région, certains jours ne comptent aucune arrivée de ce type, déséquilibrant cette sur l’aviation privéeSi Marie-Hélène Scotto se réjouit des éléments de réponses reçus, elle aurait aimé avoir davantage de précisions sur les jets privés », qu’elle supporte difficilement observer l’île d’au-dessus je ne suis plus trop d’accord. » En vert et jaune, le suivi d’un vol privé au-dessus des côtes de l’île de Ré le 23 août 2022. Capture d’écran Flight Radar, Marie-Hélène Scotto Sur l’aviation de loisir, l’aéroport ne peut imposer aucune restriction. La résidente de Sainte-Marie-de-Ré redoute aussi un agrandissement de l’aérodrome dédié aux avions privés. C’est simplement une mise aux normes des conditions d’accueil. Le local pour cette clientèle n’est pas doté de sanitaires », justifie le directeur, qui prévoit ces travaux au printemps 2023. Chaque année, 300 avions d’affaires, d’État ou les évacuations sanitaires décollent de l’aéroport.