Pourbien enduire un mur, il faut appliquer l'enduit par petites zones de 50 cm de cĂŽtĂ© afin de l'Ă©taler sur 1 mm d'Ă©paisseur. L'enduit de lissage existe en poudre (Ă  prĂ©parer) ou en pĂąte (prĂȘt Ă  l'emploi) et s'applique sur des moyennes et grandes surfaces. Kit Enduit Magic'Petits DĂ©fauts pour lisser facilement avec 80% de ponçage en

Je prend le temps d’écrire cet article car je suis rĂ©guliĂšrement sollicitĂ© sur le traitement des façades en pisĂ©. Ce qui m’estomaque aujourd’hui c’est de voir que l’immense majoritĂ© des façadiers travaillent en dehors des rĂšgles Ă©tablies pour les enduits sur pisĂ©. Car oui, depuis 2012 les professionnels de la terre crue se sont rassemblĂ©s pour mettre sur papier des rĂšgles officielles sur les enduits sur support en terre crue. Ces rĂšgles de bonne pratique sont les seules sur lesquelles les artisans doivent se baser quand il s’agit d’enduire sur du pisĂ©, le DTU sur les enduits ne s’appliquant pas pour les supports anciens. Comment travaille le façadier classique d’aujourd’hui ? Si vous avez de la chance il aura entendu dire que le pisĂ© ça respire, y faut y mettre d’la chaux d’sus sinon ça Ă©touffe et aprĂšs les murs y s’cassent la gueule ! » Une chance donc car les produits Ă  base de chaux projetables en machine existent, les indices de perspirance semblent acceptables, ça ne peut de toute façon pas ĂȘtre pire que nos bon vieux enduit ciment surdosĂ©s ultra Ă©tanches. Attention tout de fois Ă  vĂ©rifier les produits, certain ne s’embĂȘtent pas Ă  projeter du monocouche classique en couche de fond. Si le produit est convenable, la mise en oeuvre est encore perfectible. Sur l’pisay faut mettre du grillage a poule galva accrochĂ© sur des pointes de 120 sinon ça tiens pas au mur garçon ! » FAUX ! Bien sur que ça ne tiendra pas si l’on ne traite pas le support ! Combien de façades ai-je vu, Ă  peine dĂ©crĂ©pies, sitĂŽt vĂȘtues de ce grillage et enduite dans la foulĂ©, alors que le mur Ă©tait poussiĂ©reux au possible. Seulement voilĂ , dans les rĂšgles pro le grillage galva c’est fini, c’est mĂȘme proscrit. Pourquoi ? RĂ©flĂ©chissez, l’enduit se tient sur le grillage, qui se tient sur les pointes qui tiennent dans le mur. Il n’y a pas d’adhĂ©rence Ă  proprement parler sur le support, ou du moins il n’y en a pas suffisamment sinon pourquoi utiliser tout ce bazar en mĂ©tal ? L’enduit se dĂ©solidarise alors du support, il cloque, fend, sonne creux, mais tient en place grĂące au grillage magique ! Sans parler du ciment en place que nombre de façadier trouvent trop fastidieux Ă  enlever, alors que c’est l’opĂ©ration la plus importante pour assainir les murs ! Les soubassement souvent enduit au ciment Ă  l’époque pour reboucher les joints ne sont quasiment jamais purgĂ©s ! Il est facile de voir si cette opĂ©ration Ă  Ă©tĂ© faite sur une façade neuve, regardez ou se situent les aurĂ©oles d’humiditĂ©, si elles apparaissent Ă  une certaine hauteur et non en pied de mur c’est qu’il y a du ciment derriĂšre et que l’humiditĂ© remonte jusqu’au pisĂ© pour se frayer un chemin vers l’extĂ©rieur. Laissez moi vous exprimer la vraie façon de procĂ©der, et ce n’est pas moi qui l’ai sorti de mon chapeau je le rĂ©pĂšte. La surface du pisĂ© est toujours instable, il arrive frĂ©quemment d’avoir quelques centimĂštre de pisĂ© farineux partant en petites plaquette quand on passe la main dessus. C’est la cause combinĂ©e de l’eau bloquĂ©e Ă  la surface du pisĂ© par un enduit Ă©tanche et le gel qui fait gonfler cette eau et dĂ©lite le pisĂ© en surface. Il faut brosser le pisĂ© voire le purger sur plusieurs centimĂštre jusqu’a avoir un Ă©tat de surface convenable. Une adhĂ©rence convenable se dĂ©finit Ă  partir du moment ou vous pouvez suspendre une bouteille de 1L sur 1 cm2 d’enduit pour vulgariser . Essai rĂ©sistance au poinçonnement – rĂšgles pro enduit sur support en terre crue Traitement de linteau en bois – Yves – stagiaire en restauration du patrimoine Parfois quand les pathologies sont lourdes il faut creuser sur plus de 5cm pour retrouver un pisĂ© propre. En effet, c’est du boulot mais c’est le seul moyen d’avoir un enduit qui ai une bonne cohĂ©sion avec son support. Purge complĂšte du pisĂ© instable – Fontaine-Saint-Martin – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie Une fois que l’on a soigneusement brossĂ© le pisĂ©, soufflĂ© les Ă©lĂ©ments instable au compresseur et que l’on a des trous, des ceux ou des fissures Ă  boucher que fait on ? On fait des boules avec du grillage a poule, on les glisse dans les fissure et les gros trous et on envoi 20cm de mortier dessus
 Je blague, mais c’est malheureusement un cas de figure rĂ©current. C’est Ă  cette Ă©tape que l’on prend conscience que la façade en pisĂ© n’est pas l’apanage des façadiers mais des maçons, car les opĂ©rations de petite maçonnerie sont nombreuse et Ă  traiter au cas par cas. Les trous peuvent se boucher avec des pierres, des adobes, un bĂ©ton d’argile, les fissures se bouchent Ă  la terre, au torchis, jamais avec un matĂ©riaux dur qui pourrait faire office de coins Ă©carteur. Les zones creuses se traite avec un renformi » qui est une couche ponctuelle de dressage sur des Ă©paisseurs importantes, gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ©es au mortier d’argile adjuvantĂ© de fibres comme la paille ou le chanvre. Bouchage en maçonnerie de galets – Thomas Formery – Cabestan Bouchage en maçonnerie de galets Reformis terre sur pisĂ© – Fontaine-Saint-Martin – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie Reformis terre sur pisĂ© – Fontaine-Saint-Martin – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie Le soubassement en pierre doit impĂ©rativement ĂȘtre dĂ©gagĂ© de tout revĂȘtement Ă©tanche et ce jusqu’a retrouver le joint Ă  la chaux au creux des pierre. Il faut rĂ©cupĂ©rer la capillaritĂ© du mur afin que le soubassement rĂ©cupĂšre sont rĂŽle d’exutoire d’humiditĂ© et de protection du pisĂ©. Les angles en pisĂ© trop abimĂ©s doivent ĂȘtre rĂ©parĂ©s avec des techniques de maçonnerie et non d’enduit afin de ne pas exercer de contraintes de poinçonnement trop importante sur la surface du pisĂ©. Soubassement en galet dĂ©gagĂ© de tout enduit Ă©tanche – Meyzieu – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie Vient ensuite l’étape du corps d’enduit, qui est une couche de 1,5 cm maximum pour limiter la fissuration, il peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  la terre ou Ă  la chaux, mais dans le second cas, le support devra avoir reçu un lait de chaux et un gobetis couche fine et rugueuse amĂ©liorant l’accroche . Le corps d’enduit peut ĂȘtre tramĂ© si le pisĂ© est trĂšs fendu toutes les fissures et les raccords avec du bĂ©ton doivent recevoir une trame dĂ©bordant de 10 cm minimum sur les 2 surfaces diffĂ©rente , on peut utiliser de la trame nylon ou en toile de jute que je prĂ©fĂšre. Trame toile de verre Et enfin la finition, une maison ancienne ça se respecte et demander un crĂ©pi semi-Ă©crasĂ© c’est tout sauf respecter l’histoire de sa façade. CrĂ©pi Ă©crasĂ© Il est sur que tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir une façade badigeonnĂ©e avec modĂ©natures. Mais pour quiconque souhaite garder le charme de l’ancien sur sa façade un talochĂ© serrĂ© est un minimum. Il faut cependant savoir que les façades anciennes Ă©taient systĂ©matiquement badigeonnĂ©es car le travail Ă  la main rendait trĂšs difficile l’obtention d’un rendu uniforme sans raccords diffĂ©rences d’aspect dĂ»es au sĂ©chage discontinu de l’enduit , cependant aujourd’hui la taloche Ă©ponge peu adoucir le rendu pour celui qui n’aime pas les nuances. Façade talochĂ© bois non adoucie – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie Enduit chaux adoucis Ă  l’éponge – Collectif MatiĂšre PremiĂšre en Savoie – Elodie Courtin et Marc Clavel – En revanche la taloche Ă©ponge enlĂšve la couche de calcin en surface des enduits les rendant plus fragiles. Et pour les rares personnes ayant transformĂ© leur habitation en pisĂ© en maison d’architecte il est possible de gratter l’enduit avec une taloche a pointe ou un berthelet pour avoir un aspect grattĂ©, mĂ©thode la plus simple ne demandant pas de talocher son enduit de maniĂšre homogĂšne Ă  mesure qu’il fait sa prise attention c’est la finition la plus fragile, ouverte au ruissellement, je ne la recommande rarement . Corps d’enduit grattĂ© Ă  la truelle – HervĂ© Martineau Maçonnerie Ă  Lozanne VoilĂ , j’étais parti sur un coup de gueule et je vous fait la totale sur les enduits sur support en terre crue. Aujourd’hui il est important de communiquer sur ce qu’est le travail de qualitĂ©, celui qui sera encore la dans 100 ans comparĂ© Ă  des travaux de maquillage et cache misĂšre qui s’appliquent malheureusement trĂšs souvent dans la rĂ©novation. J’espĂšre que des façadiers tomberont sur cette article, je m’excuse d’ĂȘtre mĂ©chant, il n’appartient qu’a eux de changer leurs mĂ©thodes ou du moins d’en proposer des plus aboutie, mĂȘme si il ne faut pas se leurrer travailler dans les rĂšgles de l’art coĂ»te plus cher que d’envoyer une façade en 3 jours Ă  la machine. Mais je pense qu’aujourd’hui les vieux bĂątiments et particuliĂšrement ceux en pisĂ© doivent ĂȘtre traitĂ©s correctement si l’on veut encore pouvoir en faire profiter nos enfants et petits enfants et s’épargner des sinistres parfois graves que l’on peut subir en habitant dans une maison ancienne maltraitĂ©e. Façade Ă  la chaux patinĂ©e – Sathonay-Village – JĂ©rĂ©my Cohen maçonnerie
Al'origine,cette terre a été extraite de l'environnement immédiat de la maison.Vous pouvez donc,à l'identique boucher ces trous avec ce type de terre argileuse,mouillée
Texte intĂ©gral 1 PICARD — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 1L’architecture domestique se distingue, plus que toute autre forme d’architecture sans doute, par sa remarquable aptitude Ă  s’adapter au milieu et notamment Ă  ses particularitĂ©s climatiques et gĂ©ologiques. C’est Ă©galement celle qui s’harmonise le mieux avec les exigences et les possibilitĂ©s de l’homme ainsi qu’avec sa mentalitĂ© et son niveau technique. La Tunisie offre, dans le cadre du thĂšme envisagĂ© pour le colloque, des perspectives de recherche intĂ©ressantes car elle prĂ©sente des diversitĂ©s rĂ©gionales assez nettes et porte l’empreinte de civilisations multiples. DiffĂ©rentes sur le plan gĂ©ographique et plus ou moins fortement marquĂ©es par les influences prĂ©-romaines et surtout puniques, les grandes divisions naturelles du pays Tell, steppe, Sahara ont chacune leurs paysages, leurs ressources et leur genre de vie. Cette diversitĂ© se reflĂšte en gĂ©nĂ©ral dans l’habitat et en particulier dans les matĂ©riaux et les modes de construction. M. Picard a dĂ©jĂ  soulignĂ© la surprenante variĂ©tĂ© qui, Ă  cet Ă©gard, caractĂ©rise l’Afrique dĂšs l’époque punique1 et qui s’est naturellement prolongĂ©e Ă  l’époque romaine. Il ne serait pas dĂ©nuĂ© d’intĂ©rĂȘt de chercher Ă  dĂ©terminer la place qu’a pu occuper l’architecture de terre au sein de ces techniques considĂ©rablement variĂ©es. 2Le sujet est, en apparence, facile Ă  traiter car l’architecture domestique en Tunisie Ă  l’époque romaine dispose, de prime abord, d’une abondante documentation fournie par des dizaines de maisons mises au jour dans des sites cĂ©lĂšbres comme Carthage, Utique, Bulla Regia, Dougga, Thuburbo Majus et Thysdrus. L’étude s’avĂšre en fait ardue car beaucoup de ces maisons ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au dĂ©but du siĂšcle, Ă  une Ă©poque oĂč seuls les monuments publics, spectaculaires et grandioses, faisaient l’objet de quelque soin tandis que les Ă©difices privĂ©s demeuraient encore absents des prĂ©occupations des archĂ©ologues. Les maisons, mĂȘme les plus somptueuses, ne suscitaient l’intĂ©rĂȘt que si elles s’ornaient de beaux pavements polychromes Ă  motifs figurĂ©s. Les murs n’attiraient l’attention que s’ils Ă©taient revĂȘtus de riches fresques. Les structures de terre mises au jour ne furent donc ni conservĂ©es ni mĂȘme dĂ©crites. Soumises aux intempĂ©ries et particuliĂšrement fragiles dĂšs que leur gaine protectrice avait disparu, elles ne tardĂšrent pas Ă  s’effriter et Ă  disparaĂźtre sans laisser de trace. Le chercheur se trouve ainsi privĂ© d’une bonne partie de la documentation. 2 L’intĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus d ... 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve ... 3Certes, depuis quelques dĂ©cennies, la recherche archĂ©ologique est de plus en plus attirĂ©e par l’habitat sous ses divers aspects plan, amĂ©nagement des espaces, distribution et orientation des piĂšces, programme de dĂ©cor, modes et matĂ©riaux de construction, etc. Certes, l’architecture de terre est l’objet de soins de plus en plus attentifs2 de la part des archĂ©ologues mais force est de reconnaĂźtre que, non seulement aucune approche approche globale de la question n’a Ă©tĂ© tentĂ©e jusqu’à ce jour, mais aussi que les publications rĂ©centes ne donnent, pour la pĂ©riode qui nous intĂ©resse3, que de maigres renseignements souvent vagues et fragmentaires. Les textes anciens ne fournissant pas de donnĂ©es plus abondantes, nous nous trouvons plus ou moins rĂ©duits Ă  fonder la prĂ©sente Ă©tude essentiellement sur la documentation, fort heureusement de premier ordre, disponible sur le grand site de Thysdrus El Jem. Mais il est possible d’avoir une premiĂšre idĂ©e de l’importance et de la diffusion de l’architecture de terre en Tunisie Ă  l’époque romaine Ă  travers quelques textes anciens qui fournissent, en outre, des dĂ©tails intĂ©ressants sur ce mode de construction. Les textes anciens 4 VITRUVE. — De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. — Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 ... 5 Cf. CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit ... 4Traitant des briques crues, Vitruve Ă©voque un curieux usage existant Ă  Utique Ă  l’époque romaine et concernant les dĂ©tails de sĂ©chage4. Le magistrat prend soin de visiter les briques et de s’assurer que leur moulage a Ă©tĂ© fait cinq annĂ©es auparavant. Ce dĂ©lai paraĂźt excessivement long et, selon certains archĂ©ologues, il ne s’expliquerait que par une erreur de chiffre commise par un copiste ou un traducteur5. De toute façon on peut retenir que, pour avoir fait l’objet d’une rĂ©glementation prĂ©cise et d’un contrĂŽle rigoureux de la part du magistrat, la brique crue a dĂ» ĂȘtre d’un usage courant Ă  Utique et subir un long sĂ©chage avant de pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e sans problĂšmes. 6 PLINE. – Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 5Cette diffusion de l’architecture de terre est, par ailleurs, confirmĂ©e par un texte de Pline, trĂšs connu et trĂšs souvent citĂ©, qui prĂ©cise que les murs en terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandus en Afrique et en Espagne6. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. — VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. — Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 7 ... 6Enfin, grĂące Ă  une inscription provenant de Gsar Mezouar7 et datĂ©e de la fin du IIe s. ap. 181, on sait que des colons d’un saltus de la moyenne Medjerdah ont contestĂ© certaines redevances et corvĂ©es que les conductores et l’administration cherchaient Ă  leur imposer. Parmi les affaires litigieuses mentionnĂ©es par le document figure l’obligation de fournir la paille et la paille hachĂ©e UtilisĂ©e pour la confection des briques crues. Les colons Ă©taient mĂȘme tenus, semble-t-il, de fabriquer les briques8. 7L’archĂ©ologie autorise-t-elle Ă  confirmer et Ă  prĂ©ciser l’ampleur de cette diffusion des techniques de construction en terre que laissent entrevoir les textes anciens ? LimitĂ©e et de valeur inĂ©gale dans son Ă©tat actuel, notre documentation permet nĂ©anmoins de faire des constatations intĂ©ressantes et d’avancer quelques hypothĂšses. 8On est d’abord frappĂ© de constater qu’il n’existe pas de traces prouvant le recours Ă  un tel mode de construction sur des sites aussi connus que Bulla Regia, Dougga, Althiburos, Mactar et Thuburbo Majus oĂč pourtant de trĂšs nombreuses maisons ont Ă©tĂ© mises au jour avec des murs conservĂ©s sur des hauteurs trĂšs apprĂ©ciables. Cette absence nous paraĂźt aisĂ©ment comprĂ©hensible. Nous l’expliquerons plus loin. Essayons auparavant de passer en revue les quelques sites pour lesquels nous disposons de tĂ©moignages sur l’usage de l’architecture de terre dans les maisons. Utique et Carthage 9 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. — Carthage-Utique Ă©tudes d’architecture et d’urbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briq ... 9A Utique les textes et les fouilles convergent pour montrer l’existence et la diffusion des briques crues, surtout au dĂ©but de l’époque romaine. G. Ville avait notĂ© la prĂ©sence dans la Maison de la Chasse de briques crues carrĂ©es de 0,52 m de cĂŽtĂ© x 0,10 m de hauteur, faites d’un assez mauvais mĂ©lange d’argile et d’un peu de chaux et liĂ©es entre elles par un mortier de terre9. Dans l’urbanistique uticĂ©enne, ce mode de construction remonterait, selon l’auteur, Ă  une pĂ©riode antĂ©rieure Ă  l’ùre chrĂ©tienne. La facilitĂ© d’approvisionnement en matĂ©riaux de meilleure qualitĂ©, et en particulier en grĂšs du cap Bon acheminĂ© par bateau, aurait amenĂ© la substitution, Ă  une date assez ancienne, de la pierre Ă  la brique crue10. De son cĂŽtĂ©, A. Lezine avait pu constater que les structures de terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandues Ă  Utique dĂšs l’époque punique au IIIe s., elles formaient l’élĂ©ment essentiel de la composition des murs; au IIe s. les maisons ordinaires comportaient des superstructures en briques crues sur des soubassements en moellons mais les demeures les plus riches Ă©taient bĂąties en pierre du cap Bon ; au Ier s., sans disparaĂźtre, la brique crue ne figurait plus qu’à titre de remplissage dans une ossature de pierre11. L’auteur avait, par ailleurs, Ă©crit A l’époque impĂ©riale romaine la brique crue est toujours utilisĂ©e mais elle est renforcĂ©e dans ces murs extĂ©rieurs par des chaĂźnes d’angle ou des piles intermĂ©diaires en pierre taillĂ©e »12. Il avait notĂ©, Ă  son tour, la mauvaise qualitĂ© des briques qui, manifestement, n’avaient pas dĂ» ĂȘtre examinĂ©es par un magistrat bien sĂ©vĂšre13. Peu dĂ©taillĂ©e pour le Haut Empire, la documentation fait totalement dĂ©faut pour la pĂ©riode tardive. NĂ©anmoins les quelques points de repĂšre dont on dispose montrent que, mĂȘme si elle n’est pas aussi rĂ©pandue qu’à l’époque punique, l’architecture de terre n’a pas pour autant disparu des maisons uticĂ©ennes. 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. — Un Quartier de maisons pu ... 15 RAKOB F.. — CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY — Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut n ... 10A Carthage oĂč la campagne internationale de fouilles continue Ă  battre son plein, il est prĂ©maturĂ© de dresser un quelconque bilan. Il est toutefois possible d’affirmer que les tĂ©moignages d’utilisation de murs en briques crues sont multiples et ne concernent pas seulement la pĂ©riode punique14. Le professeur F. Rakob a remarquĂ©, dans l’aire fouillĂ©e par l’équipe qu’il dirige, qu’une piĂšce de sous-sol a Ă©tĂ© remblayĂ©e par les gravats provenant de l’écroulement des deux Ă©tages d’une habitation ravagĂ©e par un incendie du temps d’Antonin. Le remblai est constituĂ© essentiellement de dĂ©bris de briques crues grises ou jaune clair et de fragments de revĂȘtement mural prouvant que la maçonnerie supĂ©rieure des bĂątiments romains Ă©tait exĂ©cutĂ©e elle aussi en briques crues »15. De mĂȘme la fouille canadienne a mis au jour les restes d’une maison pouvant ĂȘtre datĂ©e du milieu ou de la deuxiĂšme moitiĂ© du IVe s. caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence de murs trĂšs solides en briques crues dont l’un recouvert de plĂątre peint »16. De son cĂŽtĂ©, la mission amĂ©ricaine a dĂ©gagĂ©, Ă  l’intĂ©rieur de la Maison des Auriges grecs, un mur en briques crues17. Une Ă©tude plus dĂ©taillĂ©e et plus prĂ©cise des structures dĂ©jĂ  mises au jour, et de celles qui ne manqueront pas d’ĂȘtre dĂ©couvertes au cours des prochaines annĂ©es, mettrait Ă  notre disposition une documentation riche qui sera pleine d’enseignements et permettra des confrontations utiles avec les donnĂ©es disponibles sur d’autres sites comme ceux de ByzacĂšne, en particulier. Thysdrus et la ByzacĂšne 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©tai ... 19 PICARD — Karthago, IV, p. 121 et PICARD – Les MosaĂŻques d’Acholla. Études d’arc ... 20 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 21 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 22 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 23 Nous devons ces renseignements Ă  l’amabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces ma ... 24 Voir Ă  ce sujet VITA A. di. — La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments ... 11C’est en effet la ByzacĂšne qui semble avoir Ă©tĂ© la zone de prĂ©dilection de l’architecture de terre. A Acholla, sur quatre maisons connues plus ou moins partiellement, trois ont conservĂ© quelques structures murales en terre. La premiĂšre, celle des Colonnes rouges, datable de la fin du IIe s. ou du dĂ©but du IIIe s., prĂ©sente des murs dont le soubassement est en petit appareil et l’élĂ©vation en pisĂ©18. La seconde, dite d’Asinius Rufinus, datable de la fin du IIe s., se distingue par des parois en briques crues sur une courte base en moellons19. Dans la troisiĂšme maison, dite de Neptune20, datable des derniĂšres annĂ©es du rĂšgne de Marc-AurĂšle vers 170-18021, le recours Ă  une maçonnerie en pisĂ© a Ă©tĂ© constatĂ© tant dans le viridarium pour protĂ©ger les absides contre la poussĂ©e de la citerne que, surtout, dans une petite piĂšce Ă  deux niches largement ouverte sur le pĂ©ristyle et remarquable par son dĂ©cor comportant une mosaĂŻque gĂ©omĂ©trique polychrome en cubes de marbre et des montants de porte revĂȘtus de plaques de marbre rose. Il convient de noter que les parietes formacei sont ici en sable marin, mĂȘlĂ© de coquillages, mouillĂ©, Ă©nergiquement» tassĂ© et sĂ©chĂ©22. Il s’agit lĂ  d’un bon exemple d’adaptation aux matĂ©riaux fournis par ce site de bord de mer. L’absence de documentation sur d’autres sites de ByzacĂšne ne signifie nullement que l’architecture de terre n’y a pas Ă©tĂ© pratiquĂ©e. A HadrumĂšte Sousse, la permanence d’une agglomĂ©ration importante a entraĂźnĂ© de continuels bouleversements du terrain et explique aisĂ©ment la disparition de maçonneries fragiles. A Thaenae Henchir Thina, au sud de Sfax et ailleurs, les lacunes dans nos connaissances sont dues au fait que les fouilles ont Ă©tĂ© peu Ă©tendues et trop sommairement dĂ©crites, voire non publiĂ©es jusqu’à ce jour. C’est ainsi qu’à Uzitta, plusieurs maisons dĂ©gagĂ©es au cours des deux ou trois derniĂšres dĂ©cennies rĂ©vĂšlent un usage trĂšs rĂ©pandu, sinon exclusif, de structures en terre en Ă©lĂ©vation au-dessus d’une base en moellons23. Mais en attendant qu’ils soient publiĂ©s, les dĂ©tails concernant ces structures demeurent inconnus et non utilisables. Nous pensons que l’architecture de terre Ă©tait trĂšs courante un peu partout en ByzacĂšne comme elle l’était Ă©galement en Tripolitaine, de nombreuses analogies gĂ©ographiques et historiques rapprochant, par ailleurs, sur bien des plans ces deux provinces voisines24. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ  eu l’occasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă  Thysdrus notamment ... 12Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, c’est incontestablement Ă  Thysdrus que l’on peut disposer de la documentation la plus abondante sur l’architecture de terre, omniprĂ©sente sur le site oĂč elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans des monuments publics comme les premiers amphithéù- tres, dans les tombes et surtout dans les maisons, les plus modestes comme les plus cossues fig. 1, oĂč elle constitue, du dĂ©but Ă  la fin de l’époque romaine, l’unique mode de construction adoptĂ© pour l’élĂ©vation des murs. Des exemples prĂ©cis tirĂ©s des diverses habitations thysdrutaines25 permettent, grĂące Ă  des repĂšres chronologiques, de montrer la remarquable permanence de ce type d’architecture et d’en connaĂźtre les principales caractĂ©ristiques, ce qui pallie, partiellement, les insuffisances et les dĂ©faillances de la documentation actuellement disponible sur les autres sites. ● 1. Plan schĂ©matique de la ville de Thysdrus. Les socles 13Avant d’examiner les exemples prĂ©cis, il convient de faire une remarque prĂ©alable si les structures de terre ont peu variĂ© au cours de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, il n’en a pas Ă©tĂ© de mĂȘme pour les socles qui en ont constituĂ© le support. Aussi, est-ce Ă  partir de ces socles qu’une chronologie relative des murs a pu ĂȘtre Ă©tablie. Cette chronologie est, dans la plupart des cas, absolue, d’autres indices de datation venant en renfort. Dans l’état actuel de nos connaissances, on peut distinguer, grosso modo, quatre types de socle qui se sont succĂ©dĂ© dans le temps. 26 La Maison du SilĂšne Ă  l’Ane est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques p ... 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au m ... 14Une premiĂšre demeure, appelĂ©e Maison du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 2, oĂč de nombreux sondages ont Ă©tĂ© faits, fournit de bons exemples illustrant Ă  la fois la permanence des structures de terre et les variations qui ont affectĂ© les socles. De nombreux indices permettent de proposer des dates relativement prĂ©cises pour les diffĂ©rentes Ă©tapes de l’évolution des murs. SituĂ©e dans la zone centrale de la ville oĂč l’espace est trĂšs mesurĂ©, cette maison est de proportions modestes et ne possĂšde pas de pĂ©ristyle c’est une habitation d’artisans qui ont fini par accĂ©der Ă  une certaine aisance comme le prouve le trĂšs Ă©lĂ©gant dĂ©cor en mosaĂŻque de la derniĂšre phase26. Mais, grĂące Ă  la fouille stratigraphique, nous savons qu’elle est la plus ancienne de nos maisons connues. Son premier Ă©tat remonte en effet aux premiĂšres dĂ©cennies du Ier s. ap. fig. 2a. Le socle en maçonnerie de ses murs correspond Ă  un type d’appareil bien individualisĂ© qu’on retrouve Ă  d’autres endroits et notamment dans le quartier artisanal situĂ© Ă  peu de distance, dans le mĂȘme secteur. La base du mur est constituĂ©e de petits moellons de pierre dure liĂ©s au mortier de chaux et dont le parement est taillĂ© assez rĂ©guliĂšrement en forme de rectangle de 0,07 x 0,20 m en moyenne tandis que la face demeure brute. La maçonnerie est confortĂ©e par des harpes en calcaire dur de grandes dimensions, posĂ©es verticalement Ă  un mĂštre de distance environ les unes des autres, selon les dispositions classiques de l’opus africanum27. Au-dessus de ce socle en moellons de 0,50 m de haut et de 0,50 m d’épaisseur se dressent des rangĂ©es de briques crues de 0,50 x 0,35 x 0,09 m. Compactes et dures, ces briques sont faites d’une terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis. Elles ne contiennent ni chaux ni paille et sont scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm d’épaisseur de couleur brun foncĂ©. Un enduit de 2 cm d’épaisseur, formĂ© d’une couche de chaux et de tout petits cailloux, recouvre le mur. Ce premier type d’appareillage est, en dĂ©finitive, caractĂ©risĂ© par la rĂ©gularitĂ© de taille de ses parements, l’horizontalitĂ© de ses assises et la finesse de ses joints. Cet aspect gĂ©nĂ©ral bien soignĂ© permet de le distinguer trĂšs nettement des types de murs postĂ©rieurs. ● 2. Maison du SilĂšne Ă  l’Ane – a. DĂ©tail des murs de l’état le plus ancien Ă©tat initial – b. DĂ©tail des murs de pierre de l’état intermĂ©diaire – c. DĂ©tail de l’état le plus ancien et Ă©volution. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©pai ... 15Un nouveau mode d’appareillage va en effet succĂ©der Ă  celui qui vient d’ĂȘtre dĂ©crit fig. 2b. ConstituĂ© de pierre de mĂȘme nature que l’ancien, il ne se distingue pas moins nettement de celui-ci par son aspect dĂ©sordonnĂ© et les dimensions plus importantes de ses moellons liĂ©s au mortier de terre qui sont en outre grossiĂšrement taillĂ©s et de formes hĂ©tĂ©roclites rendant les assises fort irrĂ©guliĂšres. Toutefois, les points de ressemblance entre les deux types de mur subsistent pas de variation notable au niveau de l’élĂ©vation en briques crues qui conservent la mĂȘme constitution et les mĂȘmes dimensions ; mĂȘme largeur des murs, 0,50 m ; mĂȘme genre de revĂȘtement mural en chaux mais ayant ici 3 cm d’épaisseur et portant une couche superficielle blanche et lisse qui Ă©tait peinte. Ce type de mur datable de la fin du Ier s. ou du dĂ©but du IIe s. se rencontre non seulement dans la Maison du SilĂšne Ă  l’Ane, mais aussi dans la demeure voisine28. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă  une quarantaine de kilomĂštres Ă  l’est d’El Jem, prĂšs de Mahdia. Elles ... 16Vers la deuxiĂšme moitiĂ© du IIe s. un nouveau type de mur se substitue aux deux prĂ©cĂ©dents et se rĂ©pand dans toute la ville. Il prĂ©sente avec les anciens appareillages quelques analogies mais aussi de multiples diffĂ©rences. Comme les deux prĂ©cĂ©dents, il est constituĂ© d’une partie infĂ©rieure en pierre et d’une partie supĂ©rieure en brique crue ou en terre battue. Son Ă©paisseur demeure toujours de 0,50 m ainsi que la hauteur de son socle. Enfin des harpes horizontales le consolident de distance en distance et le rattachent au modĂšle courant de l’opus africanum. Mais en dĂ©pit de ces quelques analogies, de nombreuses variantes lui donnent un aspect caractĂ©ristique. Aux gros moellons durs provenant des quelques rares croĂ»tes calcaires affleurant dans la rĂ©gion se substituent des moellons nettement plus petits29 et plus tendres, extraits des carriĂšres de Rejiche30 et posĂ©s Ă  plat par assises horizontales sur un abondant lit de mortier de chaux de 2 Ă  3 cm d’épaisseur. Les harpes bien taillĂ©es mesurent 0,50 x 0,50 x 0,20 m. Les faces des murs Ă©taient recouvertes d’un enduit de chaux de 1 Ă  2 cm d’épaisseur dont la surface lisse Ă©tait souvent dĂ©corĂ©e de fresques. Ce type de socle, de loin le plus rĂ©pandu dans la citĂ©, supporte une Ă©lĂ©vation de terre tantĂŽt en pisĂ©, tantĂŽt en brique crue. L’évolution et le passage du premier au troisiĂšme type de mur sont illustrĂ©s de maniĂšre remarquable par une paroi de la Maison du SilĂšne Ă  l’Ane oĂč l’on voit, grĂące aux sondages, la superposition verticale des deux structures fig. 2c on distingue, au niveau le plus bas, l’empattement et le socle du mur le plus ancien surmontĂ© de trois rangĂ©es de briques crues, puis, au-dessus, d’un nouveau sol qui a tout scellĂ©, on voit se dresser un nouveau socle de petits moellons tendres liĂ©s au mortier de chaux et supportant de nouvelles rangĂ©es de briques. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, l’état de conservation de ses murs e ... 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 C’est dans un atelier communiquant avec cette maison qu’ont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ... 17Des dispositions se rattachant Ă  ce troisiĂšme type peuvent ĂȘtre observĂ©es dans la maison dite des Fresques fig. 3b, oĂč l’on voit le mĂȘme genre de socle et une Ă©lĂ©vation en briques crues de 0,50 x 0,30 x 0,09 m scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm d’épaisseur et de couleur brun foncĂ©31. On peut citer Ă©galement de nombreux autres exemples oĂč le socle Ă©tant du mĂȘme type, l’élĂ©vation est en pisĂ© au lieu d’ĂȘtre en brique crue. L’un des mieux conservĂ©s appartient Ă  la maison dite de Lucius Verus fig. 3a qui est l’une des villas les plus vastes et les plus somptueuses tout en Ă©tant situĂ©e en plein cƓur de la zone centrale, Ă  un endroit oĂč l’espace est trĂšs mesurĂ©, dans le voisinage immĂ©diat du forum et d’un grand temple consacrĂ© au culte impĂ©rial. Cette demeure ne couvre pas moins de 2 500 m2 et comporte plusieurs dizaines de piĂšces toutes entiĂšrement recouvertes de mosaĂŻques fort originales. Pourvue d’élĂ©ments de confort qu’on trouve rarement ailleurs, elle ne se distingue en rien des autres habitations sur le plan des modes et des matĂ©riaux de construction. Le pisĂ© qu’on y a signalĂ© prĂ©sente une structure absolument identique Ă  celle des briques crues. Il est Ă©galement constituĂ© d’une terre tuffeuse compacte remplie de cailloutis et sans aucune trace de chaux ni de paille hachĂ©e32. A peu de distance de cette imposante demeure, la maison dite des Masques mortuaires33, modeste habitation artisanale de type punique composĂ©e de quelques piĂšces groupĂ©es autour d’une petite cour, fournit un autre exemple de mur en pisĂ© sur un soubassement de 0,70 m de haut et 0,50 m de large en moellons liĂ©s par de trĂšs Ă©paisses couches de mortier de chaux et sĂ©parĂ©s, tous les 1,10 m environ, par des harpes verticales en grĂšs de RĂ©jiche. Pour obtenir une horizontalitĂ© correcte on a posĂ©, au-dessus de l’assise supĂ©rieure, une bonne couche de mortier qui sert de lit aux structures en pisĂ©. Celles-ci ont Ă©tĂ© tassĂ©es dans des coffrages par couches successives de 20 cm. Les diffĂ©rents lits de tassement et les lignes qui les sĂ©parent apparaissent avec une remarquable nettetĂ© sur la paroi. ● 3. a. Maison de Lucius Verus, piĂšce 61. DĂ©tail des murs en petits moellons – b. Maison des Fresques, piĂšce 14. DĂ©tail des murs en petits moellons – c. Maison des Masques. Mur tardif, entre les piĂšces 1 et 27. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă  quelq ... 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues ... 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă  celle du pavement en bĂ©ton de chaux et d ... 18Le quatriĂšme type de socle est construit avec beaucoup moins de soin que les prĂ©cĂ©dents. Il n’y a pas de normes prĂ©cises qui le distinguent sinon l’aspect trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne qu’il prĂ©sente et qui est dĂ» au remploi des matĂ©riaux les plus divers et les plus disparates. Cette architecture fondĂ©e essentiellement sur la rĂ©utilisation d’élĂ©ments de rĂ©cupĂ©ration est forcĂ©ment tardive et sans doute postĂ©rieure Ă  la fin du IIIe s. Les moins hĂ©tĂ©roclites parmi ces structures ont Ă©tĂ© remarquĂ©es dans l’ülot de la maison dite des Masques34 situĂ©e en plein quartier central et groupant, Ă  peu de distance Ă  l’est de la Maison de Lucius Verus, un ensemble de petites habitations sans pĂ©ristyle. La base de certains murs, haute de 0,75 m, est uniformĂ©ment constituĂ©e de gros blocs de grĂšs de RĂ©jiche fig. 3c, mais qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s Ă  leur contexte d’origine et assemblĂ©s de façon irrĂ©guliĂšre en fonction de leur forme et de leurs dimensions. TrĂšs grossiĂšrement appareillĂ©s, ils sont scellĂ©s au mortier de terre. L’élĂ©vation est en pisĂ© de mĂȘme constitution que ceux dĂ©crits prĂ©cĂ©demment. Plus curieux, un autre soubassement de mur de la mĂȘme maison prĂ©sente deux faces complĂštement diffĂ©rentes. La premiĂšre est en petits moellons de calcaire dur liĂ©s au mortier de chaux. La seconde est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et montre de bas en haut des fragments de dalle de sol grossiĂšrement taillĂ©s pour ĂȘtre remployĂ©s, des petits moellons durs, liĂ©s au mortier de chaux, des fragments de blocs de grĂšs et deux assises en briques de plĂątre. Ces derniers Ă©lĂ©ments qui n’apparaissent Ă  Thysdrus que dans les structures tardives servent souvent Ă  rĂ©gler l’arasement des soubassements35. La partie supĂ©rieure du mur, au-dessus de ce socle de 1 m de haut, est Ă©galement en pisĂ©. Un autre exemple parmi ces socles les plus hĂ©tĂ©roclites peut aussi ĂȘtre observĂ© dans l’une des maisons tardives de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 4a. Des harpes constituĂ©es par des blocs rĂ©guliers de grĂšs de RĂ©jiche ou, Ă  dĂ©faut, de blocs de mĂȘmes dimensions en mortier de plĂątre grossiĂšrement disposĂ©s les uns au-dessus des autres encadrent quelques assises formĂ©es en partie de grosses pierres de calcaire assez rĂ©guliĂšres et en partie en gros moellons irrĂ©guliers liĂ©s au mortier de terre ; au-dessus de ces assises sont disposĂ©s des fragments de dalles de sol dĂ©coupĂ©s de maniĂšre Ă  s’adapter Ă  l’épaisseur du mur 0,50 x 0,40 x 0,10 m36. L’élĂ©vation en briques crues, trĂšs partiellement conservĂ©es au dĂ©but, a presque totalement disparu aujourd’hui. Il serait possible de multiplier les exemples de ces socles de murs tardifs construits Ă  la hĂąte, dans un contexte de troubles et de destructions et oĂč se combinent de façon plus ou moins variĂ©e et hĂ©tĂ©roclite des Ă©lĂ©ments divers comme les petits moellons, les blocs plus ou moins rĂ©guliers de calcaire ou de grĂšs de RĂ©jiche, des fragments de dalles de sol et des briques de mortier de plĂątre. Mais, qu’elle soit en pisĂ© ou en briques crues, l’élĂ©vation est toujours homogĂšne et exclusivement en terre. Les Ă©lĂ©vations en brique crue ou en pisĂ© 37 D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons d’établir ainsi que ses implications chronolog ... 19L’étude de tous ces socles peut apparaĂźtre longue, mais elle nous fait connaĂźtre des structures d’une trĂšs grande variĂ©tĂ© et souvent trĂšs curieuses au niveau des dĂ©tails. DĂ©jĂ , Ă  ce titre, elle n’est pas dĂ©nuĂ©e d’intĂ©rĂȘt. Toutefois la large place qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e rĂ©pond Ă  des considĂ©rations plus importantes et plus directement en rapport avec l’objet de la prĂ©sente recherche. En effet, compte tenu des liens organiques qui lient l’élĂ©vation en terre et le soubassement en dur qui lui sert de support, il n’est pas concevable d’étudier l’une et de nĂ©gliger l’autre. Il est, de mĂȘme, clair que c’est grĂące aux dĂ©tails d’appareillage du socle qu’on peut situer l’architecture de terre dans un cadre chronologique prĂ©cis37. Enfin, le recours Ă  des matĂ©riaux hĂ©tĂ©roclites et disparates, voire particuliĂšrement insolites comme les fragments de dalles de sol, estun fait utile Ă  signaler car il Ă©claire singuliĂšrement un phĂ©nomĂšne aussi essentiel que l’usage systĂ©matique et quasi exclusif de structures en terre. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas ... 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă  l’ouest de la ... 20Mais il est des cas oĂč ce socle trĂšs prĂ©cieux pour dater l’élĂ©vation en terre fait entiĂšrement dĂ©faut, les murs Ă©tant constituĂ©s de la base au sommet de pisĂ© ou de brique crue. Ces murs ont, comme les autres, une Ă©paisseur de 0,50 m environ et sont protĂ©gĂ©s par un enduit de chaux de 2 Ă  3 cm. Les briques crues utilisĂ©es ont souvent des dimensions standard de 0,50 x 0,35 x 0,09 Ă  0,10 m. Ces structures sans base en moellons semblent relativement fragiles. Aussi n’ont-elles Ă©tĂ© d’un usage courant que pour les amĂ©nagements et les rĂ©amĂ©nagements internes et, en particulier, pour Ă©tablir des cloisons ou boucher des portes. De nombreuses cloisons de pisĂ© d’une Ă©paisseur tantĂŽt de 0,50 m, tantĂŽt de 0,35 m recouvertes d’un enduit de chaux ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es un peu partout et notamment dans l’une des maisons de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane38. DerriĂšre cet Ăźlot et surtout Ă  l’ouest de la Maison des Masques mortuaires, on peut voir deux exemples remarquables de cloisons en briques crues. ConservĂ©es sur une hauteur assez apprĂ©ciable et emprisonnĂ©es dans une masse considĂ©rable de dĂ©combres, ces deux cloisons sont constituĂ©es de fragments de briques crues de 0,08 Ă  0,09 m d’épaisseur et de 0,16 m de large. Deux couches d’enduit de 2 cm chacune les protĂšgent de part et d’autre et donnent Ă  la cloison une Ă©paisseur totale de 0,20 m39. De mĂȘme nous avons un peu partout et notamment Ă  l’intĂ©rieur de la maison dite des Fresques fig. 4b de nombreuses portes qui ont Ă©tĂ© bouchĂ©es par des parois en briques crues ne reposant sur aucun soubassement mais posĂ©es directement sur le sol. ● 4. a. PremiĂšre maison de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane, mur tardif entre les piĂšces 23 et 33 – b. Maison des Fresques, mur entre les piĂšces no 12 et 15 – c. PremiĂšre maison de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane, mur en terre et systĂšme de consolidation entre les piĂšces 39 et 52. 21Toutefois, il est Ă©vident que l’extension d’un tel usage Ă  des murs porteurs et en particulier Ă  des murs de façade n’a pas Ă©tĂ© sans poser de problĂšmes. Des prĂ©cautions spĂ©ciales ont dĂ» ĂȘtre prises pour protĂ©ger ces structures des intempĂ©ries et autres risques qu’elles courent du fait de leur emplacement. Ces risques sont d’autant plus grands que, dans certains cas, le niveau intĂ©rieur de certaines maisons est surĂ©levĂ© par rapport au niveau extĂ©rieur. Pour Ă©viter le basculement, on a eu recours Ă  l’édification de murs contreforts de 1 m de hauteur destinĂ©s Ă  Ă©pauler, sur toute leur longueur, les façades situĂ©es en partie basse. Ces murs de consolidation sont construits en petits moellons de pierre dure placĂ©s par assises horizontales et scellĂ©s au mortier de chaux et de cendre. Leur profil est oblique Ă©pais de 0,35 m Ă  la base, ils s’élĂšvent en s’amincissant progressivement. Leur partie supĂ©rieure se courbe en quart de cercle dont le sommet rattrape le nu du mur Ă©paulĂ©. LiĂ©s au mortier de chaux et de cendre, ces contreforts servent aussi Ă  protĂ©ger les fondations et les parties basses des murs contre les infiltrations, l’humiditĂ© et le ruissellement. Ce mode de renforcement a Ă©tĂ© utilisĂ© pour protĂ©ger de nombreuses maisons et en particulier pour la façade ouest d’une des maisons de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 4c. Il est Ă©galement visible sur plus de 6 m de long contre l’une des parois extĂ©rieures de la Maison de la Procession dionysiaque qui prĂ©sente, toutefois, avec la prĂ©cĂ©dente demeure, quelques diffĂ©rences elle est au mĂȘme niveau que la rue et ses murs ont un petit socle en moellons de 0,25 m. 22En l’absence de socle de pierre, ces murs, en brique crue ou en pisĂ©, sont difficiles Ă  dater. De toute façon, ils sont constituĂ©s de maniĂšre tout Ă  fait analogue aux autres et ne semblent pas appartenir Ă  une Ă©poque plutĂŽt qu’à une autre. Leur diffusion prouve que leur fragilitĂ© est toute relative. 23La soliditĂ© des structures de terre semble avoir Ă©tĂ© assez considĂ©rable et on observe peu de rĂ©fections ou de consolidations. C’est Ă  peine si on peut signaler quelques cas comme l’exemple qu’on observe dans une des piĂšces de la Maison des Fresques oĂč une partie en briques crues de l’angle est du mur nord, juste au-dessus du socle en pierre de 40 cm, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e et consolidĂ©e par une structure en moellons liĂ©s au mortier de chaux. Cette rĂ©paration qui affecte un pan de 0,90 m de long et 0,40 m de haut a Ă©tĂ© sans doute motivĂ©e par une infiltration d’humiditĂ© ou un dĂ©faut de sĂ©chage des briques qui ont amenĂ© le dĂ©tachement de l’enduit et la dĂ©sagrĂ©gation partielle des matĂ©riaux. 24L’élĂ©vation en brique crue, parfois conservĂ©e sur des hauteurs considĂ©rables, ne semble pas avoir nĂ©cessitĂ© de dispositif de renforcement dans le sens horizontal. Nous ne connaissons qu’un seul exemple, visible dans la Maison des Masques mortuaires, oĂč une seule assise en gros moellons liĂ©s au mortier de terre est venue interrompre, Ă  0,35 m au-dessus du soubassement de 0,35 m de moellons, la sĂ©rie des rangĂ©es de briques crues qui entrent dans la composition d’un mur tardif. Ce lit de moellons isolĂ© au milieu des structures de terre est peut-ĂȘtre destinĂ© Ă  assouplir quelque peu la construction. 25De toute façon, l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et la fragilitĂ© des parois sont toujours masquĂ©es par un enduit de chaux qui forme une gaine protectrice souvent trĂšs efficace. Les enduits intĂ©rieurs se composent gĂ©nĂ©ralement de deux couches de chaux et de sable de 1 cm d’épaisseur chacune, la premiĂšre Ă©tant rugueuse et la seconde lisse et peinte. Les enduits extĂ©rieurs se composent d’une premiĂšre couche Ă©paisse de 3 Ă  4 cm et formĂ©e de mortier de chaux et de petits graviers et d’une deuxiĂšme couche plus mince et plus lisse. Des stries d’une dizaine de centimĂštres de long et de quelques millimĂštres de profondeur disposĂ©es en bandes parallĂšles, en lignes brisĂ©es ou en chevrons emboĂźtĂ©s permettent la fixation de la couche supĂ©rieure. Quant Ă  la premiĂšre couche, son adhĂ©sion aux structures de terre est assurĂ©e par les aspĂ©ritĂ©s qui caractĂ©risent la surface des briques crues et du pisĂ©. Cette adhĂ©sion est renforcĂ©e, dans le cas des briques, par le mortier de terre qui les lie entre elles et qui forme au niveau de chaque assise une petite Ă©paisseur tendre, contrastant avec la rugositĂ© des briques, et que l’enduit de chaux pĂ©nĂštre aisĂ©ment. Aussi, la premiĂšre couche d’enduit prĂ©sente-telle sur sa face intĂ©rieure une sĂ©rie de lignes parallĂšles saillantes illustrant cette parfaite adhĂ©sion. Bien protĂ©gĂ©es par de solides gaines d’enduit, les parois s’ornent de trĂšs belles fresques dont certaines ont Ă©tĂ© bien conservĂ©es et rien ne les distingue plus extĂ©rieurement des murs en briques cuites ou en pierre. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de l’aide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous rem ... 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de ... 26Cette ressemblance peut-elle ĂȘtre poussĂ©e plus loin et s’étendre Ă  certaines propriĂ©tĂ©s essentielles des murs ? On peut se demander, par exemple, si ces parois en terre sont propres Ă  soutenir des charpentes de grande portĂ©e ou des voĂ»tes. S’il n’est pas possible, faute de documents prĂ©cis, de donner une rĂ©ponse entiĂšrement satisfaisante Ă  cette question, on peut nĂ©anmoins avoir une idĂ©e du type de plafond qui semble avoir Ă©tĂ© bien adaptĂ© Ă  cette architecture de terre. Un sondage opĂ©rĂ© dans une habitation situĂ©e dans le voisinage immĂ©diat de la Maison des Masques nous fournit, Ă  cet Ă©gard, de prĂ©cieux renseignements40. Le mur d’une des piĂšces dĂ©gagĂ©es est constituĂ© d’un socle de 1 m de haut en moellons surmontĂ© d’un lit de dalles en mortier de plĂątre de 0,10 m d’épaisseur destinĂ© Ă  niveler la surface au-dessus de laquelle sont disposĂ©es des rangĂ©es de briques crues de 0,50 m de hauteur, 0,35 m de large et 0,10 m d’épaisseur41. Les rangĂ©es de briques crues se poursuivent jusqu’à une hauteur de 2,45 m et la partie supĂ©rieure du mur porte encore un large fragment avec deux Ă©paisseurs de crĂ©pi superposĂ©es et elle semble couronnĂ©e par un fragment de la terrasse qu’elle supportait. La coupe de celle-ci a pu ĂȘtre approximativement reconstituĂ©e le noyau essentiel est formĂ© d’une chape de 6 cm d’épaisseur faite de petits cailloux noyĂ©s dans un mortier de chaux jaune grisĂątre; le tout a Ă©tĂ© coulĂ© sur un lattis de roseaux trĂšs serrĂ©, Ă©tabli probablement sur un poutrage reposant sur les murs. Une couche de plĂątre de 1 cm d’épaisseur garnissait le plafond. L’étanchĂ©itĂ© Ă©tait obtenue par un mortier de tuileaux aux Ă©lĂ©ments finement broyĂ©s et lissĂ©s Ă  la surface. De nombreux fragments de plafond semblables ont Ă©tĂ© Ă©galement retrouvĂ©s dans de nombreux endroits du site et en particulier dans les dĂ©combres de la Maison des Fresques. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 C’est notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain qu’il ... 44 S’il s’agit bien d’un sol, l’exemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons ... 27Parmi les documents les plus Ă©tonnants concernant les briques crues, il en est un qui mĂ©rite d’ĂȘtre signalĂ©. Il concerne une utilisation particuliĂšrement insolite de ce matĂ©riau. En effet, un des espaces de la Sollertiana Domus42, complĂštement clos et sans accĂšs, sans doute une courette amĂ©nagĂ©e pour l’éclairage et l’aĂ©ration des piĂšces qui l’entourent, est pavĂ© de briques crues de mĂȘme nature terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis et de mĂȘmes dimensions 0,50 x 0,33 x 0,10 m que les modĂšles courants. Ces briques ne peuvent pas provenir d’un mur effondrĂ© car elles prĂ©sentent une disposition gĂ©omĂ©trique rigoureuse deux rangs successifs et posĂ©s sur chant au pied du mur puis le reste disposĂ© Ă  plat et sont liĂ©es par des joints en mortier de terre de couleur grise qui excluent aussi toute solution faisant songer Ă  un dĂ©pĂŽt de matĂ©riaux ou Ă  un lieu de sĂ©chage. Comme ces briques ne pouvaient pas ĂȘtre exposĂ©es aux intempĂ©ries, elles Ă©taient sans doute recouvertes par un quelconque enduit Ă  la chaux43 ou par quelque couche Ă©tanche de mortier Ă  la cendre dont il ne reste plus de trace44. CaractĂ©ristiques de l’architecture domestique thysdrutaine 28Il convient de retenir de toute cette abondante documentation thysdrutaine quelques Ă©lĂ©ments essentiels qui peuvent se rĂ©sumer ainsi. 29L’élĂ©vation en terre repose, dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas, sur un support en matĂ©riaux durs qui perd de son ordonnance et de sa rĂ©gularitĂ© Ă  mesure que le temps passe. Les murs sans socle en pierre sont rares mais existent quand mĂȘme. Ce sont gĂ©nĂ©ralement de minces cloisons, parfois des murs de refend plus Ă©pais et assez exceptionnellement des murs extĂ©rieurs qui ont nĂ©cessitĂ© des structures de renforcement surtout en cas de dĂ©calage important entre les niveaux de la maison et de la rue. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă  0,50 m et correspond Ă  l’épaisseur courante de ... 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous n’avons perso ... 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue ... 30Par ailleurs, face Ă  la constante transformation du socle en pierre, on constate que l’élĂ©vation en terre est demeurĂ©e remarquablement stable tout au long de la pĂ©riode romaine mĂȘme constitution et mĂȘmes dimensions standardisĂ©es dans la plupart des cas45. La brique crue semble nettement plus rĂ©pandue que le pisĂ©. Ces deux structures sont toutefois constituĂ©es de la mĂȘme terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis ou de gravillons mais sans chaux ni paille46. L’une et l’autre coexistent dans les mĂȘmes habitations sans qu’on puisse, dans l’état actuel des recherches, expliquer le recours Ă  l’une ou Ă  l’autre par des critĂšres d’ordre chronologique, technique ou socio-Ă©conomique, contrairement Ă  ce qui se passe pour des pĂ©riodes rĂ©centes47. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proche ... 49 Les mesures les plus importantes comme l’épaisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la ... 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă  d’autres endroits et Ă  d’autres pĂ©riodes, les briques crue ... 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă  l’époque punique et romaine, l’architecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă  toutes ... 31Enfin l’architecture de terre Ă  Thysdrus n’est ni un procĂ©dĂ© bouche-trou, ni un matĂ©riau d’appoint, mais un Ă©lĂ©ment de base dont l’omniprĂ©sence doit ĂȘtre soulignĂ©e. Dans le cas prĂ©cis de Thysdrus et de beaucoup d’autres villes de ByzacĂšne, le phĂ©nomĂšne peut s’expliquer par la raretĂ© des pierres et l’éloignement des carriĂšres48. Cette explication est acceptable mais elle n’est pas suffisante Ă  elle seule. Les riches bourgeois qui n’avaient pas lĂ©sinĂ© sur les moyens de dĂ©corer leurs vastes demeures marbre, mosaĂŻques, fresques et autres Ă©lĂ©ments de confort n’auraient Ă©prouvĂ© aucune peine Ă  doter leurs maisons de murs en pierre si cela leur avait paru utile. En fait, le poids des traditions a dĂ» jouer un rĂŽle important. On sait combien l’architecture de terre, dont l’introduction en Tunisie est certainement due aux PhĂ©niciens, Ă©tait rĂ©pandue Ă  l’époque punique. Or, par ses modes et matĂ©riaux de construction ainsi que par le choix de ses modules, l’architecture domestique thysdrutaine se rattache Ă  cette tradition49. Il convient d’ajouter que cet attachement est fondĂ© aussi sur des considĂ©rations pratiques ce mode de construction a fait ses preuves tout en prĂ©sentant de nombreux avantages. Il est Ă©conomique, simple, Ă  portĂ©e de main et ne nĂ©cessite ni qualification spĂ©ciale, ni technique Ă©laborĂ©e. Un bon enduit de revĂȘtement et, le cas Ă©chĂ©ant, quelques mesures de protection lui assurent une soliditĂ© et une durĂ©e remarquables50. Aussi n’a-t-il jamais Ă©tĂ© abandonnĂ© dans la rĂ©gion et l’époque romaine ne constitue qu’un maillon d’une chaĂźne continue51. Conclusions 32Il faudrait disposer pour les autres sites d’une documentation aussi riche que celle de Thysdrus avant de pouvoir tirer des conclusions aussi prĂ©cises Ă  l’échelle de la Tunisie entiĂšre. Toutefois, rien n’interdit de dĂ©gager quelques impressions d’ensemble en attendant que les progrĂšs des recherches nous permettent d’aboutir Ă  des rĂ©sultats moins fragmentaires. 52 Le fait de n’avoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ  sur des sites comme Dougga, Althi ... 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bej ... 33Les textes et les documents archĂ©ologiques qui sont Ă  notre disposition permettent d’affirmer que non seulement l’architecture de terre a existĂ© au niveau de l’habitat romano-africain en Tunisie mais qu’elle y Ă©tait rĂ©pandue. Tout comme Ă  Thysdrus, elle devait ĂȘtre omniprĂ©sente dans les rĂ©gions centrales et mĂ©ridionales oĂč de nombreux facteurs pouvaient l’imposer raretĂ© de la pierre, poids des traditions, pluviositĂ© rĂ©duite limitant les risques que font courir les eaux Ă  ce genre de structures. Elle Ă©tait sans doute moins rĂ©pandue dans les rĂ©gions septentrionales et occidentales pour des raisons inverses abondance de la pierre, traditions puniques moins influentes et plus gros risques de dĂ©gĂąts dus Ă  des pluies plus fortes et plus frĂ©quentes52. On peut penser que tous ces facteurs ont pesĂ© Ă  des degrĂ©s divers pour favoriser le recours exclusif Ă  la pierre au niveau des habitants riches ou mĂȘme jouissant d’une aisance assez relative. Mais les habitations modestes dans les villes comme dans les campagnes, Ă  la pĂ©riode romaine comme aux Ă©poques plus rĂ©centes, devaient ĂȘtre partiellement ou totalement en terre. Le fait de n’en avoir pas dĂ©couvert jusque-lĂ  sur certains sites ne signifie nullement qu’elles n’ont pas existĂ©53. Notes 1 PICARD — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 2 L’intĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus de l’étude et de la conservation de ces structures, mais aussi Ă  celui des techniciens du bĂątiment et mĂȘme du grand public oĂč il se traduit surtout par la recherche, Ă  travers l’expĂ©rience du passĂ©, d’une solution d’avenir permettant de rĂ©duire le coĂ»t des constructions et de rĂ©soudre les problĂšmes posĂ©s par la crise du logement. D’importantes sociĂ©tĂ©s industrielles, comme ELF Aquitaine », ont tentĂ© des essais sur certains sites de Tunisie en vue de mettre au point des procĂ©dĂ©s adĂ©quats de consolidation des murs en brique crue. Par ailleurs, l’opinion publique a pu ĂȘtre sensibilisĂ©e Ă  ces questions par quelques expositions, confĂ©rences, publications, articles de journaux et Ă©missions de tĂ©lĂ©vision. GrĂące Ă  tous ces moyens d’information, l’expĂ©rience tentĂ©e Ă  Gourna par l’architecte Ă©gyptien Hassan Fathy n’est pas demeurĂ©e inconnue en Tunisie. Voir Ă  cet Ă©gard l’ouvrage de cet auteur FATHY H.. - Construire avec le peuple. Paris, Sindbad, 1970. 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve que trĂšs peu d’indications gĂ©nĂ©rales concernant la pĂ©riode romaine dans les ouvrages de synthĂšse et les manuels; cf. PICARD — La Civilisation de l’Afrique romaine. Paris, 1959, pp. 196-197; ROMANELLI P.. — Topografia e archeologie dell’Africa romana. In EncyclopĂ©dia clossica. Torino, 1970, tome VII, vol. X, p. 56. Ces deux auteurs ne consacrent que quelques lignes Ă  l’architecture de terre en Afrique, laquelle n’est pas du tout Ă©voquĂ©e dans l’ouvrage LEZINE A.. — Architecture romaine d’Afrique. Par contre, pour la pĂ©riode punique on dipose de renseignements beaucoup plus abondants et souvent plus prĂ©cis grĂące aux fouilles de Kerkouane et de Carthage. Cf. MAHJOUBI A.. - L’Architecture domestique Ă  Kerkouane et la maison de l’insula 1 Africa V-VI. Tunis, 1978, p. 74 et p. 79; MOREL — Kerkouane, ville punique du cap Bon remarques archĂ©ologiques et historiques. 1969, pp. 477-478 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. — Byrsa I rapports prĂ©liminaires de fouilles 1974-1976 de la mission archĂ©ologique française Ă  Carthage. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et École française de Rome, 1979, p. 233 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. — Byrsa II. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et École française de Rome, 1982, p. 124, p. 163, p. 168. Pour une mise au point globale voir CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, pp. 79-82 et FANTAR M.. — Kerkouane, citĂ© punique du cap Bon Tunisie, pp. 172-177 et 199-204. ThĂšse de doctorat d’État, Paris, 1982. 4 VITRUVE. — De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. — Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 cf. ci-dessus pp. 29-32. 5 Cf. CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit aucune brique crue ne rĂ©sisterait Ă  un sĂ©chage de cinq ans ». 6 PLINE. – Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. — VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. — Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 72-73. 9 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. — Carthage-Utique Ă©tudes d’architecture et d’urbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briques sont, selon l’auteur, faites d’une argile impure pleine de tessons de poterie la matiĂšre premiĂšre ayant dĂ» ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e dans une maison en ruine de la ville ». 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. La brique crue Ă©tait alors d’un usage si courant qu’on n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  l’intĂ©grer dans la maçonnerie des loges pour les bateaux de l’ülot de l’amirautĂ© ; cf. CEDAC [Centre d’Études et de Documentation ArchĂ©ologique de la conservation de Carthage]. — Institut national d’archĂ©ologie de Tunis, sept. 1978, bulletin no 1, p. 15, col. II. Dans le secteur fouillĂ© par l’équipe allemande dirigĂ©e par le prof. F. Rakob, la couche de destruction dĂ©blayĂ©e Ă  l’époque augustĂ©enne Ă©tait constituĂ©e presque uniquement de briques crues ce qui fait penser que les murs des bĂątiments Ă  Ă©tages devaient ĂȘtre construits essentiellement en briques crues sur des murs en opus africanum... », CEDAC IL Institut national d’archĂ©ologie de Tunis, juin 1979, p. 26, col. I. 15 RAKOB F.. — CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY — Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et American schools of oriental research, Tunis, 1976, p. 7. 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©taient revĂȘtus de peintures de type pompĂ©ien. 19 PICARD — Karthago, IV, p. 121 et PICARD – Les MosaĂŻques d’Acholla. Études d’archĂ©ologie classique, II, Nancy, 1959, p. 77. 20 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-99. 21 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-44, no 5. 22 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago,. XVI, 1971-72, pp. 70-71. 23 Nous devons ces renseignements Ă  l’amabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces maisons. Le site d’Uzitta, qui demeure encore pratiquement inĂ©dit, se trouve Ă  une quinzaine de kilomĂštres de Sousse. Signalons, par ailleurs, la prĂ©sence de briques crues dans l’habitat fortifiĂ© de Sbeitla et plus prĂ©cisĂ©ment dans le fortin nord. Selon DUVAL N., BARATTE F.. — Les Ruines de Sufetula - Sbeitla. Tunis, 1973, p. 96, les maisons - tours de basse Ă©poque se prĂ©sentent comme un labyrinthe de piĂšces et d’espaces dĂ©couverts avec des murs faits de matĂ©riaux variĂ©s, depuis la pierre jusqu’à la brique crue en passant par les carreaux de plĂątre. » 24 Voir Ă  ce sujet VITA A. di. — La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments Libya Antiqua, II, 1966. L’auteur p. 30 note la prĂ©sence constante de structures murales en terre dans une vingtaine de villas de plaisance de bord de mer entre Tripoli et Leptis Magna. Il souligne la remarquable soliditĂ© de ces structures, une fois recouvertes de crĂ©pi et bien protĂ©gĂ©es. De son cĂŽtĂ© AURIGEMMA S.. — L’Italia in Africa. I, 2, pp. 29-31, signale l’utilisation de pareilles structures et surtout l’emploi d’une curieuse maçonnerie mixte dans la luxueuse villa de Dar Bue Ammera prĂšs de Zliten, cĂ©lĂšbre par ses fameuses mosaĂŻques au-dessus d’une base classique de 0,82 m, l’élĂ©vation du mur prĂ©sente deux faces diffĂ©rentes, l’une en caementicium d’une Ă©paisseur de 0,19 m, l’autre en formaceum sur une Ă©paisseur de 0,35 m, consolidĂ©e par deux chaĂźnages du premier appareil qui traversent, Ă  1,42 m et 2,02 m de hauteur toute la largeur du pisĂ©. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ  eu l’occasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă  Thysdrus notamment dans la Maison du Paon Ă  propos de laquelle il Ă©crit les murs, comme partout ailleurs, Ă©taient bĂątis en toub auquel se mĂȘlaient quelques moellons Ă  la partie infĂ©rieure ». Cf. FOUCHER L.. — DĂ©couvertes archĂ©ologiques Ă  Thysdrus en 1961, p. 3. Le mĂȘme auteur Ă©crit FOUCHER [L.]. — La Maison de la Procession dionysiaque Ă  El Jem. Paris, Presses Universitaires de France, 1963, p. 30 les murs du cĂŽtĂ© nord-ouest qui Ă©taient conservĂ©s sur une hauteur de 1 m environ du cĂŽtĂ© sud-ouest atteignent ici parfois deux mĂštres ; ils sont faits de briques constituĂ©es par de la terre Ă  laquelle on a incorporĂ© de la paille. Ces briques, Ă  peu prĂšs rĂ©guliĂšres, mesurent 0,23 m x 0,14 m ... la partie infĂ©rieure du mur jusqu’à une hauteur de 0,50 m, environ, est faite de pierres grossiĂšrement liĂ©es avec de la terre ». 26 La Maison du SilĂšne Ă  l’Ane est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques polychromes Ă  motifs figurĂ©s qui comptent parmi les plus belles et les plus intĂ©ressantes jamais dĂ©couvertes Ă  El Jem. L’une d’elles, qui a donnĂ© son nom Ă  la maison, reprĂ©sente un silĂšne complĂštement ivre se faisant transporter vers un Ăąne. La publication de la maison et de ses mosaĂŻques est actuellement en prĂ©paration. 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au mortier de terre. Assez grossier, il mesure environ 0,70 m de large et 1 m de haut et est couronnĂ© au sommet par une rangĂ©e de pierres dures posĂ©es horizontalement et faisant saillie de 0,10 m de chaque cĂŽtĂ© sous le mur proprement dit. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©paisseur et sont toutes deux couronnĂ©es par une assise de pierres plates mais elles sont constituĂ©es par un blocage plus grossier de pierraille, de cailloux et de mortier de terre. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă  une quarantaine de kilomĂštres Ă  l’est d’El Jem, prĂšs de Mahdia. Elles fournissent un grĂšs dunaire tendre et truffĂ© de coquillages qui se prĂȘte assez mal Ă  la sculpture et qui se laisse attaquer par l’érosion Ă©olienne. C’est de RĂ©jiche que proviennent pratiquement foutes les pierres de taille qui ont servi Ă  l’édification des monuments publics et notamment du grand amphithéùtre. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, l’état de conservation de ses murs et de ses Ă©lĂ©ments de dĂ©cor fresques et mosaĂŻques, la Maison des Fresques est encore inĂ©dite. 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 C’est dans un atelier communiquant avec cette maison qu’ont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ont dĂ©terminĂ© l’appellation de la demeure et auxquels nous avons consacrĂ© une Ă©tude SLIM H. 1976. — AntiquitĂ©s africaines, 10, 1976, pp. 79-92. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă  quelque 150 Ă  200 m plus au sud-ouest. 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues 0,50 x 0,35 x 0,10 m et s’adaptent ainsi Ă  l’épaisseur courante des murs. 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă  celle du pavement en bĂ©ton de chaux et de cailloux qui a servi de sol ailleurs. 37 D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons d’établir ainsi que ses implications chronologiques se vĂ©rifient assez couramment Ă  Thysdrus. Il convient toutefois d’ĂȘtre toujours vigilant et d’examiner attentivement les structures en place. On constate, par exemple, que les moellons si caractĂ©ristiques du premier type les seuls dont les parements sont bien taillĂ©s en forme de rectangles assez rĂ©guliers et dont les dimensions sont supĂ©rieures aux autres utilisĂ©s Ă  des Ă©poques ultĂ©rieures ont Ă©tĂ© parfois rĂ©utilisĂ©s pour construire les murs de certaines maisons plus rĂ©centes mais, dans ce cas, l’appareillage est encadrĂ© de harpes en grĂšs de RĂ©jiche diffĂ©rentes de celles en usage pour le type 1 et tout Ă  fait conformes aux normes du type 3. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas du quartier sud-est comme celle dite du Paon, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 sic]. 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă  l’ouest de la Maison des Masques mortuaires. De cette mĂȘme masse de dĂ©combres se dĂ©tachent des pans entiers de murs avec de nombreuses assises de briques crues ainsi qu’un revĂȘtement de mur dont on voit la face interne en partie recouverte de fragments de briques et en partie nue, le mur ayant Ă©tĂ©, en quelque sorte, sciĂ© dans le sens de la longueur. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de l’aide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous remercions ici trĂšs vivement. 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de plĂątre n’apparaissent guĂšre avant cette pĂ©riode Ă  Thysdrus comme nous l’avons dĂ©jĂ  vu plus haut. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 C’est notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain qu’il convient de ne pas confondre avec le grand amphithéùtre. 44 S’il s’agit bien d’un sol, l’exemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons par ailleurs que la Sollerticno Domus dont la plupart des murs ont disparu, a quand mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ© quelques structures de terre dans certaines piĂšces et notamment dans son vestibule de distribution oĂč un des murs, conservĂ© sur 1,10 m de haut, montre un soubassement de 0,60 m de haut constituĂ© de moellons liĂ©s au mortier de chaux supportant une structure en pisĂ© 0,50 m de haut sur 0,50 m d’épaisseur. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă  0,50 m et correspond Ă  l’épaisseur courante des murs. La largeur se situe souvent autour de 0,35 m mais elle est moins stable que la longueur et varie parfois entre 0,37 et 0,40. Il en est de mĂȘme de l’épaisseur qui se situe entre 0,07 et 0,10 m. 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous n’avons personnellement jamais rencontrĂ©, au cours de nos travaux Ă  Thysdrus, de briques ou de pisĂ© contenant de la paille. 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue dans beaucoup de rĂ©gions de Tunisie et notamment dans le Sahel, pauvre en pierre, jusqu’au milieu de ce siĂšcle. Mais les enduits semblent avoir perdu de leur efficacitĂ© par rapport Ă  l’AntiquitĂ©. Mal protĂ©gĂ©es, les structures en briques crues se sont avĂ©rĂ©es particuliĂšrement fragiles et on leur a prĂ©fĂ©rĂ© le pisĂ©. C’est le cas Ă  Djemmal situĂ©e Ă  une trentaine de kilomĂštres au sud de Sousse oĂč les habitants ont vu les grandes averses de 1931 dĂ©truire leurs demeures ils se sont plaints en prĂ©cisant que leurs maisons Ă©taient autrefois en pisĂ© mais que leur village ayant Ă©tĂ© dĂ©moli par une colonne beylicale, puis par un tremblement de terre, ils se sont dĂ©cidĂ©s, appauvris, Ă  construire en toub», cf. DESPOIS J.. - La Tunisie orientale. Sahel et Basse steppe. Paris, Presses Universitaires de France, 1955, p. 330. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proches sont situĂ©es Ă  plus de 40 km du site, prĂšs de Mahdia ou de Sallacta. Les possibilitĂ©s offertes par les quelques affleurements de croĂ»tes calcaires sont trĂšs limitĂ©es et semblent avoir Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es avant que la ville n’ait connu la grande fiĂšvre de construction de la fin du second siĂšcle et du dĂ©but du troisiĂšme. Les moellons en calcaire dur se rarĂ©fient et tendent Ă  cĂ©der la place aux moellons de grĂšs de RĂ©jiche puis aux matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration, Ă  l’époque tardive. 49 Les mesures les plus importantes comme l’épaisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la longueur des briques crues correspondent Ă  la grande coudĂ©e punique de 0,50 m Ă  0,52 m on a remarquĂ© qu’à Byrsa les murs porteurs ont souvent 0,50 m d’épaisseur. Il convient de signaler que cette coudĂ©e punique de 0,50 m est demeurĂ©e vivace Ă  El Jem jusqu’à un passĂ© trĂšs rĂ©cent. Le mĂštre n’a pas rĂ©ussi Ă  la supplanter auprĂšs des vieux maçons qui mesurent encore en coudĂ©es. 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă  d’autres endroits et Ă  d’autres pĂ©riodes, les briques crues et le pisĂ© en usage Ă  Thysdrus Ă  l’époque romaine forment une masse dense en terre trĂšs compacte ayant presque la consistance d’un bĂ©ton. On est trĂšs loin de ce matĂ©riau si souvent dĂ©crit ailleurs et qui s’effrite sous la pression des doigts. 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă  l’époque punique et romaine, l’architecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă  toutes les grandes phases de la pĂ©riode musulmane. Les palais aghlabides des environs de Kairouan et bien d’autres monuments privĂ©s et publics ont Ă©tĂ© construits en terre. Cf. MARÇAIS G.. — L’Architecture musulmane d’Occident. 1954, p. 57. 52 Le fait de n’avoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ  sur des sites comme Dougga, Althiburos, Bulla Regia, Henchir El Faouar ouThuburbo-Majus n’est sĂ»rement pas Ă©tranger Ă  l’abondance des carriĂšres de pierre dans la proximitĂ© immĂ©diate de ces sites. 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bejaoui et M. Kefi m’ont apportĂ© une aide prĂ©cieuse pour l’élaboration de cette Ă©tude tant par la mise au point des dessins et des illustrations que par les discussions fructueuses que j’ai eues avec eux. Qu’ils en soient ici remerciĂ©s. Cette publication numĂ©rique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres.
Lesbandes de roulement seront en gravier calcaire jaune (ce qu'ils utilisent par ici pour les travaux public, pour combler les tranchées), lié par un mélange sable/chaux hydro. La calade sera jointée avec un mélange similaire, si c'est bon. J'ai 35kg x 4 de chaux hydro, du sable calcaire fin propre jaune dans une grotte pas loin, des

Un enduit rĂ©ussi est esthĂ©tiquement beau, physiquement solide et correctement liĂ© Ă  son support. Dans un monde idĂ©al, l’option la plus saine est d’enduire un mur Ă  base d’argile ou de chaux naturelle ou les 2 combinĂ©s. Il est le pare-vapeur par excellence grĂące Ă  ses qualitĂ©s perspirantes et rĂ©gulatrices d’humiditĂ©. Si ces derniĂšres propriĂ©tĂ©s sont propres Ă  ces matĂ©riaux Ă©cologiques, le rĂ©sultat final dĂ©pend entiĂšrement de la qualitĂ© de la mise en Ɠuvre de l’enduit, donc, de la lecture assidue de ce billet. 😉Alors, je vais te livrer les 4 Ă©tapes clĂ©s d’un enduit traditionnel en 3 couches et leur dosage. Mais, avant d’aller plus loin, je prĂ©cise que les pratiques dĂ©crites ci-dessous s’appliquent Ă  l’enduisage de murs bruts et non, par exemple, Ă  celui de doublages en plaques de plĂątre ou de fermacell. Afin de justifier ces Ă©tapes, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© te les prĂ©senter ici dans l’ordre inverse de leur application. Nous commencerons donc par la derniĂšre, avec la bien nommĂ©e couche de finition. 1. La couche de l’enduit de finitionLa couche de finition s’effectue avec le sable le plus fin qui soit, souvent 0-1 mm et elle ne doit donc pas dĂ©passer une Ă©paisseur de 2 Ă  3 gagner en finesse, on peut utiliser de la poudre de marbre qui est une charge ultra fine et qui se trouve en diffĂ©rents pigment peut ĂȘtre ajoutĂ© dans la masse de la couche de finition en veillant Ă  ne pas dĂ©passer le seuil de 8 % du volume de liant. Au-delĂ  de celui-ci, aucune amĂ©lioration de teinte ne sera plus observĂ©e. De plus, le pigment remplirait une fonction de charge au lieu de simple applique la couche de finition Ă  la lisseuse ce qui permet de contrĂŽler au mieux la prĂ©cision et la qualitĂ© de son travail. Une fois l’enduit appliquĂ©, selon le choix de la texture finale, un talochage, un ferrage ou un coup d’éponge signeront la fin de l’ ce qui est de savoir combien de temps il faut entre 2 couches d’enduit, cette derniĂšre ne s’applique qu’une fois que la couche prĂ©cĂ©dente, dite de corps », a tirĂ© Ă  cƓur. C’est-Ă -dire au moins trois Ă  quatre semaines aprĂšs l’application de la couche de des raisons de cette attente insupportable est le risque de fissuration des deux Ă©paisseurs l’une sur l’ complĂ©mentaire pour plonger dans le sujet 7 Conseils pour bien rater ses enduitsComme tu le sais peut-ĂȘtre, en sĂ©chant, les corps se rĂ©tractent suite Ă  l’évaporation de l’eau qui les constitue. De cette tension naissent de jolies fissures Ă  la surface de nos beaux enduits. La couche de corps Ă©tant plus Ă©paisse, ses fissurations seront potentiellement plus importantes que celles de la attendre la prise complĂšte de la couche de corps Ă©vite que celle-ci n’entraĂźne l’enduit de finition Ă  se dĂ©chirer avec elle. Mieux ! Cela permet de pouvoir reboucher les Ă©ventuelles brĂšches aprĂšs coup !Selon l’état initial du support, cette attente permet aussi d’évacuer un maximum d’humiditĂ© retenue dans le mur Ă  la suite d’un dĂ©gĂąt des eaux, ou Ă  des rejaillissements systĂ©matiques d’eau de pluie ou autre pathologie entraĂźnant une humiditĂ© malvenue gĂ©nĂ©ralement en pied de mur. L’enduit aura tirĂ© lorsque, passĂ© le dĂ©lai de 4 semaines, il ne prĂ©sentera plus aucune aurĂ©ole d’humiditĂ© et qu’il aura blanchi comme le disait Einstein L’humiditĂ© n’est pas tant connaĂźtre ses limites que les admettre », Ă  moins que ce ne fĂ»t l’humilitĂ© » ? Ou bien James Dean ?Pour maĂźtriser tes finitions, tĂ©lĂ©charge mes Fiches Recettes des enduits et peintures La couche de corps ou renformisLa couche de corps est le corps » de notre enduit, elle reprĂ©sente le gros de sa respecte gĂ©nĂ©ralement un dosage de 1 pour 3 » et une granulomĂ©trie hĂ©tĂ©rogĂšne de sa charge est primordiale pour Ă©viter les fissurations inutiles et amĂ©liorer la rĂ©sistance de l’ de la couche de corps n’est pas un prĂ©requis, au contraire, il existe des gĂ©nĂ©rositĂ©s qui se pratiquent avec l’état du support ne nous laisse parfois pas beaucoup le choix que de charger » le mur Ă  enduire pour corriger sa planĂ©itĂ© ou boucher ses creux. Imagine, par exemple, devoir enduire un mur en galets roulĂ©s ; l’épaisseur des joints de ce genre de mur oblige Ă  des zones de charge importantes. Dans des cas similaires, il n’est pas exclu de prĂ©cĂ©der le renformis par une passe de contre, si l’on a la chance de travailler sur une surface plane, l’épaisseur minimale de la couche de corps sera entre 1,3 et 1,5 fois l’épaisseur de son grain le plus gros. Par exemple, avec un sable 0-4 mm, on appliquera une couche d’au moins 5,2 mm 4 mm x 1,3.Pour gĂ©nĂ©raliser on dit que l’enduit de corps devrait faire entre 0,5 cm et 2 cm, il est donc recommandĂ© de le fibrer pour, lĂ  aussi, Ă©viter les fissurations trop effectuĂ© sur la longueur du murAu-delĂ  de 2 cm, il est souhaitable de procĂ©der en deux couches qu’on laissera sĂ©cher indĂ©pendamment l’une de l’ de corps se projette Ă  la truelle avec un geste si technique qu’il paraĂźt ĂȘtre une prouesse de cirque aux non-initiĂ©s qui s’y adonne en dilettante. MalgrĂ© une Ă©ducation raffinĂ©e, on se surprend vite Ă  tempĂȘter des noms d’oiseaux rares une fois les petits sourires gĂȘnĂ©s avalĂ©s. En ce qui me concerne, j’ai toujours aimĂ© le cirque, et je crois bien que c’est ce qui m’a rapidement fait adorer les revers de truelle 😁. Une fois en place, aprĂšs un lissage sommaire et une lĂ©gĂšre prise, l’enduit est talochĂ© grossiĂšrement jusqu’à atteindre les rĂ©sultats escomptĂ©s finis les creux, finis les bosses, il peut juste persister des ondulations couche de corps ne nĂ©cessite pas le soin apportĂ© Ă  la couche de finition. Cependant, bien que son rendu puisse rester brut, je conseille vivement de rattraper la planĂ©itĂ© de l’enduit au maximum durant cette Ă©tape, car l’enduit de finition ne permettra plus beaucoup de variation d’épaisseur. Crois-moi, un travail bien prĂ©parĂ© en amont fera gagner beaucoup de temps et de satisfaction lors de l’application de la de finition et corps d'enduit en terre crue3. Le gobetis phase d’accroche Ă  l’enduit traditionnelLe gobetis est un mĂ©lange Ă  1 pour 2 » de liant et de sable, le tout gĂ©nĂ©reusement mouillĂ© Ă  l’ a une consistance se rapprochant de celle de la pĂąte Ă  crĂȘpe, car la quantitĂ© de liant y est importante. Cela le rend trĂšs liquide par rapport Ă  de l’enduit et demande aussi un sacrĂ© coup de truelle pour rĂ©ussir sa projection contre le mur. Il se projette en fines couchent qui splashent » sur le support et Ă©claboussent un peu partout. Pour l’analogie mnĂ©motechnique, imagine-toi le rĂ©sultat d’un Ă©ternuement sur le miroir de la salle de bain durant d’un brossage de dents. La rĂ©alitĂ© n’est pas trĂšs Ă©loignĂ©e de cette vision. NĂ©anmoins, plus le geste est affinĂ©, plus on rĂ©duit les dĂ©gĂąts gobetis se projette sur un mur nettoyĂ© et mouillĂ©. Il a la fonction de faire le lien chimique entre le support d’origine et l’enduit Ă  venir. Le sable qui le compose ajoute Ă  l’action d’accroche mĂ©canique et, ici, une granulomĂ©trie unique est plus un avantage qu’un de chaux sur biqueLes FORMATIONS GRATUITES de MaĂźtrise les enduits Ă  la chaux avec ces 3 vidĂ©os de cours didactiques & inĂ©dites par emailUn condensĂ© sans charabia et sans superflu de tout ce que j'aurais aimĂ© savoir Ă  mes dĂ©buts pour rĂ©aliser des enduits de caractĂšre le geste assurĂ© et SURTOUT... L'esprit tranquille !Évite facilement les erreurs de dĂ©butants et gagne du temps dans tes recherches. 4. La prĂ©paration du support l’étape clĂ© avant d’enduire un murQue l’on enduise Ă  l’argile ou Ă  la chaux, la prĂ©paration du support est essentielle Ă  la tenue de notre enduit dans le temps et donc sur notre mur. C’est certainement l’étape la plus importante du support nĂ©gligĂ© empĂȘchera Ă  la masse d’enduit, avec tout le poids qu’elle reprĂ©sente, d’ĂȘtre correctement liĂ©e au mur. Ceci induira un dĂ©collement progressif de cette masse sous l’effet principal de 2 forces La force de dilatation au fil des saisons chaudes et froides, humides et sĂšches, notre enduit travaillera toujours d’une maniĂšre lĂ©gĂšrement diffĂ©rente de son support. Si ces 2 Ă©lĂ©ments venaient Ă  se sĂ©parer, une feuille d’air se dĂ©velopperait entre eux et s’agrandirait irrĂ©mĂ©diablement, emmenant notre enduit Ă  ĂȘtre partiellement ou entiĂšrement auto-portĂ© ».La force de gravitĂ© pas celle qui nous fait raconter des histoires avec un ton sĂ©rieux, mais celle qui nous attire immanquablement au plumard Ă  la fin de chaque journĂ©e qui passe. Eh bien, cette force de gravitĂ© terminera le travail de cisaillement commencĂ© par les dilatations et enverra notre bel enduit frapper le sol et retourner Ă  l’état de polymorphe multiface de ses jeunes annĂ©es de caillou sauvage et branchĂ©, la mĂšche au Ă©viter ce malheur, il faut comprendre 2 autres principes physiques qui rendent l’accroche possible l’accroche chimique ;et l’accroche chimique, comme son nom l’indique, se fait entre deux matĂ©riaux qui ont un atome crochu. Ce qui les rend rendre cette notion plus comprĂ©hensible, je prendrai l’exemple du chewing-gum. Le chewing-gum, comme tu le sais, a un atome crochu avec les cheveux, les semelles de chaussures, et j’en passe
 Mais, le meilleur moyen de le retirer d’une surface sur laquelle on ne l’avait pas invitĂ©, c’est de le tamponner avec un autre chewing-gum. La raison de cela est qu’il s’aime orgueilleusement et se colle Ă  lui-mĂȘme plus qu’à tout autre chose. Cette constatation est vraie pour nombre de matĂ©riaux collants, ils sont chimiquement faits pour s’apprĂ©cier eux-mĂȘmes — ou un Ă©lĂ©ment proche de leur composition — plus qu’ils n’apprĂ©cient les rapport avec notre sujet, c’est que la pierre, qui est d’origine minĂ©rale, sera plus Ă  mĂȘme de fournir une accroche favorable Ă  la chaux elle aussi d’origine minĂ©rale. Alors que le bois, lui, est d’origine vĂ©gĂ©tale. Et c’est lĂ , le genre d’association qu’il faut rĂ©ussir Ă  que mouiller son support participe Ă©galement Ă  l’accroche chimique, car cela favorise l’imprĂ©gnation des matĂ©riaux entre eux en allongeant leur temps de mĂ©canique, quant Ă  elle, n’a rien Ă  voir avec le moteur Ă  explosion, il s’agit lĂ  de mĂ©canique » dans le sens de matiĂšre soumise Ă  un accroche concrĂšte et tangible obĂ©it aux principes de frottements et de rĂ©sistances. Elle nous dit qu’il est plus facile Ă  un alpiniste d’escalader une paroi rugueuse qu’une paroi enduit accrochera donc mieux sur un gobetis fait de liant et de sable concassĂ© que sur un gobetis fait de liant et de sable roulĂ©, ou que sur un gobetis fait de liant uniquement d’ailleurs ce ne serait plus un gobetis, mais tu as compris l’idĂ©e.Pour conclure ces explications sur comment enduire correctement un mur, Ă  ces deux accroches j’ajouterais encore l’accroche logique Nettoie ton support nom d’une pipe ! ». Cherches-tu Ă  accrocher le mur ou la poussiĂšre sur le mur ? Si tu es arrivĂ© jusqu’ici, merci d’avoir pris le temps de lire cet article ! S’il t’inspire, n’hĂ©site pas Ă  utiliser les commentaires prĂ©vus Ă  cet effet ou Ă  m’envoyer des photos de tes rĂ©alisations. Je serai ravi de savoir que je t’ai Ă©tĂ© utile. Au plaisir ! dĂ©couvre 40 recettes de peintures et enduits Ă©cologiques

Nousnous en servons aussi pour boucher les trous de garnde taille dans le mur entre la cuisine et la cave suite au passage des divers tuyaux : eaux, gaz, électricité. aperçu du chanvre entre le bois et le mur, le fermacel puis pose de fermacel pour avoir des pourtour droits avant la pose de pourtour en bois la suite arrive. Partager cet article. Repost 0. Published by Mona et Benot
Quand on rĂ©nove une maison ou un appartement, il n'est pas rare d'ĂȘtre obligĂ© de casser un mur pour ouvrir l'espace. Vous souhaitez dĂ©molir un mur, une cloison ou un plafond ? Excellente idĂ©e, reste Ă  savoir combien coĂ»tent ces travaux de dĂ©molition ! Peut-on le faire soi-mĂȘme ? Quand faire appel Ă  un professionnel ? Quel est le prix des principaux travaux de dĂ©molition ? Quels sont les facteurs qui peuvent faire varier le coĂ»t d'une dĂ©molition ? On vous dit tout !Sommaire Quel est le tarif des principaux travaux de dĂ©molition ? Prix de dĂ©molition les facteurs qui entrent en jeu Quel est le tarif des principaux travaux de dĂ©molition ?Retrouvez, ci-dessous, le prix moyen constatĂ© pour chaque type de dĂ©molition. Les tarifs mentionnĂ©s sont une moyenne. Évidemment, rien ne remplace le devis d'un professionnel. N'hĂ©sitez d'ailleurs pas, Ă  en faire rĂ©aliser au moins trois. L'artisan dĂ©finira en fonction de l'ampleur des travaux, le prix le plus juste. Type de dĂ©molitionPrix moyen constatĂ© au mÂł ou Ă  la tĂącheMur maçonnĂ© dĂ©molition manuelleMur maçonnĂ© dĂ©molition mĂ©canique70 € / mÂł25 € / mÂłMur en brique pleine dĂ©molition manuelleMur en brique pleine dĂ©molition mĂ©canique75 € / mÂł130 € / mÂłMur porteur dĂ©molition manuelleMur porteur dĂ©molition mĂ©canique200 € / mÂł150 € / mÂłCloison plĂątre10 Ă  12 € / mÂłPlafond plĂątrePlafond suspendu5 Ă  7 € / mÂł8 Ă  10 € / mÂłToiture en tuile terre cuiteToiture en ardoise10 € / mÂł12 € / mÂłFenĂȘtre30 €Bloc de porte45 €Plancher en bois6 Ă  8 € / mÂłCarrelage + gestion gravats10 Ă  12 € / mÂłMaison de 100 Ă  € Ă  ۃvacuation des gravats30 Ă  50 € / mÂłPour des travaux de dĂ©molition au juste prix, prenez le temps de comparer plusieurs devis de professionnels !Prix de dĂ©molition les facteurs qui entrent en jeuLa dĂ©molition n'est pas une formalitĂ©. Pour que le prix corresponde au mieux Ă  la rĂ©alitĂ©, il faut prendre en considĂ©ration plusieurs critĂšres la surface Ă  dĂ©molir ;l'accessibilitĂ© du chantier ;si l'Ă©vacuation des gravats est prise en compte dans les prestations ;s'il y a nĂ©cessitĂ© de faire un diagnostic avant la dĂ©molition comme le diagnostic amiante.😉 Le Conseil Habitatpresto faites appel Ă  un professionnel, qui sera votre atout sĂ©curitĂ© !DĂ©molir nĂ©cessite de prendre des prĂ©cautions. Un accident est si vite arrivĂ©. Par exemple, ouvrir un mur porteur peut ĂȘtre fait Ă  vos risques et pĂ©rils. Il soutient en effet toute l'ossature de votre maison. Veillez donc, mĂȘme si le coĂ»t est un peu plus Ă©levĂ©, Ă  vous assurer que les travaux soient faits par un professionnel qui dispose de l'Ă©quipement, mais aussi du savoir-faire nĂ©cessaire pour ces opĂ©rations, souvent n'ĂȘtes pas du tout bricoleur ? Pas d'inquiĂ©tude, faites appel Ă  un professionnel pour vos travaux de dĂ©molition !

Bouchertrous dans mur en pisé. Ce forum est dédié à la maison individuelle, aux constructeurs, aux artisans et de maniÚre générale à l'urbanisme et à la législation pour vos

Un mur qui s’effrite n’est pas trĂšs esthĂ©tique, sans compter toutes les nuisances qui peuvent se greffer comme une mauvaise odeur d’humiditĂ©. Avant de traiter le problĂšme, il faut dans un premier temps trouver son origine afin d'appliquer les bonnes solutions pour un rĂ©sultat pĂ©renne. Mur qui s'effrite les causes Les causes de l’effritement d’un mur sont diverses et n’ont pas les mĂȘmes consĂ©quences. Avant d’apporter un traitement il faut en connaĂźtre d’abord l’origine. La premiĂšre vĂ©rification Ă  faire est la nature friable ou non du matĂ©riau qui constitue le mur. Il peut Ă©galement s’agir d’humiditĂ© qui provoque l’effritement des murs, consĂ©quence d’un dĂ©gĂąt des eaux, d’une mauvaise ventilation, d’une condensation excessive, d’un problĂšme de chauffage ou d’infiltration d’eau dans les fissures. Les signes les plus Ă©vidents d’un problĂšme d’humiditĂ© sont la prĂ©sence de mĂ©rules champignons, de moisissure, de salpĂȘtre et d’une odeur dĂ©sagrĂ©able. Effritement du mur que faire ? Avant d’entamer quoi que ce soit, le diagnostic d’un professionnel est indispensable sous peine de voir ressurgir le problĂšme rĂ©guliĂšrement. Le traitement complet peut demander quelques travaux et investissements comme l’achat d’un systĂšme de ventilation, l’installation d’un drainage ou l’injection de rĂ©sine dans les murs. Avant toute intervention sur un mur qui s’effrite, il faut d’abord procĂ©der Ă  une phase de nettoyage. On enlĂšve la poussiĂšre et les traces Ă  l’aide d’une brosse dure, d’un produit lessivant spĂ©cial ou d’un dĂ©capant pour retirer la peinture et faire place nette. Le traitement pour un mur qui s'effrite Deux petits tests tout simples permettent d’évaluer l’état du mur afin de choisir le traitement adĂ©quat. Prenez un objet pointu pour rayer le mur pour voir s’il s’effrite facilement ou faites le test de farinage en passant votre main sur le mur pour voir si des traces blanches s’y dĂ©posent. Dans ces deux cas, la meilleure solution est d’appliquer une couche Ă©paisse de durcisseur avec un rouleau ou un pinceau. C’est un traitement rapide qui peut sĂ©cher en 24 heures. Le produit est facile Ă  trouver dans un magasin de bricolage et nĂ©cessite peu de fourniture. Mais pour que la solution soit durable, il est conseillĂ© de faire appel au savoir-faire d'un professionnel qui saura trouver la cause et le traitement adaptĂ©. La finition AprĂšs le traitement, pas question de repeindre ou de poser un papier peint directement sur le mur. Il va falloir d'abord apporter quelques finitions. Le mur risque de prĂ©senter quelques dĂ©fauts comme des fissures, des trous, etc. Il va donc falloir mettre du produit de rebouchage. Il existe des paquets prĂȘts Ă  l’emploi en pĂąte ou en poudre Ă  appliquer Ă  l’aide d’une spatule. AprĂšs sĂ©chage, un bon ponçage du mur permet de donner un aspect lisse et parfait au revĂȘtement. Il ne reste plus qu’à terminer avec une mince couche d’enduit Ă©talĂ©e Ă  l’aide d’une large spatule et le mur sera comme neuf.
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Afficher Masquer le sommaireBien prĂ©parerEn deux passesFissures, lĂ©zardes, cloques, les enduits extĂ©rieurs se dĂ©gradent parfois de façon spectaculaire. Les brĂšches laissent passer l’eau qui dĂ©grade la maçonnerie sous-jacente. Une intervention s’impose, qui ne pose pas de problĂšme majeur. La mauvaise adhĂ©rence d’un enduit de ciment sur un mur peut avoir plusieurs causes. Il peut s’agir d’un choc mĂ©canique bien entendu, mais aussi d’un choc thermique selon l’exposition de la façade. La dĂ©formation du support, lorsque les fissures continuent dans l’épaisseur du mur, est de mĂȘme l’une des causes frĂ©quemment constatĂ©es. Enfin, les mouvements des fondations peuvent aussi ĂȘtre incriminĂ©s. Bien prĂ©parer Il est avant tout indispensable de supprimer les parties non adhĂ©rentes, afin de garantir la soliditĂ© de la rĂ©paration. Un simple sondage de la surface avec le manche d’un marteau permet de repĂ©rer les endroits qui sonnent creux . Le piochage s’effectue soit au marteau et au burin, soit Ă  l’aide d’un marteau de maçon ou piochon ». Les fissures, Ă  traiter avec un soin particulier, peuvent ĂȘtre de deux natures Les fissures importantes, qui continuent dans l’épaisseur du support, doivent ĂȘtre ouvertes et traitĂ©es de façon individuelle. Les microfissures n’affectant pas la tenue de l’enduit peuvent ĂȘtre traitĂ©es au moyen de produits liquides d’impermĂ©abilisation pour barrer la route aux infiltrations. AprĂšs suppression des plaques d’enduit dĂ©collĂ©es, le support doit ĂȘtre brossĂ© jusqu’à retrouver le matĂ©riau brut qui garantira une bonne adhĂ©rence. Il est Ă©galement prĂ©fĂ©rable, surtout pour un mur de briques, de creuser lĂ©gĂšrement les joints, afin d’amĂ©liorer l’accrochage de l’enduit de rĂ©paration. © istock En deux passes Si la surface Ă  rĂ©parer est relativement importante, plus d’un mĂštre carrĂ© par exemple il sera indispensable de poser un grillage qui garantira une bonne tenue de l’ensemble. Ce grillage Ă  fil fin non galvanisĂ©, se fixe au support Ă  l’aide de clous plantĂ©s dans les joints. Cette disposition suppose une Ă©paisseur de charge suffisante, de l’ordre de 2 cm. Avant l’application de l’enduit, le support doit ĂȘtre humidifiĂ©, sans excĂšs, afin d’éviter le sĂ©chage trop rapide du mortier qui tiendrait alors mal. Avec ou sans armature, une premiĂšre passe d’enduit assez liquide, le gobetis », est projetĂ©e sur le mur. Elle est destinĂ©e Ă  assurer le bon accrochage de la rĂ©paration. Si la charge excĂšde 1 cm, laissez bien tirer cette premiĂšre couche avant de charger la passe de finition. Le dressage Ă  la rĂšgle de la deuxiĂšme couche, le renformis », peut s’effectuer ensuite, de façon rĂ©guliĂšre et sans empressement. Travaillant en remontant la rĂšgle, il est indispensable de s’assurer qu’il n’y a pas de tassement de l’enduit. Le mĂ©lange mortier et eau doit donc ĂȘtre suffisamment gras, collant Ă  la truelle, non liquide. Ce type de rĂ©paration s’accommode particuliĂšrement des enduits prĂȘts Ă  gĂącher, dont le mĂ©lange a Ă©tĂ© spĂ©cialement prĂ©vu pour ce type d’ouvrage. Si vous prĂ©fĂ©rez le prĂ©parer vous-mĂȘme, mĂ©langez quatre volumes de sable fin tamisĂ© Ă  un demi de chaux aĂ©rienne Ă©teinte et un demi de ciment gris ou blanc selon la couleur de la façade. À lire Ă©galement Comment reboucher un trou dans un mur extĂ©rieur ? Comment enduire un mur de façade comme un pro ? Comment rĂ©parer provisoirement une fenĂȘtre ? À voir aussi dans Bricolage » . 217 598 604 566 786 174 35 623

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