Texte intĂ©gral 1 PICARD â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 1Lâarchitecture domestique se distingue, plus que toute autre forme dâarchitecture sans doute, par sa remarquable aptitude Ă sâadapter au milieu et notamment Ă ses particularitĂ©s climatiques et gĂ©ologiques. Câest Ă©galement celle qui sâharmonise le mieux avec les exigences et les possibilitĂ©s de lâhomme ainsi quâavec sa mentalitĂ© et son niveau technique. La Tunisie offre, dans le cadre du thĂšme envisagĂ© pour le colloque, des perspectives de recherche intĂ©ressantes car elle prĂ©sente des diversitĂ©s rĂ©gionales assez nettes et porte lâempreinte de civilisations multiples. DiffĂ©rentes sur le plan gĂ©ographique et plus ou moins fortement marquĂ©es par les influences prĂ©-romaines et surtout puniques, les grandes divisions naturelles du pays Tell, steppe, Sahara ont chacune leurs paysages, leurs ressources et leur genre de vie. Cette diversitĂ© se reflĂšte en gĂ©nĂ©ral dans lâhabitat et en particulier dans les matĂ©riaux et les modes de construction. M. Picard a dĂ©jĂ soulignĂ© la surprenante variĂ©tĂ© qui, Ă cet Ă©gard, caractĂ©rise lâAfrique dĂšs lâĂ©poque punique1 et qui sâest naturellement prolongĂ©e Ă lâĂ©poque romaine. Il ne serait pas dĂ©nuĂ© dâintĂ©rĂȘt de chercher Ă dĂ©terminer la place quâa pu occuper lâarchitecture de terre au sein de ces techniques considĂ©rablement variĂ©es. 2Le sujet est, en apparence, facile Ă traiter car lâarchitecture domestique en Tunisie Ă lâĂ©poque romaine dispose, de prime abord, dâune abondante documentation fournie par des dizaines de maisons mises au jour dans des sites cĂ©lĂšbres comme Carthage, Utique, Bulla Regia, Dougga, Thuburbo Majus et Thysdrus. LâĂ©tude sâavĂšre en fait ardue car beaucoup de ces maisons ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au dĂ©but du siĂšcle, Ă une Ă©poque oĂč seuls les monuments publics, spectaculaires et grandioses, faisaient lâobjet de quelque soin tandis que les Ă©difices privĂ©s demeuraient encore absents des prĂ©occupations des archĂ©ologues. Les maisons, mĂȘme les plus somptueuses, ne suscitaient lâintĂ©rĂȘt que si elles sâornaient de beaux pavements polychromes Ă motifs figurĂ©s. Les murs nâattiraient lâattention que sâils Ă©taient revĂȘtus de riches fresques. Les structures de terre mises au jour ne furent donc ni conservĂ©es ni mĂȘme dĂ©crites. Soumises aux intempĂ©ries et particuliĂšrement fragiles dĂšs que leur gaine protectrice avait disparu, elles ne tardĂšrent pas Ă sâeffriter et Ă disparaĂźtre sans laisser de trace. Le chercheur se trouve ainsi privĂ© dâune bonne partie de la documentation. 2 LâintĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus d ... 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve ... 3Certes, depuis quelques dĂ©cennies, la recherche archĂ©ologique est de plus en plus attirĂ©e par lâhabitat sous ses divers aspects plan, amĂ©nagement des espaces, distribution et orientation des piĂšces, programme de dĂ©cor, modes et matĂ©riaux de construction, etc. Certes, lâarchitecture de terre est lâobjet de soins de plus en plus attentifs2 de la part des archĂ©ologues mais force est de reconnaĂźtre que, non seulement aucune approche approche globale de la question nâa Ă©tĂ© tentĂ©e jusquâĂ ce jour, mais aussi que les publications rĂ©centes ne donnent, pour la pĂ©riode qui nous intĂ©resse3, que de maigres renseignements souvent vagues et fragmentaires. Les textes anciens ne fournissant pas de donnĂ©es plus abondantes, nous nous trouvons plus ou moins rĂ©duits Ă fonder la prĂ©sente Ă©tude essentiellement sur la documentation, fort heureusement de premier ordre, disponible sur le grand site de Thysdrus El Jem. Mais il est possible dâavoir une premiĂšre idĂ©e de lâimportance et de la diffusion de lâarchitecture de terre en Tunisie Ă lâĂ©poque romaine Ă travers quelques textes anciens qui fournissent, en outre, des dĂ©tails intĂ©ressants sur ce mode de construction. Les textes anciens 4 VITRUVE. â De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. â Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 ... 5 Cf. CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit ... 4Traitant des briques crues, Vitruve Ă©voque un curieux usage existant Ă Utique Ă lâĂ©poque romaine et concernant les dĂ©tails de sĂ©chage4. Le magistrat prend soin de visiter les briques et de sâassurer que leur moulage a Ă©tĂ© fait cinq annĂ©es auparavant. Ce dĂ©lai paraĂźt excessivement long et, selon certains archĂ©ologues, il ne sâexpliquerait que par une erreur de chiffre commise par un copiste ou un traducteur5. De toute façon on peut retenir que, pour avoir fait lâobjet dâune rĂ©glementation prĂ©cise et dâun contrĂŽle rigoureux de la part du magistrat, la brique crue a dĂ» ĂȘtre dâun usage courant Ă Utique et subir un long sĂ©chage avant de pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e sans problĂšmes. 6 PLINE. â Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 5Cette diffusion de lâarchitecture de terre est, par ailleurs, confirmĂ©e par un texte de Pline, trĂšs connu et trĂšs souvent citĂ©, qui prĂ©cise que les murs en terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandus en Afrique et en Espagne6. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. â VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. â Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 7 ... 6Enfin, grĂące Ă une inscription provenant de Gsar Mezouar7 et datĂ©e de la fin du IIe s. ap. 181, on sait que des colons dâun saltus de la moyenne Medjerdah ont contestĂ© certaines redevances et corvĂ©es que les conductores et lâadministration cherchaient Ă leur imposer. Parmi les affaires litigieuses mentionnĂ©es par le document figure lâobligation de fournir la paille et la paille hachĂ©e UtilisĂ©e pour la confection des briques crues. Les colons Ă©taient mĂȘme tenus, semble-t-il, de fabriquer les briques8. 7LâarchĂ©ologie autorise-t-elle Ă confirmer et Ă prĂ©ciser lâampleur de cette diffusion des techniques de construction en terre que laissent entrevoir les textes anciens ? LimitĂ©e et de valeur inĂ©gale dans son Ă©tat actuel, notre documentation permet nĂ©anmoins de faire des constatations intĂ©ressantes et dâavancer quelques hypothĂšses. 8On est dâabord frappĂ© de constater quâil nâexiste pas de traces prouvant le recours Ă un tel mode de construction sur des sites aussi connus que Bulla Regia, Dougga, Althiburos, Mactar et Thuburbo Majus oĂč pourtant de trĂšs nombreuses maisons ont Ă©tĂ© mises au jour avec des murs conservĂ©s sur des hauteurs trĂšs apprĂ©ciables. Cette absence nous paraĂźt aisĂ©ment comprĂ©hensible. Nous lâexpliquerons plus loin. Essayons auparavant de passer en revue les quelques sites pour lesquels nous disposons de tĂ©moignages sur lâusage de lâarchitecture de terre dans les maisons. Utique et Carthage 9 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. â Carthage-Utique Ă©tudes dâarchitecture et dâurbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briq ... 9A Utique les textes et les fouilles convergent pour montrer lâexistence et la diffusion des briques crues, surtout au dĂ©but de lâĂ©poque romaine. G. Ville avait notĂ© la prĂ©sence dans la Maison de la Chasse de briques crues carrĂ©es de 0,52 m de cĂŽtĂ© x 0,10 m de hauteur, faites dâun assez mauvais mĂ©lange dâargile et dâun peu de chaux et liĂ©es entre elles par un mortier de terre9. Dans lâurbanistique uticĂ©enne, ce mode de construction remonterait, selon lâauteur, Ă une pĂ©riode antĂ©rieure Ă lâĂšre chrĂ©tienne. La facilitĂ© dâapprovisionnement en matĂ©riaux de meilleure qualitĂ©, et en particulier en grĂšs du cap Bon acheminĂ© par bateau, aurait amenĂ© la substitution, Ă une date assez ancienne, de la pierre Ă la brique crue10. De son cĂŽtĂ©, A. Lezine avait pu constater que les structures de terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandues Ă Utique dĂšs lâĂ©poque punique au IIIe s., elles formaient lâĂ©lĂ©ment essentiel de la composition des murs; au IIe s. les maisons ordinaires comportaient des superstructures en briques crues sur des soubassements en moellons mais les demeures les plus riches Ă©taient bĂąties en pierre du cap Bon ; au Ier s., sans disparaĂźtre, la brique crue ne figurait plus quâĂ titre de remplissage dans une ossature de pierre11. Lâauteur avait, par ailleurs, Ă©crit A lâĂ©poque impĂ©riale romaine la brique crue est toujours utilisĂ©e mais elle est renforcĂ©e dans ces murs extĂ©rieurs par des chaĂźnes dâangle ou des piles intermĂ©diaires en pierre taillĂ©e »12. Il avait notĂ©, Ă son tour, la mauvaise qualitĂ© des briques qui, manifestement, nâavaient pas dĂ» ĂȘtre examinĂ©es par un magistrat bien sĂ©vĂšre13. Peu dĂ©taillĂ©e pour le Haut Empire, la documentation fait totalement dĂ©faut pour la pĂ©riode tardive. NĂ©anmoins les quelques points de repĂšre dont on dispose montrent que, mĂȘme si elle nâest pas aussi rĂ©pandue quâĂ lâĂ©poque punique, lâarchitecture de terre nâa pas pour autant disparu des maisons uticĂ©ennes. 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. â Un Quartier de maisons pu ... 15 RAKOB F.. â CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY â Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut n ... 10A Carthage oĂč la campagne internationale de fouilles continue Ă battre son plein, il est prĂ©maturĂ© de dresser un quelconque bilan. Il est toutefois possible dâaffirmer que les tĂ©moignages dâutilisation de murs en briques crues sont multiples et ne concernent pas seulement la pĂ©riode punique14. Le professeur F. Rakob a remarquĂ©, dans lâaire fouillĂ©e par lâĂ©quipe quâil dirige, quâune piĂšce de sous-sol a Ă©tĂ© remblayĂ©e par les gravats provenant de lâĂ©croulement des deux Ă©tages dâune habitation ravagĂ©e par un incendie du temps dâAntonin. Le remblai est constituĂ© essentiellement de dĂ©bris de briques crues grises ou jaune clair et de fragments de revĂȘtement mural prouvant que la maçonnerie supĂ©rieure des bĂątiments romains Ă©tait exĂ©cutĂ©e elle aussi en briques crues »15. De mĂȘme la fouille canadienne a mis au jour les restes dâune maison pouvant ĂȘtre datĂ©e du milieu ou de la deuxiĂšme moitiĂ© du IVe s. caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence de murs trĂšs solides en briques crues dont lâun recouvert de plĂątre peint »16. De son cĂŽtĂ©, la mission amĂ©ricaine a dĂ©gagĂ©, Ă lâintĂ©rieur de la Maison des Auriges grecs, un mur en briques crues17. Une Ă©tude plus dĂ©taillĂ©e et plus prĂ©cise des structures dĂ©jĂ mises au jour, et de celles qui ne manqueront pas dâĂȘtre dĂ©couvertes au cours des prochaines annĂ©es, mettrait Ă notre disposition une documentation riche qui sera pleine dâenseignements et permettra des confrontations utiles avec les donnĂ©es disponibles sur dâautres sites comme ceux de ByzacĂšne, en particulier. Thysdrus et la ByzacĂšne 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©tai ... 19 PICARD â Karthago, IV, p. 121 et PICARD â Les MosaĂŻques dâAcholla. Ătudes dâarc ... 20 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 21 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 22 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 23 Nous devons ces renseignements Ă lâamabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces ma ... 24 Voir Ă ce sujet VITA A. di. â La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments ... 11Câest en effet la ByzacĂšne qui semble avoir Ă©tĂ© la zone de prĂ©dilection de lâarchitecture de terre. A Acholla, sur quatre maisons connues plus ou moins partiellement, trois ont conservĂ© quelques structures murales en terre. La premiĂšre, celle des Colonnes rouges, datable de la fin du IIe s. ou du dĂ©but du IIIe s., prĂ©sente des murs dont le soubassement est en petit appareil et lâĂ©lĂ©vation en pisĂ©18. La seconde, dite dâAsinius Rufinus, datable de la fin du IIe s., se distingue par des parois en briques crues sur une courte base en moellons19. Dans la troisiĂšme maison, dite de Neptune20, datable des derniĂšres annĂ©es du rĂšgne de Marc-AurĂšle vers 170-18021, le recours Ă une maçonnerie en pisĂ© a Ă©tĂ© constatĂ© tant dans le viridarium pour protĂ©ger les absides contre la poussĂ©e de la citerne que, surtout, dans une petite piĂšce Ă deux niches largement ouverte sur le pĂ©ristyle et remarquable par son dĂ©cor comportant une mosaĂŻque gĂ©omĂ©trique polychrome en cubes de marbre et des montants de porte revĂȘtus de plaques de marbre rose. Il convient de noter que les parietes formacei sont ici en sable marin, mĂȘlĂ© de coquillages, mouillĂ©, Ă©nergiquement» tassĂ© et sĂ©chĂ©22. Il sâagit lĂ dâun bon exemple dâadaptation aux matĂ©riaux fournis par ce site de bord de mer. Lâabsence de documentation sur dâautres sites de ByzacĂšne ne signifie nullement que lâarchitecture de terre nây a pas Ă©tĂ© pratiquĂ©e. A HadrumĂšte Sousse, la permanence dâune agglomĂ©ration importante a entraĂźnĂ© de continuels bouleversements du terrain et explique aisĂ©ment la disparition de maçonneries fragiles. A Thaenae Henchir Thina, au sud de Sfax et ailleurs, les lacunes dans nos connaissances sont dues au fait que les fouilles ont Ă©tĂ© peu Ă©tendues et trop sommairement dĂ©crites, voire non publiĂ©es jusquâĂ ce jour. Câest ainsi quâĂ Uzitta, plusieurs maisons dĂ©gagĂ©es au cours des deux ou trois derniĂšres dĂ©cennies rĂ©vĂšlent un usage trĂšs rĂ©pandu, sinon exclusif, de structures en terre en Ă©lĂ©vation au-dessus dâune base en moellons23. Mais en attendant quâils soient publiĂ©s, les dĂ©tails concernant ces structures demeurent inconnus et non utilisables. Nous pensons que lâarchitecture de terre Ă©tait trĂšs courante un peu partout en ByzacĂšne comme elle lâĂ©tait Ă©galement en Tripolitaine, de nombreuses analogies gĂ©ographiques et historiques rapprochant, par ailleurs, sur bien des plans ces deux provinces voisines24. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ eu lâoccasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă Thysdrus notamment ... 12Mais, dans lâĂ©tat actuel de nos connaissances, câest incontestablement Ă Thysdrus que lâon peut disposer de la documentation la plus abondante sur lâarchitecture de terre, omniprĂ©sente sur le site oĂč elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans des monuments publics comme les premiers amphithéù- tres, dans les tombes et surtout dans les maisons, les plus modestes comme les plus cossues fig. 1, oĂč elle constitue, du dĂ©but Ă la fin de lâĂ©poque romaine, lâunique mode de construction adoptĂ© pour lâĂ©lĂ©vation des murs. Des exemples prĂ©cis tirĂ©s des diverses habitations thysdrutaines25 permettent, grĂące Ă des repĂšres chronologiques, de montrer la remarquable permanence de ce type dâarchitecture et dâen connaĂźtre les principales caractĂ©ristiques, ce qui pallie, partiellement, les insuffisances et les dĂ©faillances de la documentation actuellement disponible sur les autres sites. â 1. Plan schĂ©matique de la ville de Thysdrus. Les socles 13Avant dâexaminer les exemples prĂ©cis, il convient de faire une remarque prĂ©alable si les structures de terre ont peu variĂ© au cours de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, il nâen a pas Ă©tĂ© de mĂȘme pour les socles qui en ont constituĂ© le support. Aussi, est-ce Ă partir de ces socles quâune chronologie relative des murs a pu ĂȘtre Ă©tablie. Cette chronologie est, dans la plupart des cas, absolue, dâautres indices de datation venant en renfort. Dans lâĂ©tat actuel de nos connaissances, on peut distinguer, grosso modo, quatre types de socle qui se sont succĂ©dĂ© dans le temps. 26 La Maison du SilĂšne Ă lâAne est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques p ... 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au m ... 14Une premiĂšre demeure, appelĂ©e Maison du SilĂšne Ă lâAne fig. 2, oĂč de nombreux sondages ont Ă©tĂ© faits, fournit de bons exemples illustrant Ă la fois la permanence des structures de terre et les variations qui ont affectĂ© les socles. De nombreux indices permettent de proposer des dates relativement prĂ©cises pour les diffĂ©rentes Ă©tapes de lâĂ©volution des murs. SituĂ©e dans la zone centrale de la ville oĂč lâespace est trĂšs mesurĂ©, cette maison est de proportions modestes et ne possĂšde pas de pĂ©ristyle câest une habitation dâartisans qui ont fini par accĂ©der Ă une certaine aisance comme le prouve le trĂšs Ă©lĂ©gant dĂ©cor en mosaĂŻque de la derniĂšre phase26. Mais, grĂące Ă la fouille stratigraphique, nous savons quâelle est la plus ancienne de nos maisons connues. Son premier Ă©tat remonte en effet aux premiĂšres dĂ©cennies du Ier s. ap. fig. 2a. Le socle en maçonnerie de ses murs correspond Ă un type dâappareil bien individualisĂ© quâon retrouve Ă dâautres endroits et notamment dans le quartier artisanal situĂ© Ă peu de distance, dans le mĂȘme secteur. La base du mur est constituĂ©e de petits moellons de pierre dure liĂ©s au mortier de chaux et dont le parement est taillĂ© assez rĂ©guliĂšrement en forme de rectangle de 0,07 x 0,20 m en moyenne tandis que la face demeure brute. La maçonnerie est confortĂ©e par des harpes en calcaire dur de grandes dimensions, posĂ©es verticalement Ă un mĂštre de distance environ les unes des autres, selon les dispositions classiques de lâopus africanum27. Au-dessus de ce socle en moellons de 0,50 m de haut et de 0,50 m dâĂ©paisseur se dressent des rangĂ©es de briques crues de 0,50 x 0,35 x 0,09 m. Compactes et dures, ces briques sont faites dâune terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis. Elles ne contiennent ni chaux ni paille et sont scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm dâĂ©paisseur de couleur brun foncĂ©. Un enduit de 2 cm dâĂ©paisseur, formĂ© dâune couche de chaux et de tout petits cailloux, recouvre le mur. Ce premier type dâappareillage est, en dĂ©finitive, caractĂ©risĂ© par la rĂ©gularitĂ© de taille de ses parements, lâhorizontalitĂ© de ses assises et la finesse de ses joints. Cet aspect gĂ©nĂ©ral bien soignĂ© permet de le distinguer trĂšs nettement des types de murs postĂ©rieurs. â 2. Maison du SilĂšne Ă lâAne â a. DĂ©tail des murs de lâĂ©tat le plus ancien Ă©tat initial â b. DĂ©tail des murs de pierre de lâĂ©tat intermĂ©diaire â c. DĂ©tail de lâĂ©tat le plus ancien et Ă©volution. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©pai ... 15Un nouveau mode dâappareillage va en effet succĂ©der Ă celui qui vient dâĂȘtre dĂ©crit fig. 2b. ConstituĂ© de pierre de mĂȘme nature que lâancien, il ne se distingue pas moins nettement de celui-ci par son aspect dĂ©sordonnĂ© et les dimensions plus importantes de ses moellons liĂ©s au mortier de terre qui sont en outre grossiĂšrement taillĂ©s et de formes hĂ©tĂ©roclites rendant les assises fort irrĂ©guliĂšres. Toutefois, les points de ressemblance entre les deux types de mur subsistent pas de variation notable au niveau de lâĂ©lĂ©vation en briques crues qui conservent la mĂȘme constitution et les mĂȘmes dimensions ; mĂȘme largeur des murs, 0,50 m ; mĂȘme genre de revĂȘtement mural en chaux mais ayant ici 3 cm dâĂ©paisseur et portant une couche superficielle blanche et lisse qui Ă©tait peinte. Ce type de mur datable de la fin du Ier s. ou du dĂ©but du IIe s. se rencontre non seulement dans la Maison du SilĂšne Ă lâAne, mais aussi dans la demeure voisine28. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă une quarantaine de kilomĂštres Ă lâest dâEl Jem, prĂšs de Mahdia. Elles ... 16Vers la deuxiĂšme moitiĂ© du IIe s. un nouveau type de mur se substitue aux deux prĂ©cĂ©dents et se rĂ©pand dans toute la ville. Il prĂ©sente avec les anciens appareillages quelques analogies mais aussi de multiples diffĂ©rences. Comme les deux prĂ©cĂ©dents, il est constituĂ© dâune partie infĂ©rieure en pierre et dâune partie supĂ©rieure en brique crue ou en terre battue. Son Ă©paisseur demeure toujours de 0,50 m ainsi que la hauteur de son socle. Enfin des harpes horizontales le consolident de distance en distance et le rattachent au modĂšle courant de lâopus africanum. Mais en dĂ©pit de ces quelques analogies, de nombreuses variantes lui donnent un aspect caractĂ©ristique. Aux gros moellons durs provenant des quelques rares croĂ»tes calcaires affleurant dans la rĂ©gion se substituent des moellons nettement plus petits29 et plus tendres, extraits des carriĂšres de Rejiche30 et posĂ©s Ă plat par assises horizontales sur un abondant lit de mortier de chaux de 2 Ă 3 cm dâĂ©paisseur. Les harpes bien taillĂ©es mesurent 0,50 x 0,50 x 0,20 m. Les faces des murs Ă©taient recouvertes dâun enduit de chaux de 1 Ă 2 cm dâĂ©paisseur dont la surface lisse Ă©tait souvent dĂ©corĂ©e de fresques. Ce type de socle, de loin le plus rĂ©pandu dans la citĂ©, supporte une Ă©lĂ©vation de terre tantĂŽt en pisĂ©, tantĂŽt en brique crue. LâĂ©volution et le passage du premier au troisiĂšme type de mur sont illustrĂ©s de maniĂšre remarquable par une paroi de la Maison du SilĂšne Ă lâAne oĂč lâon voit, grĂące aux sondages, la superposition verticale des deux structures fig. 2c on distingue, au niveau le plus bas, lâempattement et le socle du mur le plus ancien surmontĂ© de trois rangĂ©es de briques crues, puis, au-dessus, dâun nouveau sol qui a tout scellĂ©, on voit se dresser un nouveau socle de petits moellons tendres liĂ©s au mortier de chaux et supportant de nouvelles rangĂ©es de briques. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, lâĂ©tat de conservation de ses murs e ... 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 Câest dans un atelier communiquant avec cette maison quâont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ... 17Des dispositions se rattachant Ă ce troisiĂšme type peuvent ĂȘtre observĂ©es dans la maison dite des Fresques fig. 3b, oĂč lâon voit le mĂȘme genre de socle et une Ă©lĂ©vation en briques crues de 0,50 x 0,30 x 0,09 m scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm dâĂ©paisseur et de couleur brun foncĂ©31. On peut citer Ă©galement de nombreux autres exemples oĂč le socle Ă©tant du mĂȘme type, lâĂ©lĂ©vation est en pisĂ© au lieu dâĂȘtre en brique crue. Lâun des mieux conservĂ©s appartient Ă la maison dite de Lucius Verus fig. 3a qui est lâune des villas les plus vastes et les plus somptueuses tout en Ă©tant situĂ©e en plein cĆur de la zone centrale, Ă un endroit oĂč lâespace est trĂšs mesurĂ©, dans le voisinage immĂ©diat du forum et dâun grand temple consacrĂ© au culte impĂ©rial. Cette demeure ne couvre pas moins de 2 500 m2 et comporte plusieurs dizaines de piĂšces toutes entiĂšrement recouvertes de mosaĂŻques fort originales. Pourvue dâĂ©lĂ©ments de confort quâon trouve rarement ailleurs, elle ne se distingue en rien des autres habitations sur le plan des modes et des matĂ©riaux de construction. Le pisĂ© quâon y a signalĂ© prĂ©sente une structure absolument identique Ă celle des briques crues. Il est Ă©galement constituĂ© dâune terre tuffeuse compacte remplie de cailloutis et sans aucune trace de chaux ni de paille hachĂ©e32. A peu de distance de cette imposante demeure, la maison dite des Masques mortuaires33, modeste habitation artisanale de type punique composĂ©e de quelques piĂšces groupĂ©es autour dâune petite cour, fournit un autre exemple de mur en pisĂ© sur un soubassement de 0,70 m de haut et 0,50 m de large en moellons liĂ©s par de trĂšs Ă©paisses couches de mortier de chaux et sĂ©parĂ©s, tous les 1,10 m environ, par des harpes verticales en grĂšs de RĂ©jiche. Pour obtenir une horizontalitĂ© correcte on a posĂ©, au-dessus de lâassise supĂ©rieure, une bonne couche de mortier qui sert de lit aux structures en pisĂ©. Celles-ci ont Ă©tĂ© tassĂ©es dans des coffrages par couches successives de 20 cm. Les diffĂ©rents lits de tassement et les lignes qui les sĂ©parent apparaissent avec une remarquable nettetĂ© sur la paroi. â 3. a. Maison de Lucius Verus, piĂšce 61. DĂ©tail des murs en petits moellons â b. Maison des Fresques, piĂšce 14. DĂ©tail des murs en petits moellons â c. Maison des Masques. Mur tardif, entre les piĂšces 1 et 27. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă quelq ... 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues ... 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă celle du pavement en bĂ©ton de chaux et d ... 18Le quatriĂšme type de socle est construit avec beaucoup moins de soin que les prĂ©cĂ©dents. Il nây a pas de normes prĂ©cises qui le distinguent sinon lâaspect trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne quâil prĂ©sente et qui est dĂ» au remploi des matĂ©riaux les plus divers et les plus disparates. Cette architecture fondĂ©e essentiellement sur la rĂ©utilisation dâĂ©lĂ©ments de rĂ©cupĂ©ration est forcĂ©ment tardive et sans doute postĂ©rieure Ă la fin du IIIe s. Les moins hĂ©tĂ©roclites parmi ces structures ont Ă©tĂ© remarquĂ©es dans lâĂźlot de la maison dite des Masques34 situĂ©e en plein quartier central et groupant, Ă peu de distance Ă lâest de la Maison de Lucius Verus, un ensemble de petites habitations sans pĂ©ristyle. La base de certains murs, haute de 0,75 m, est uniformĂ©ment constituĂ©e de gros blocs de grĂšs de RĂ©jiche fig. 3c, mais qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s Ă leur contexte dâorigine et assemblĂ©s de façon irrĂ©guliĂšre en fonction de leur forme et de leurs dimensions. TrĂšs grossiĂšrement appareillĂ©s, ils sont scellĂ©s au mortier de terre. LâĂ©lĂ©vation est en pisĂ© de mĂȘme constitution que ceux dĂ©crits prĂ©cĂ©demment. Plus curieux, un autre soubassement de mur de la mĂȘme maison prĂ©sente deux faces complĂštement diffĂ©rentes. La premiĂšre est en petits moellons de calcaire dur liĂ©s au mortier de chaux. La seconde est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et montre de bas en haut des fragments de dalle de sol grossiĂšrement taillĂ©s pour ĂȘtre remployĂ©s, des petits moellons durs, liĂ©s au mortier de chaux, des fragments de blocs de grĂšs et deux assises en briques de plĂątre. Ces derniers Ă©lĂ©ments qui nâapparaissent Ă Thysdrus que dans les structures tardives servent souvent Ă rĂ©gler lâarasement des soubassements35. La partie supĂ©rieure du mur, au-dessus de ce socle de 1 m de haut, est Ă©galement en pisĂ©. Un autre exemple parmi ces socles les plus hĂ©tĂ©roclites peut aussi ĂȘtre observĂ© dans lâune des maisons tardives de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne fig. 4a. Des harpes constituĂ©es par des blocs rĂ©guliers de grĂšs de RĂ©jiche ou, Ă dĂ©faut, de blocs de mĂȘmes dimensions en mortier de plĂątre grossiĂšrement disposĂ©s les uns au-dessus des autres encadrent quelques assises formĂ©es en partie de grosses pierres de calcaire assez rĂ©guliĂšres et en partie en gros moellons irrĂ©guliers liĂ©s au mortier de terre ; au-dessus de ces assises sont disposĂ©s des fragments de dalles de sol dĂ©coupĂ©s de maniĂšre Ă sâadapter Ă lâĂ©paisseur du mur 0,50 x 0,40 x 0,10 m36. LâĂ©lĂ©vation en briques crues, trĂšs partiellement conservĂ©es au dĂ©but, a presque totalement disparu aujourdâhui. Il serait possible de multiplier les exemples de ces socles de murs tardifs construits Ă la hĂąte, dans un contexte de troubles et de destructions et oĂč se combinent de façon plus ou moins variĂ©e et hĂ©tĂ©roclite des Ă©lĂ©ments divers comme les petits moellons, les blocs plus ou moins rĂ©guliers de calcaire ou de grĂšs de RĂ©jiche, des fragments de dalles de sol et des briques de mortier de plĂątre. Mais, quâelle soit en pisĂ© ou en briques crues, lâĂ©lĂ©vation est toujours homogĂšne et exclusivement en terre. Les Ă©lĂ©vations en brique crue ou en pisĂ© 37 Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons dâĂ©tablir ainsi que ses implications chronolog ... 19LâĂ©tude de tous ces socles peut apparaĂźtre longue, mais elle nous fait connaĂźtre des structures dâune trĂšs grande variĂ©tĂ© et souvent trĂšs curieuses au niveau des dĂ©tails. DĂ©jĂ , Ă ce titre, elle nâest pas dĂ©nuĂ©e dâintĂ©rĂȘt. Toutefois la large place qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e rĂ©pond Ă des considĂ©rations plus importantes et plus directement en rapport avec lâobjet de la prĂ©sente recherche. En effet, compte tenu des liens organiques qui lient lâĂ©lĂ©vation en terre et le soubassement en dur qui lui sert de support, il nâest pas concevable dâĂ©tudier lâune et de nĂ©gliger lâautre. Il est, de mĂȘme, clair que câest grĂące aux dĂ©tails dâappareillage du socle quâon peut situer lâarchitecture de terre dans un cadre chronologique prĂ©cis37. Enfin, le recours Ă des matĂ©riaux hĂ©tĂ©roclites et disparates, voire particuliĂšrement insolites comme les fragments de dalles de sol, estun fait utile Ă signaler car il Ă©claire singuliĂšrement un phĂ©nomĂšne aussi essentiel que lâusage systĂ©matique et quasi exclusif de structures en terre. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas ... 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă lâouest de la ... 20Mais il est des cas oĂč ce socle trĂšs prĂ©cieux pour dater lâĂ©lĂ©vation en terre fait entiĂšrement dĂ©faut, les murs Ă©tant constituĂ©s de la base au sommet de pisĂ© ou de brique crue. Ces murs ont, comme les autres, une Ă©paisseur de 0,50 m environ et sont protĂ©gĂ©s par un enduit de chaux de 2 Ă 3 cm. Les briques crues utilisĂ©es ont souvent des dimensions standard de 0,50 x 0,35 x 0,09 Ă 0,10 m. Ces structures sans base en moellons semblent relativement fragiles. Aussi nâont-elles Ă©tĂ© dâun usage courant que pour les amĂ©nagements et les rĂ©amĂ©nagements internes et, en particulier, pour Ă©tablir des cloisons ou boucher des portes. De nombreuses cloisons de pisĂ© dâune Ă©paisseur tantĂŽt de 0,50 m, tantĂŽt de 0,35 m recouvertes dâun enduit de chaux ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es un peu partout et notamment dans lâune des maisons de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne38. DerriĂšre cet Ăźlot et surtout Ă lâouest de la Maison des Masques mortuaires, on peut voir deux exemples remarquables de cloisons en briques crues. ConservĂ©es sur une hauteur assez apprĂ©ciable et emprisonnĂ©es dans une masse considĂ©rable de dĂ©combres, ces deux cloisons sont constituĂ©es de fragments de briques crues de 0,08 Ă 0,09 m dâĂ©paisseur et de 0,16 m de large. Deux couches dâenduit de 2 cm chacune les protĂšgent de part et dâautre et donnent Ă la cloison une Ă©paisseur totale de 0,20 m39. De mĂȘme nous avons un peu partout et notamment Ă lâintĂ©rieur de la maison dite des Fresques fig. 4b de nombreuses portes qui ont Ă©tĂ© bouchĂ©es par des parois en briques crues ne reposant sur aucun soubassement mais posĂ©es directement sur le sol. â 4. a. PremiĂšre maison de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne, mur tardif entre les piĂšces 23 et 33 â b. Maison des Fresques, mur entre les piĂšces no 12 et 15 â c. PremiĂšre maison de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne, mur en terre et systĂšme de consolidation entre les piĂšces 39 et 52. 21Toutefois, il est Ă©vident que lâextension dâun tel usage Ă des murs porteurs et en particulier Ă des murs de façade nâa pas Ă©tĂ© sans poser de problĂšmes. Des prĂ©cautions spĂ©ciales ont dĂ» ĂȘtre prises pour protĂ©ger ces structures des intempĂ©ries et autres risques quâelles courent du fait de leur emplacement. Ces risques sont dâautant plus grands que, dans certains cas, le niveau intĂ©rieur de certaines maisons est surĂ©levĂ© par rapport au niveau extĂ©rieur. Pour Ă©viter le basculement, on a eu recours Ă lâĂ©dification de murs contreforts de 1 m de hauteur destinĂ©s Ă Ă©pauler, sur toute leur longueur, les façades situĂ©es en partie basse. Ces murs de consolidation sont construits en petits moellons de pierre dure placĂ©s par assises horizontales et scellĂ©s au mortier de chaux et de cendre. Leur profil est oblique Ă©pais de 0,35 m Ă la base, ils sâĂ©lĂšvent en sâamincissant progressivement. Leur partie supĂ©rieure se courbe en quart de cercle dont le sommet rattrape le nu du mur Ă©paulĂ©. LiĂ©s au mortier de chaux et de cendre, ces contreforts servent aussi Ă protĂ©ger les fondations et les parties basses des murs contre les infiltrations, lâhumiditĂ© et le ruissellement. Ce mode de renforcement a Ă©tĂ© utilisĂ© pour protĂ©ger de nombreuses maisons et en particulier pour la façade ouest dâune des maisons de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne fig. 4c. Il est Ă©galement visible sur plus de 6 m de long contre lâune des parois extĂ©rieures de la Maison de la Procession dionysiaque qui prĂ©sente, toutefois, avec la prĂ©cĂ©dente demeure, quelques diffĂ©rences elle est au mĂȘme niveau que la rue et ses murs ont un petit socle en moellons de 0,25 m. 22En lâabsence de socle de pierre, ces murs, en brique crue ou en pisĂ©, sont difficiles Ă dater. De toute façon, ils sont constituĂ©s de maniĂšre tout Ă fait analogue aux autres et ne semblent pas appartenir Ă une Ă©poque plutĂŽt quâĂ une autre. Leur diffusion prouve que leur fragilitĂ© est toute relative. 23La soliditĂ© des structures de terre semble avoir Ă©tĂ© assez considĂ©rable et on observe peu de rĂ©fections ou de consolidations. Câest Ă peine si on peut signaler quelques cas comme lâexemple quâon observe dans une des piĂšces de la Maison des Fresques oĂč une partie en briques crues de lâangle est du mur nord, juste au-dessus du socle en pierre de 40 cm, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e et consolidĂ©e par une structure en moellons liĂ©s au mortier de chaux. Cette rĂ©paration qui affecte un pan de 0,90 m de long et 0,40 m de haut a Ă©tĂ© sans doute motivĂ©e par une infiltration dâhumiditĂ© ou un dĂ©faut de sĂ©chage des briques qui ont amenĂ© le dĂ©tachement de lâenduit et la dĂ©sagrĂ©gation partielle des matĂ©riaux. 24LâĂ©lĂ©vation en brique crue, parfois conservĂ©e sur des hauteurs considĂ©rables, ne semble pas avoir nĂ©cessitĂ© de dispositif de renforcement dans le sens horizontal. Nous ne connaissons quâun seul exemple, visible dans la Maison des Masques mortuaires, oĂč une seule assise en gros moellons liĂ©s au mortier de terre est venue interrompre, Ă 0,35 m au-dessus du soubassement de 0,35 m de moellons, la sĂ©rie des rangĂ©es de briques crues qui entrent dans la composition dâun mur tardif. Ce lit de moellons isolĂ© au milieu des structures de terre est peut-ĂȘtre destinĂ© Ă assouplir quelque peu la construction. 25De toute façon, lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et la fragilitĂ© des parois sont toujours masquĂ©es par un enduit de chaux qui forme une gaine protectrice souvent trĂšs efficace. Les enduits intĂ©rieurs se composent gĂ©nĂ©ralement de deux couches de chaux et de sable de 1 cm dâĂ©paisseur chacune, la premiĂšre Ă©tant rugueuse et la seconde lisse et peinte. Les enduits extĂ©rieurs se composent dâune premiĂšre couche Ă©paisse de 3 Ă 4 cm et formĂ©e de mortier de chaux et de petits graviers et dâune deuxiĂšme couche plus mince et plus lisse. Des stries dâune dizaine de centimĂštres de long et de quelques millimĂštres de profondeur disposĂ©es en bandes parallĂšles, en lignes brisĂ©es ou en chevrons emboĂźtĂ©s permettent la fixation de la couche supĂ©rieure. Quant Ă la premiĂšre couche, son adhĂ©sion aux structures de terre est assurĂ©e par les aspĂ©ritĂ©s qui caractĂ©risent la surface des briques crues et du pisĂ©. Cette adhĂ©sion est renforcĂ©e, dans le cas des briques, par le mortier de terre qui les lie entre elles et qui forme au niveau de chaque assise une petite Ă©paisseur tendre, contrastant avec la rugositĂ© des briques, et que lâenduit de chaux pĂ©nĂštre aisĂ©ment. Aussi, la premiĂšre couche dâenduit prĂ©sente-telle sur sa face intĂ©rieure une sĂ©rie de lignes parallĂšles saillantes illustrant cette parfaite adhĂ©sion. Bien protĂ©gĂ©es par de solides gaines dâenduit, les parois sâornent de trĂšs belles fresques dont certaines ont Ă©tĂ© bien conservĂ©es et rien ne les distingue plus extĂ©rieurement des murs en briques cuites ou en pierre. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de lâaide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous rem ... 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de ... 26Cette ressemblance peut-elle ĂȘtre poussĂ©e plus loin et sâĂ©tendre Ă certaines propriĂ©tĂ©s essentielles des murs ? On peut se demander, par exemple, si ces parois en terre sont propres Ă soutenir des charpentes de grande portĂ©e ou des voĂ»tes. Sâil nâest pas possible, faute de documents prĂ©cis, de donner une rĂ©ponse entiĂšrement satisfaisante Ă cette question, on peut nĂ©anmoins avoir une idĂ©e du type de plafond qui semble avoir Ă©tĂ© bien adaptĂ© Ă cette architecture de terre. Un sondage opĂ©rĂ© dans une habitation situĂ©e dans le voisinage immĂ©diat de la Maison des Masques nous fournit, Ă cet Ă©gard, de prĂ©cieux renseignements40. Le mur dâune des piĂšces dĂ©gagĂ©es est constituĂ© dâun socle de 1 m de haut en moellons surmontĂ© dâun lit de dalles en mortier de plĂątre de 0,10 m dâĂ©paisseur destinĂ© Ă niveler la surface au-dessus de laquelle sont disposĂ©es des rangĂ©es de briques crues de 0,50 m de hauteur, 0,35 m de large et 0,10 m dâĂ©paisseur41. Les rangĂ©es de briques crues se poursuivent jusquâĂ une hauteur de 2,45 m et la partie supĂ©rieure du mur porte encore un large fragment avec deux Ă©paisseurs de crĂ©pi superposĂ©es et elle semble couronnĂ©e par un fragment de la terrasse quâelle supportait. La coupe de celle-ci a pu ĂȘtre approximativement reconstituĂ©e le noyau essentiel est formĂ© dâune chape de 6 cm dâĂ©paisseur faite de petits cailloux noyĂ©s dans un mortier de chaux jaune grisĂątre; le tout a Ă©tĂ© coulĂ© sur un lattis de roseaux trĂšs serrĂ©, Ă©tabli probablement sur un poutrage reposant sur les murs. Une couche de plĂątre de 1 cm dâĂ©paisseur garnissait le plafond. LâĂ©tanchĂ©itĂ© Ă©tait obtenue par un mortier de tuileaux aux Ă©lĂ©ments finement broyĂ©s et lissĂ©s Ă la surface. De nombreux fragments de plafond semblables ont Ă©tĂ© Ă©galement retrouvĂ©s dans de nombreux endroits du site et en particulier dans les dĂ©combres de la Maison des Fresques. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 Câest notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain quâil ... 44 Sâil sâagit bien dâun sol, lâexemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons ... 27Parmi les documents les plus Ă©tonnants concernant les briques crues, il en est un qui mĂ©rite dâĂȘtre signalĂ©. Il concerne une utilisation particuliĂšrement insolite de ce matĂ©riau. En effet, un des espaces de la Sollertiana Domus42, complĂštement clos et sans accĂšs, sans doute une courette amĂ©nagĂ©e pour lâĂ©clairage et lâaĂ©ration des piĂšces qui lâentourent, est pavĂ© de briques crues de mĂȘme nature terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis et de mĂȘmes dimensions 0,50 x 0,33 x 0,10 m que les modĂšles courants. Ces briques ne peuvent pas provenir dâun mur effondrĂ© car elles prĂ©sentent une disposition gĂ©omĂ©trique rigoureuse deux rangs successifs et posĂ©s sur chant au pied du mur puis le reste disposĂ© Ă plat et sont liĂ©es par des joints en mortier de terre de couleur grise qui excluent aussi toute solution faisant songer Ă un dĂ©pĂŽt de matĂ©riaux ou Ă un lieu de sĂ©chage. Comme ces briques ne pouvaient pas ĂȘtre exposĂ©es aux intempĂ©ries, elles Ă©taient sans doute recouvertes par un quelconque enduit Ă la chaux43 ou par quelque couche Ă©tanche de mortier Ă la cendre dont il ne reste plus de trace44. CaractĂ©ristiques de lâarchitecture domestique thysdrutaine 28Il convient de retenir de toute cette abondante documentation thysdrutaine quelques Ă©lĂ©ments essentiels qui peuvent se rĂ©sumer ainsi. 29LâĂ©lĂ©vation en terre repose, dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas, sur un support en matĂ©riaux durs qui perd de son ordonnance et de sa rĂ©gularitĂ© Ă mesure que le temps passe. Les murs sans socle en pierre sont rares mais existent quand mĂȘme. Ce sont gĂ©nĂ©ralement de minces cloisons, parfois des murs de refend plus Ă©pais et assez exceptionnellement des murs extĂ©rieurs qui ont nĂ©cessitĂ© des structures de renforcement surtout en cas de dĂ©calage important entre les niveaux de la maison et de la rue. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă 0,50 m et correspond Ă lâĂ©paisseur courante de ... 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous nâavons perso ... 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue ... 30Par ailleurs, face Ă la constante transformation du socle en pierre, on constate que lâĂ©lĂ©vation en terre est demeurĂ©e remarquablement stable tout au long de la pĂ©riode romaine mĂȘme constitution et mĂȘmes dimensions standardisĂ©es dans la plupart des cas45. La brique crue semble nettement plus rĂ©pandue que le pisĂ©. Ces deux structures sont toutefois constituĂ©es de la mĂȘme terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis ou de gravillons mais sans chaux ni paille46. Lâune et lâautre coexistent dans les mĂȘmes habitations sans quâon puisse, dans lâĂ©tat actuel des recherches, expliquer le recours Ă lâune ou Ă lâautre par des critĂšres dâordre chronologique, technique ou socio-Ă©conomique, contrairement Ă ce qui se passe pour des pĂ©riodes rĂ©centes47. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proche ... 49 Les mesures les plus importantes comme lâĂ©paisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la ... 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă dâautres endroits et Ă dâautres pĂ©riodes, les briques crue ... 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique et romaine, lâarchitecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă toutes ... 31Enfin lâarchitecture de terre Ă Thysdrus nâest ni un procĂ©dĂ© bouche-trou, ni un matĂ©riau dâappoint, mais un Ă©lĂ©ment de base dont lâomniprĂ©sence doit ĂȘtre soulignĂ©e. Dans le cas prĂ©cis de Thysdrus et de beaucoup dâautres villes de ByzacĂšne, le phĂ©nomĂšne peut sâexpliquer par la raretĂ© des pierres et lâĂ©loignement des carriĂšres48. Cette explication est acceptable mais elle nâest pas suffisante Ă elle seule. Les riches bourgeois qui nâavaient pas lĂ©sinĂ© sur les moyens de dĂ©corer leurs vastes demeures marbre, mosaĂŻques, fresques et autres Ă©lĂ©ments de confort nâauraient Ă©prouvĂ© aucune peine Ă doter leurs maisons de murs en pierre si cela leur avait paru utile. En fait, le poids des traditions a dĂ» jouer un rĂŽle important. On sait combien lâarchitecture de terre, dont lâintroduction en Tunisie est certainement due aux PhĂ©niciens, Ă©tait rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique. Or, par ses modes et matĂ©riaux de construction ainsi que par le choix de ses modules, lâarchitecture domestique thysdrutaine se rattache Ă cette tradition49. Il convient dâajouter que cet attachement est fondĂ© aussi sur des considĂ©rations pratiques ce mode de construction a fait ses preuves tout en prĂ©sentant de nombreux avantages. Il est Ă©conomique, simple, Ă portĂ©e de main et ne nĂ©cessite ni qualification spĂ©ciale, ni technique Ă©laborĂ©e. Un bon enduit de revĂȘtement et, le cas Ă©chĂ©ant, quelques mesures de protection lui assurent une soliditĂ© et une durĂ©e remarquables50. Aussi nâa-t-il jamais Ă©tĂ© abandonnĂ© dans la rĂ©gion et lâĂ©poque romaine ne constitue quâun maillon dâune chaĂźne continue51. Conclusions 32Il faudrait disposer pour les autres sites dâune documentation aussi riche que celle de Thysdrus avant de pouvoir tirer des conclusions aussi prĂ©cises Ă lâĂ©chelle de la Tunisie entiĂšre. Toutefois, rien nâinterdit de dĂ©gager quelques impressions dâensemble en attendant que les progrĂšs des recherches nous permettent dâaboutir Ă des rĂ©sultats moins fragmentaires. 52 Le fait de nâavoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ sur des sites comme Dougga, Althi ... 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bej ... 33Les textes et les documents archĂ©ologiques qui sont Ă notre disposition permettent dâaffirmer que non seulement lâarchitecture de terre a existĂ© au niveau de lâhabitat romano-africain en Tunisie mais quâelle y Ă©tait rĂ©pandue. Tout comme Ă Thysdrus, elle devait ĂȘtre omniprĂ©sente dans les rĂ©gions centrales et mĂ©ridionales oĂč de nombreux facteurs pouvaient lâimposer raretĂ© de la pierre, poids des traditions, pluviositĂ© rĂ©duite limitant les risques que font courir les eaux Ă ce genre de structures. Elle Ă©tait sans doute moins rĂ©pandue dans les rĂ©gions septentrionales et occidentales pour des raisons inverses abondance de la pierre, traditions puniques moins influentes et plus gros risques de dĂ©gĂąts dus Ă des pluies plus fortes et plus frĂ©quentes52. On peut penser que tous ces facteurs ont pesĂ© Ă des degrĂ©s divers pour favoriser le recours exclusif Ă la pierre au niveau des habitants riches ou mĂȘme jouissant dâune aisance assez relative. Mais les habitations modestes dans les villes comme dans les campagnes, Ă la pĂ©riode romaine comme aux Ă©poques plus rĂ©centes, devaient ĂȘtre partiellement ou totalement en terre. Le fait de nâen avoir pas dĂ©couvert jusque-lĂ sur certains sites ne signifie nullement quâelles nâont pas existĂ©53. Notes 1 PICARD â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 2 LâintĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus de lâĂ©tude et de la conservation de ces structures, mais aussi Ă celui des techniciens du bĂątiment et mĂȘme du grand public oĂč il se traduit surtout par la recherche, Ă travers lâexpĂ©rience du passĂ©, dâune solution dâavenir permettant de rĂ©duire le coĂ»t des constructions et de rĂ©soudre les problĂšmes posĂ©s par la crise du logement. Dâimportantes sociĂ©tĂ©s industrielles, comme ELF Aquitaine », ont tentĂ© des essais sur certains sites de Tunisie en vue de mettre au point des procĂ©dĂ©s adĂ©quats de consolidation des murs en brique crue. Par ailleurs, lâopinion publique a pu ĂȘtre sensibilisĂ©e Ă ces questions par quelques expositions, confĂ©rences, publications, articles de journaux et Ă©missions de tĂ©lĂ©vision. GrĂące Ă tous ces moyens dâinformation, lâexpĂ©rience tentĂ©e Ă Gourna par lâarchitecte Ă©gyptien Hassan Fathy nâest pas demeurĂ©e inconnue en Tunisie. Voir Ă cet Ă©gard lâouvrage de cet auteur FATHY H.. - Construire avec le peuple. Paris, Sindbad, 1970. 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve que trĂšs peu dâindications gĂ©nĂ©rales concernant la pĂ©riode romaine dans les ouvrages de synthĂšse et les manuels; cf. PICARD â La Civilisation de lâAfrique romaine. Paris, 1959, pp. 196-197; ROMANELLI P.. â Topografia e archeologie dellâAfrica romana. In EncyclopĂ©dia clossica. Torino, 1970, tome VII, vol. X, p. 56. Ces deux auteurs ne consacrent que quelques lignes Ă lâarchitecture de terre en Afrique, laquelle nâest pas du tout Ă©voquĂ©e dans lâouvrage LEZINE A.. â Architecture romaine dâAfrique. Par contre, pour la pĂ©riode punique on dipose de renseignements beaucoup plus abondants et souvent plus prĂ©cis grĂące aux fouilles de Kerkouane et de Carthage. Cf. MAHJOUBI A.. - LâArchitecture domestique Ă Kerkouane et la maison de lâinsula 1 Africa V-VI. Tunis, 1978, p. 74 et p. 79; MOREL â Kerkouane, ville punique du cap Bon remarques archĂ©ologiques et historiques. 1969, pp. 477-478 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. â Byrsa I rapports prĂ©liminaires de fouilles 1974-1976 de la mission archĂ©ologique française Ă Carthage. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et Ăcole française de Rome, 1979, p. 233 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. â Byrsa II. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et Ăcole française de Rome, 1982, p. 124, p. 163, p. 168. Pour une mise au point globale voir CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, pp. 79-82 et FANTAR M.. â Kerkouane, citĂ© punique du cap Bon Tunisie, pp. 172-177 et 199-204. ThĂšse de doctorat dâĂtat, Paris, 1982. 4 VITRUVE. â De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. â Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 cf. ci-dessus pp. 29-32. 5 Cf. CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit aucune brique crue ne rĂ©sisterait Ă un sĂ©chage de cinq ans ». 6 PLINE. â Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. â VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. â Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 72-73. 9 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. â Carthage-Utique Ă©tudes dâarchitecture et dâurbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briques sont, selon lâauteur, faites dâune argile impure pleine de tessons de poterie la matiĂšre premiĂšre ayant dĂ» ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e dans une maison en ruine de la ville ». 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. La brique crue Ă©tait alors dâun usage si courant quâon nâa pas hĂ©sitĂ© Ă lâintĂ©grer dans la maçonnerie des loges pour les bateaux de lâĂźlot de lâamirautĂ© ; cf. CEDAC [Centre dâĂtudes et de Documentation ArchĂ©ologique de la conservation de Carthage]. â Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis, sept. 1978, bulletin no 1, p. 15, col. II. Dans le secteur fouillĂ© par lâĂ©quipe allemande dirigĂ©e par le prof. F. Rakob, la couche de destruction dĂ©blayĂ©e Ă lâĂ©poque augustĂ©enne Ă©tait constituĂ©e presque uniquement de briques crues ce qui fait penser que les murs des bĂątiments Ă Ă©tages devaient ĂȘtre construits essentiellement en briques crues sur des murs en opus africanum... », CEDAC IL Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis, juin 1979, p. 26, col. I. 15 RAKOB F.. â CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY â Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et American schools of oriental research, Tunis, 1976, p. 7. 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©taient revĂȘtus de peintures de type pompĂ©ien. 19 PICARD â Karthago, IV, p. 121 et PICARD â Les MosaĂŻques dâAcholla. Ătudes dâarchĂ©ologie classique, II, Nancy, 1959, p. 77. 20 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-99. 21 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-44, no 5. 22 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago,. XVI, 1971-72, pp. 70-71. 23 Nous devons ces renseignements Ă lâamabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces maisons. Le site dâUzitta, qui demeure encore pratiquement inĂ©dit, se trouve Ă une quinzaine de kilomĂštres de Sousse. Signalons, par ailleurs, la prĂ©sence de briques crues dans lâhabitat fortifiĂ© de Sbeitla et plus prĂ©cisĂ©ment dans le fortin nord. Selon DUVAL N., BARATTE F.. â Les Ruines de Sufetula - Sbeitla. Tunis, 1973, p. 96, les maisons - tours de basse Ă©poque se prĂ©sentent comme un labyrinthe de piĂšces et dâespaces dĂ©couverts avec des murs faits de matĂ©riaux variĂ©s, depuis la pierre jusquâĂ la brique crue en passant par les carreaux de plĂątre. » 24 Voir Ă ce sujet VITA A. di. â La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments Libya Antiqua, II, 1966. Lâauteur p. 30 note la prĂ©sence constante de structures murales en terre dans une vingtaine de villas de plaisance de bord de mer entre Tripoli et Leptis Magna. Il souligne la remarquable soliditĂ© de ces structures, une fois recouvertes de crĂ©pi et bien protĂ©gĂ©es. De son cĂŽtĂ© AURIGEMMA S.. â LâItalia in Africa. I, 2, pp. 29-31, signale lâutilisation de pareilles structures et surtout lâemploi dâune curieuse maçonnerie mixte dans la luxueuse villa de Dar Bue Ammera prĂšs de Zliten, cĂ©lĂšbre par ses fameuses mosaĂŻques au-dessus dâune base classique de 0,82 m, lâĂ©lĂ©vation du mur prĂ©sente deux faces diffĂ©rentes, lâune en caementicium dâune Ă©paisseur de 0,19 m, lâautre en formaceum sur une Ă©paisseur de 0,35 m, consolidĂ©e par deux chaĂźnages du premier appareil qui traversent, Ă 1,42 m et 2,02 m de hauteur toute la largeur du pisĂ©. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ eu lâoccasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă Thysdrus notamment dans la Maison du Paon Ă propos de laquelle il Ă©crit les murs, comme partout ailleurs, Ă©taient bĂątis en toub auquel se mĂȘlaient quelques moellons Ă la partie infĂ©rieure ». Cf. FOUCHER L.. â DĂ©couvertes archĂ©ologiques Ă Thysdrus en 1961, p. 3. Le mĂȘme auteur Ă©crit FOUCHER [L.]. â La Maison de la Procession dionysiaque Ă El Jem. Paris, Presses Universitaires de France, 1963, p. 30 les murs du cĂŽtĂ© nord-ouest qui Ă©taient conservĂ©s sur une hauteur de 1 m environ du cĂŽtĂ© sud-ouest atteignent ici parfois deux mĂštres ; ils sont faits de briques constituĂ©es par de la terre Ă laquelle on a incorporĂ© de la paille. Ces briques, Ă peu prĂšs rĂ©guliĂšres, mesurent 0,23 m x 0,14 m ... la partie infĂ©rieure du mur jusquâĂ une hauteur de 0,50 m, environ, est faite de pierres grossiĂšrement liĂ©es avec de la terre ». 26 La Maison du SilĂšne Ă lâAne est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques polychromes Ă motifs figurĂ©s qui comptent parmi les plus belles et les plus intĂ©ressantes jamais dĂ©couvertes Ă El Jem. Lâune dâelles, qui a donnĂ© son nom Ă la maison, reprĂ©sente un silĂšne complĂštement ivre se faisant transporter vers un Ăąne. La publication de la maison et de ses mosaĂŻques est actuellement en prĂ©paration. 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au mortier de terre. Assez grossier, il mesure environ 0,70 m de large et 1 m de haut et est couronnĂ© au sommet par une rangĂ©e de pierres dures posĂ©es horizontalement et faisant saillie de 0,10 m de chaque cĂŽtĂ© sous le mur proprement dit. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©paisseur et sont toutes deux couronnĂ©es par une assise de pierres plates mais elles sont constituĂ©es par un blocage plus grossier de pierraille, de cailloux et de mortier de terre. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă une quarantaine de kilomĂštres Ă lâest dâEl Jem, prĂšs de Mahdia. Elles fournissent un grĂšs dunaire tendre et truffĂ© de coquillages qui se prĂȘte assez mal Ă la sculpture et qui se laisse attaquer par lâĂ©rosion Ă©olienne. Câest de RĂ©jiche que proviennent pratiquement foutes les pierres de taille qui ont servi Ă lâĂ©dification des monuments publics et notamment du grand amphithéùtre. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, lâĂ©tat de conservation de ses murs et de ses Ă©lĂ©ments de dĂ©cor fresques et mosaĂŻques, la Maison des Fresques est encore inĂ©dite. 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 Câest dans un atelier communiquant avec cette maison quâont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ont dĂ©terminĂ© lâappellation de la demeure et auxquels nous avons consacrĂ© une Ă©tude SLIM H. 1976. â AntiquitĂ©s africaines, 10, 1976, pp. 79-92. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă quelque 150 Ă 200 m plus au sud-ouest. 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues 0,50 x 0,35 x 0,10 m et sâadaptent ainsi Ă lâĂ©paisseur courante des murs. 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă celle du pavement en bĂ©ton de chaux et de cailloux qui a servi de sol ailleurs. 37 Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons dâĂ©tablir ainsi que ses implications chronologiques se vĂ©rifient assez couramment Ă Thysdrus. Il convient toutefois dâĂȘtre toujours vigilant et dâexaminer attentivement les structures en place. On constate, par exemple, que les moellons si caractĂ©ristiques du premier type les seuls dont les parements sont bien taillĂ©s en forme de rectangles assez rĂ©guliers et dont les dimensions sont supĂ©rieures aux autres utilisĂ©s Ă des Ă©poques ultĂ©rieures ont Ă©tĂ© parfois rĂ©utilisĂ©s pour construire les murs de certaines maisons plus rĂ©centes mais, dans ce cas, lâappareillage est encadrĂ© de harpes en grĂšs de RĂ©jiche diffĂ©rentes de celles en usage pour le type 1 et tout Ă fait conformes aux normes du type 3. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas du quartier sud-est comme celle dite du Paon, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 sic]. 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă lâouest de la Maison des Masques mortuaires. De cette mĂȘme masse de dĂ©combres se dĂ©tachent des pans entiers de murs avec de nombreuses assises de briques crues ainsi quâun revĂȘtement de mur dont on voit la face interne en partie recouverte de fragments de briques et en partie nue, le mur ayant Ă©tĂ©, en quelque sorte, sciĂ© dans le sens de la longueur. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de lâaide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous remercions ici trĂšs vivement. 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de plĂątre nâapparaissent guĂšre avant cette pĂ©riode Ă Thysdrus comme nous lâavons dĂ©jĂ vu plus haut. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 Câest notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain quâil convient de ne pas confondre avec le grand amphithéùtre. 44 Sâil sâagit bien dâun sol, lâexemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons par ailleurs que la Sollerticno Domus dont la plupart des murs ont disparu, a quand mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ© quelques structures de terre dans certaines piĂšces et notamment dans son vestibule de distribution oĂč un des murs, conservĂ© sur 1,10 m de haut, montre un soubassement de 0,60 m de haut constituĂ© de moellons liĂ©s au mortier de chaux supportant une structure en pisĂ© 0,50 m de haut sur 0,50 m dâĂ©paisseur. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă 0,50 m et correspond Ă lâĂ©paisseur courante des murs. La largeur se situe souvent autour de 0,35 m mais elle est moins stable que la longueur et varie parfois entre 0,37 et 0,40. Il en est de mĂȘme de lâĂ©paisseur qui se situe entre 0,07 et 0,10 m. 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous nâavons personnellement jamais rencontrĂ©, au cours de nos travaux Ă Thysdrus, de briques ou de pisĂ© contenant de la paille. 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue dans beaucoup de rĂ©gions de Tunisie et notamment dans le Sahel, pauvre en pierre, jusquâau milieu de ce siĂšcle. Mais les enduits semblent avoir perdu de leur efficacitĂ© par rapport Ă lâAntiquitĂ©. Mal protĂ©gĂ©es, les structures en briques crues se sont avĂ©rĂ©es particuliĂšrement fragiles et on leur a prĂ©fĂ©rĂ© le pisĂ©. Câest le cas Ă Djemmal situĂ©e Ă une trentaine de kilomĂštres au sud de Sousse oĂč les habitants ont vu les grandes averses de 1931 dĂ©truire leurs demeures ils se sont plaints en prĂ©cisant que leurs maisons Ă©taient autrefois en pisĂ© mais que leur village ayant Ă©tĂ© dĂ©moli par une colonne beylicale, puis par un tremblement de terre, ils se sont dĂ©cidĂ©s, appauvris, Ă construire en toub», cf. DESPOIS J.. - La Tunisie orientale. Sahel et Basse steppe. Paris, Presses Universitaires de France, 1955, p. 330. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proches sont situĂ©es Ă plus de 40 km du site, prĂšs de Mahdia ou de Sallacta. Les possibilitĂ©s offertes par les quelques affleurements de croĂ»tes calcaires sont trĂšs limitĂ©es et semblent avoir Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es avant que la ville nâait connu la grande fiĂšvre de construction de la fin du second siĂšcle et du dĂ©but du troisiĂšme. Les moellons en calcaire dur se rarĂ©fient et tendent Ă cĂ©der la place aux moellons de grĂšs de RĂ©jiche puis aux matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration, Ă lâĂ©poque tardive. 49 Les mesures les plus importantes comme lâĂ©paisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la longueur des briques crues correspondent Ă la grande coudĂ©e punique de 0,50 m Ă 0,52 m on a remarquĂ© quâĂ Byrsa les murs porteurs ont souvent 0,50 m dâĂ©paisseur. Il convient de signaler que cette coudĂ©e punique de 0,50 m est demeurĂ©e vivace Ă El Jem jusquâĂ un passĂ© trĂšs rĂ©cent. Le mĂštre nâa pas rĂ©ussi Ă la supplanter auprĂšs des vieux maçons qui mesurent encore en coudĂ©es. 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă dâautres endroits et Ă dâautres pĂ©riodes, les briques crues et le pisĂ© en usage Ă Thysdrus Ă lâĂ©poque romaine forment une masse dense en terre trĂšs compacte ayant presque la consistance dâun bĂ©ton. On est trĂšs loin de ce matĂ©riau si souvent dĂ©crit ailleurs et qui sâeffrite sous la pression des doigts. 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique et romaine, lâarchitecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă toutes les grandes phases de la pĂ©riode musulmane. Les palais aghlabides des environs de Kairouan et bien dâautres monuments privĂ©s et publics ont Ă©tĂ© construits en terre. Cf. MARĂAIS G.. â LâArchitecture musulmane dâOccident. 1954, p. 57. 52 Le fait de nâavoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ sur des sites comme Dougga, Althiburos, Bulla Regia, Henchir El Faouar ouThuburbo-Majus nâest sĂ»rement pas Ă©tranger Ă lâabondance des carriĂšres de pierre dans la proximitĂ© immĂ©diate de ces sites. 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bejaoui et M. Kefi mâont apportĂ© une aide prĂ©cieuse pour lâĂ©laboration de cette Ă©tude tant par la mise au point des dessins et des illustrations que par les discussions fructueuses que jâai eues avec eux. Quâils en soient ici remerciĂ©s. Cette publication numĂ©rique est issue dâun traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres.
Lesbandes de roulement seront en gravier calcaire jaune (ce qu'ils utilisent par ici pour les travaux public, pour combler les tranchées), lié par un mélange sable/chaux hydro. La calade sera jointée avec un mélange similaire, si c'est bon. J'ai 35kg x 4 de chaux hydro, du sable calcaire fin propre jaune dans une grotte pas loin, des
Un enduit rĂ©ussi est esthĂ©tiquement beau, physiquement solide et correctement liĂ© Ă son support. Dans un monde idĂ©al, lâoption la plus saine est dâenduire un mur Ă base dâargile ou de chaux naturelle ou les 2 combinĂ©s. Il est le pare-vapeur par excellence grĂące Ă ses qualitĂ©s perspirantes et rĂ©gulatrices dâhumiditĂ©. Si ces derniĂšres propriĂ©tĂ©s sont propres Ă ces matĂ©riaux Ă©cologiques, le rĂ©sultat final dĂ©pend entiĂšrement de la qualitĂ© de la mise en Ćuvre de lâenduit, donc, de la lecture assidue de ce billet. đAlors, je vais te livrer les 4 Ă©tapes clĂ©s dâun enduit traditionnel en 3 couches et leur dosage. Mais, avant dâaller plus loin, je prĂ©cise que les pratiques dĂ©crites ci-dessous sâappliquent Ă lâenduisage de murs bruts et non, par exemple, Ă celui de doublages en plaques de plĂątre ou de fermacell. Afin de justifier ces Ă©tapes, jâai prĂ©fĂ©rĂ© te les prĂ©senter ici dans lâordre inverse de leur application. Nous commencerons donc par la derniĂšre, avec la bien nommĂ©e couche de finition. 1. La couche de lâenduit de finitionLa couche de finition sâeffectue avec le sable le plus fin qui soit, souvent 0-1 mm et elle ne doit donc pas dĂ©passer une Ă©paisseur de 2 Ă 3 gagner en finesse, on peut utiliser de la poudre de marbre qui est une charge ultra fine et qui se trouve en diffĂ©rents pigment peut ĂȘtre ajoutĂ© dans la masse de la couche de finition en veillant Ă ne pas dĂ©passer le seuil de 8 % du volume de liant. Au-delĂ de celui-ci, aucune amĂ©lioration de teinte ne sera plus observĂ©e. De plus, le pigment remplirait une fonction de charge au lieu de simple applique la couche de finition Ă la lisseuse ce qui permet de contrĂŽler au mieux la prĂ©cision et la qualitĂ© de son travail. Une fois lâenduit appliquĂ©, selon le choix de la texture finale, un talochage, un ferrage ou un coup dâĂ©ponge signeront la fin de lâ ce qui est de savoir combien de temps il faut entre 2 couches dâenduit, cette derniĂšre ne sâapplique quâune fois que la couche prĂ©cĂ©dente, dite de corps », a tirĂ© Ă cĆur. Câest-Ă -dire au moins trois Ă quatre semaines aprĂšs lâapplication de la couche de des raisons de cette attente insupportable est le risque de fissuration des deux Ă©paisseurs lâune sur lâ complĂ©mentaire pour plonger dans le sujet 7 Conseils pour bien rater ses enduitsComme tu le sais peut-ĂȘtre, en sĂ©chant, les corps se rĂ©tractent suite Ă lâĂ©vaporation de lâeau qui les constitue. De cette tension naissent de jolies fissures Ă la surface de nos beaux enduits. La couche de corps Ă©tant plus Ă©paisse, ses fissurations seront potentiellement plus importantes que celles de la attendre la prise complĂšte de la couche de corps Ă©vite que celle-ci nâentraĂźne lâenduit de finition Ă se dĂ©chirer avec elle. Mieux ! Cela permet de pouvoir reboucher les Ă©ventuelles brĂšches aprĂšs coup !Selon lâĂ©tat initial du support, cette attente permet aussi dâĂ©vacuer un maximum dâhumiditĂ© retenue dans le mur Ă la suite dâun dĂ©gĂąt des eaux, ou Ă des rejaillissements systĂ©matiques dâeau de pluie ou autre pathologie entraĂźnant une humiditĂ© malvenue gĂ©nĂ©ralement en pied de mur. Lâenduit aura tirĂ© lorsque, passĂ© le dĂ©lai de 4 semaines, il ne prĂ©sentera plus aucune aurĂ©ole dâhumiditĂ© et quâil aura blanchi comme le disait Einstein LâhumiditĂ© nâest pas tant connaĂźtre ses limites que les admettre », Ă moins que ce ne fĂ»t lâhumilitĂ© » ? Ou bien James Dean ?Pour maĂźtriser tes finitions, tĂ©lĂ©charge mes Fiches Recettes des enduits et peintures La couche de corps ou renformisLa couche de corps est le corps » de notre enduit, elle reprĂ©sente le gros de sa respecte gĂ©nĂ©ralement un dosage de 1 pour 3 » et une granulomĂ©trie hĂ©tĂ©rogĂšne de sa charge est primordiale pour Ă©viter les fissurations inutiles et amĂ©liorer la rĂ©sistance de lâ de la couche de corps nâest pas un prĂ©requis, au contraire, il existe des gĂ©nĂ©rositĂ©s qui se pratiquent avec lâĂ©tat du support ne nous laisse parfois pas beaucoup le choix que de charger » le mur Ă enduire pour corriger sa planĂ©itĂ© ou boucher ses creux. Imagine, par exemple, devoir enduire un mur en galets roulĂ©s ; lâĂ©paisseur des joints de ce genre de mur oblige Ă des zones de charge importantes. Dans des cas similaires, il nâest pas exclu de prĂ©cĂ©der le renformis par une passe de contre, si lâon a la chance de travailler sur une surface plane, lâĂ©paisseur minimale de la couche de corps sera entre 1,3 et 1,5 fois lâĂ©paisseur de son grain le plus gros. Par exemple, avec un sable 0-4 mm, on appliquera une couche dâau moins 5,2 mm 4 mm x 1,3.Pour gĂ©nĂ©raliser on dit que lâenduit de corps devrait faire entre 0,5 cm et 2 cm, il est donc recommandĂ© de le fibrer pour, lĂ aussi, Ă©viter les fissurations trop effectuĂ© sur la longueur du murAu-delĂ de 2 cm, il est souhaitable de procĂ©der en deux couches quâon laissera sĂ©cher indĂ©pendamment lâune de lâ de corps se projette Ă la truelle avec un geste si technique quâil paraĂźt ĂȘtre une prouesse de cirque aux non-initiĂ©s qui sây adonne en dilettante. MalgrĂ© une Ă©ducation raffinĂ©e, on se surprend vite Ă tempĂȘter des noms dâoiseaux rares une fois les petits sourires gĂȘnĂ©s avalĂ©s. En ce qui me concerne, jâai toujours aimĂ© le cirque, et je crois bien que câest ce qui mâa rapidement fait adorer les revers de truelle đ. Une fois en place, aprĂšs un lissage sommaire et une lĂ©gĂšre prise, lâenduit est talochĂ© grossiĂšrement jusquâĂ atteindre les rĂ©sultats escomptĂ©s finis les creux, finis les bosses, il peut juste persister des ondulations couche de corps ne nĂ©cessite pas le soin apportĂ© Ă la couche de finition. Cependant, bien que son rendu puisse rester brut, je conseille vivement de rattraper la planĂ©itĂ© de lâenduit au maximum durant cette Ă©tape, car lâenduit de finition ne permettra plus beaucoup de variation dâĂ©paisseur. Crois-moi, un travail bien prĂ©parĂ© en amont fera gagner beaucoup de temps et de satisfaction lors de lâapplication de la de finition et corps d'enduit en terre crue3. Le gobetis phase dâaccroche Ă lâenduit traditionnelLe gobetis est un mĂ©lange Ă 1 pour 2 » de liant et de sable, le tout gĂ©nĂ©reusement mouillĂ© Ă lâ a une consistance se rapprochant de celle de la pĂąte Ă crĂȘpe, car la quantitĂ© de liant y est importante. Cela le rend trĂšs liquide par rapport Ă de lâenduit et demande aussi un sacrĂ© coup de truelle pour rĂ©ussir sa projection contre le mur. Il se projette en fines couchent qui splashent » sur le support et Ă©claboussent un peu partout. Pour lâanalogie mnĂ©motechnique, imagine-toi le rĂ©sultat dâun Ă©ternuement sur le miroir de la salle de bain durant dâun brossage de dents. La rĂ©alitĂ© nâest pas trĂšs Ă©loignĂ©e de cette vision. NĂ©anmoins, plus le geste est affinĂ©, plus on rĂ©duit les dĂ©gĂąts gobetis se projette sur un mur nettoyĂ© et mouillĂ©. Il a la fonction de faire le lien chimique entre le support dâorigine et lâenduit Ă venir. Le sable qui le compose ajoute Ă lâaction dâaccroche mĂ©canique et, ici, une granulomĂ©trie unique est plus un avantage quâun de chaux sur biqueLes FORMATIONS GRATUITES de MaĂźtrise les enduits Ă la chaux avec ces 3 vidĂ©os de cours didactiques & inĂ©dites par emailUn condensĂ© sans charabia et sans superflu de tout ce que j'aurais aimĂ© savoir Ă mes dĂ©buts pour rĂ©aliser des enduits de caractĂšre le geste assurĂ© et SURTOUT... L'esprit tranquille !Ăvite facilement les erreurs de dĂ©butants et gagne du temps dans tes recherches. 4. La prĂ©paration du support lâĂ©tape clĂ© avant dâenduire un murQue lâon enduise Ă lâargile ou Ă la chaux, la prĂ©paration du support est essentielle Ă la tenue de notre enduit dans le temps et donc sur notre mur. Câest certainement lâĂ©tape la plus importante du support nĂ©gligĂ© empĂȘchera Ă la masse dâenduit, avec tout le poids quâelle reprĂ©sente, dâĂȘtre correctement liĂ©e au mur. Ceci induira un dĂ©collement progressif de cette masse sous lâeffet principal de 2 forces La force de dilatation au fil des saisons chaudes et froides, humides et sĂšches, notre enduit travaillera toujours dâune maniĂšre lĂ©gĂšrement diffĂ©rente de son support. Si ces 2 Ă©lĂ©ments venaient Ă se sĂ©parer, une feuille dâair se dĂ©velopperait entre eux et sâagrandirait irrĂ©mĂ©diablement, emmenant notre enduit Ă ĂȘtre partiellement ou entiĂšrement auto-portĂ© ».La force de gravitĂ© pas celle qui nous fait raconter des histoires avec un ton sĂ©rieux, mais celle qui nous attire immanquablement au plumard Ă la fin de chaque journĂ©e qui passe. Eh bien, cette force de gravitĂ© terminera le travail de cisaillement commencĂ© par les dilatations et enverra notre bel enduit frapper le sol et retourner Ă lâĂ©tat de polymorphe multiface de ses jeunes annĂ©es de caillou sauvage et branchĂ©, la mĂšche au Ă©viter ce malheur, il faut comprendre 2 autres principes physiques qui rendent lâaccroche possible lâaccroche chimique ;et lâaccroche chimique, comme son nom lâindique, se fait entre deux matĂ©riaux qui ont un atome crochu. Ce qui les rend rendre cette notion plus comprĂ©hensible, je prendrai lâexemple du chewing-gum. Le chewing-gum, comme tu le sais, a un atome crochu avec les cheveux, les semelles de chaussures, et jâen passe⊠Mais, le meilleur moyen de le retirer dâune surface sur laquelle on ne lâavait pas invitĂ©, câest de le tamponner avec un autre chewing-gum. La raison de cela est quâil sâaime orgueilleusement et se colle Ă lui-mĂȘme plus quâĂ tout autre chose. Cette constatation est vraie pour nombre de matĂ©riaux collants, ils sont chimiquement faits pour sâapprĂ©cier eux-mĂȘmes â ou un Ă©lĂ©ment proche de leur composition â plus quâils nâapprĂ©cient les rapport avec notre sujet, câest que la pierre, qui est dâorigine minĂ©rale, sera plus Ă mĂȘme de fournir une accroche favorable Ă la chaux elle aussi dâorigine minĂ©rale. Alors que le bois, lui, est dâorigine vĂ©gĂ©tale. Et câest lĂ , le genre dâassociation quâil faut rĂ©ussir Ă que mouiller son support participe Ă©galement Ă lâaccroche chimique, car cela favorise lâimprĂ©gnation des matĂ©riaux entre eux en allongeant leur temps de mĂ©canique, quant Ă elle, nâa rien Ă voir avec le moteur Ă explosion, il sâagit lĂ de mĂ©canique » dans le sens de matiĂšre soumise Ă un accroche concrĂšte et tangible obĂ©it aux principes de frottements et de rĂ©sistances. Elle nous dit quâil est plus facile Ă un alpiniste dâescalader une paroi rugueuse quâune paroi enduit accrochera donc mieux sur un gobetis fait de liant et de sable concassĂ© que sur un gobetis fait de liant et de sable roulĂ©, ou que sur un gobetis fait de liant uniquement dâailleurs ce ne serait plus un gobetis, mais tu as compris lâidĂ©e.Pour conclure ces explications sur comment enduire correctement un mur, Ă ces deux accroches jâajouterais encore lâaccroche logique Nettoie ton support nom dâune pipe ! ». Cherches-tu Ă accrocher le mur ou la poussiĂšre sur le mur ? Si tu es arrivĂ© jusquâici, merci dâavoir pris le temps de lire cet article ! Sâil tâinspire, nâhĂ©site pas Ă utiliser les commentaires prĂ©vus Ă cet effet ou Ă mâenvoyer des photos de tes rĂ©alisations. Je serai ravi de savoir que je tâai Ă©tĂ© utile. Au plaisir ! dĂ©couvre 40 recettes de peintures et enduits Ă©cologiques
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Un mur qui sâeffrite nâest pas trĂšs esthĂ©tique, sans compter toutes les nuisances qui peuvent se greffer comme une mauvaise odeur dâhumiditĂ©. Avant de traiter le problĂšme, il faut dans un premier temps trouver son origine afin d'appliquer les bonnes solutions pour un rĂ©sultat pĂ©renne. Mur qui s'effrite les causes Les causes de lâeffritement dâun mur sont diverses et nâont pas les mĂȘmes consĂ©quences. Avant dâapporter un traitement il faut en connaĂźtre dâabord lâorigine. La premiĂšre vĂ©rification Ă faire est la nature friable ou non du matĂ©riau qui constitue le mur. Il peut Ă©galement sâagir dâhumiditĂ© qui provoque lâeffritement des murs, consĂ©quence dâun dĂ©gĂąt des eaux, dâune mauvaise ventilation, dâune condensation excessive, dâun problĂšme de chauffage ou dâinfiltration dâeau dans les fissures. Les signes les plus Ă©vidents dâun problĂšme dâhumiditĂ© sont la prĂ©sence de mĂ©rules champignons, de moisissure, de salpĂȘtre et dâune odeur dĂ©sagrĂ©able. Effritement du mur que faire ? Avant dâentamer quoi que ce soit, le diagnostic dâun professionnel est indispensable sous peine de voir ressurgir le problĂšme rĂ©guliĂšrement. Le traitement complet peut demander quelques travaux et investissements comme lâachat dâun systĂšme de ventilation, lâinstallation dâun drainage ou lâinjection de rĂ©sine dans les murs. Avant toute intervention sur un mur qui sâeffrite, il faut dâabord procĂ©der Ă une phase de nettoyage. On enlĂšve la poussiĂšre et les traces Ă lâaide dâune brosse dure, dâun produit lessivant spĂ©cial ou dâun dĂ©capant pour retirer la peinture et faire place nette. Le traitement pour un mur qui s'effrite Deux petits tests tout simples permettent dâĂ©valuer lâĂ©tat du mur afin de choisir le traitement adĂ©quat. Prenez un objet pointu pour rayer le mur pour voir sâil sâeffrite facilement ou faites le test de farinage en passant votre main sur le mur pour voir si des traces blanches sây dĂ©posent. Dans ces deux cas, la meilleure solution est dâappliquer une couche Ă©paisse de durcisseur avec un rouleau ou un pinceau. Câest un traitement rapide qui peut sĂ©cher en 24 heures. Le produit est facile Ă trouver dans un magasin de bricolage et nĂ©cessite peu de fourniture. Mais pour que la solution soit durable, il est conseillĂ© de faire appel au savoir-faire d'un professionnel qui saura trouver la cause et le traitement adaptĂ©. La finition AprĂšs le traitement, pas question de repeindre ou de poser un papier peint directement sur le mur. Il va falloir d'abord apporter quelques finitions. Le mur risque de prĂ©senter quelques dĂ©fauts comme des fissures, des trous, etc. Il va donc falloir mettre du produit de rebouchage. Il existe des paquets prĂȘts Ă lâemploi en pĂąte ou en poudre Ă appliquer Ă lâaide dâune spatule. AprĂšs sĂ©chage, un bon ponçage du mur permet de donner un aspect lisse et parfait au revĂȘtement. Il ne reste plus quâĂ terminer avec une mince couche dâenduit Ă©talĂ©e Ă lâaide dâune large spatule et le mur sera comme neuf.DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec comment boucher un trou dans le mur sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : Shalick(@leonshalick), Lau Labo(@mama_laulabo), Emile(@mr.mimile), ValĂ©rie Hamido(@valeriehamido), monsieurjonathan(@monsieurjonathan), Lorette.amr(@loretteamr), CAROTTAGE BETON PARISAfficher Masquer le sommaireBien prĂ©parerEn deux passesFissures, lĂ©zardes, cloques, les enduits extĂ©rieurs se dĂ©gradent parfois de façon spectaculaire. Les brĂšches laissent passer lâeau qui dĂ©grade la maçonnerie sous-jacente. Une intervention sâimpose, qui ne pose pas de problĂšme majeur. La mauvaise adhĂ©rence dâun enduit de ciment sur un mur peut avoir plusieurs causes. Il peut sâagir dâun choc mĂ©canique bien entendu, mais aussi dâun choc thermique selon lâexposition de la façade. La dĂ©formation du support, lorsque les fissures continuent dans lâĂ©paisseur du mur, est de mĂȘme lâune des causes frĂ©quemment constatĂ©es. Enfin, les mouvements des fondations peuvent aussi ĂȘtre incriminĂ©s. Bien prĂ©parer Il est avant tout indispensable de supprimer les parties non adhĂ©rentes, afin de garantir la soliditĂ© de la rĂ©paration. Un simple sondage de la surface avec le manche dâun marteau permet de repĂ©rer les endroits qui sonnent creux . Le piochage sâeffectue soit au marteau et au burin, soit Ă lâaide dâun marteau de maçon ou piochon ». Les fissures, Ă traiter avec un soin particulier, peuvent ĂȘtre de deux natures Les fissures importantes, qui continuent dans lâĂ©paisseur du support, doivent ĂȘtre ouvertes et traitĂ©es de façon individuelle. Les microfissures nâaffectant pas la tenue de lâenduit peuvent ĂȘtre traitĂ©es au moyen de produits liquides dâimpermĂ©abilisation pour barrer la route aux infiltrations. AprĂšs suppression des plaques dâenduit dĂ©collĂ©es, le support doit ĂȘtre brossĂ© jusquâĂ retrouver le matĂ©riau brut qui garantira une bonne adhĂ©rence. Il est Ă©galement prĂ©fĂ©rable, surtout pour un mur de briques, de creuser lĂ©gĂšrement les joints, afin dâamĂ©liorer lâaccrochage de lâenduit de rĂ©paration. © istock En deux passes Si la surface Ă rĂ©parer est relativement importante, plus dâun mĂštre carrĂ© par exemple il sera indispensable de poser un grillage qui garantira une bonne tenue de lâensemble. Ce grillage Ă fil fin non galvanisĂ©, se fixe au support Ă lâaide de clous plantĂ©s dans les joints. Cette disposition suppose une Ă©paisseur de charge suffisante, de lâordre de 2 cm. Avant lâapplication de lâenduit, le support doit ĂȘtre humidifiĂ©, sans excĂšs, afin dâĂ©viter le sĂ©chage trop rapide du mortier qui tiendrait alors mal. Avec ou sans armature, une premiĂšre passe dâenduit assez liquide, le gobetis », est projetĂ©e sur le mur. Elle est destinĂ©e Ă assurer le bon accrochage de la rĂ©paration. Si la charge excĂšde 1 cm, laissez bien tirer cette premiĂšre couche avant de charger la passe de finition. Le dressage Ă la rĂšgle de la deuxiĂšme couche, le renformis », peut sâeffectuer ensuite, de façon rĂ©guliĂšre et sans empressement. Travaillant en remontant la rĂšgle, il est indispensable de sâassurer quâil nây a pas de tassement de lâenduit. Le mĂ©lange mortier et eau doit donc ĂȘtre suffisamment gras, collant Ă la truelle, non liquide. Ce type de rĂ©paration sâaccommode particuliĂšrement des enduits prĂȘts Ă gĂącher, dont le mĂ©lange a Ă©tĂ© spĂ©cialement prĂ©vu pour ce type dâouvrage. Si vous prĂ©fĂ©rez le prĂ©parer vous-mĂȘme, mĂ©langez quatre volumes de sable fin tamisĂ© Ă un demi de chaux aĂ©rienne Ă©teinte et un demi de ciment gris ou blanc selon la couleur de la façade. Ă lire Ă©galement Comment reboucher un trou dans un mur extĂ©rieur ? Comment enduire un mur de façade comme un pro ? Comment rĂ©parer provisoirement une fenĂȘtre ? Ă voir aussi dans Bricolage » . 217 598 604 566 786 174 35 623