Sujet2 « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? » Le sujet conduit à se questionner sur la notion de vérité, appartenant au domaine scientifique et ayant valeur de connaissance, et sur la notion de devoir, relevant du monde de la morale et portant sur l'existence. Cette réflexion soulève une formulation contradictoire, car l Donc la question "Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?" tu peux l'aborder soit - sous l'angle religieux et métaphysique. Le devoir de l'Homme envers le divin. - sous l'angle de la connaissance, le devoir de l'Homme envers lui-même assouvir son besoin de compréhension et envers ses semblables contribuer à la recherche globale du savoir. -> Je suis d'accord, tout ça a à faire si l'on considère vérité comme absolue. Toutefois, nos connaissances sont aymptotes de cette vérité. On le la trouvera jamais vraiment/ Mais ce n'est sûrement pas "je mets un jean diesel pour m'intégrer à la société" ou sans caricaturer "je me plie à l'OPINON du plus grand nombre pour ne pas être rejeté". -> Ça, c'est si l'on considère dans le sujet le mot "vérité" comme étant relative. Donc mon sujet est juste si on considère dans l'énoncé le mot "vérité" comme étant relative. Mais alors, la vérité dans l'énoncé était absolue ou relative ? Comment peut-on savoir ? Les deux existent. Celle que l'on a étudier en classe est la relative. La différence idée vraie et absolue/opinion relative et fausse c'est un truc que tu as vu quand même. Bien sûr. J'ai bien compris. En gros pour toi si j'ai bien compris il y a un discours dominant, une pensée officielle, propres à chaque société. Et c'est ça la vérité, point barre. Dans le domaine de la justice par exemple tu ne fais aucune distinction entre le juste et le Juste. Si je fais la distinction entre les deux. Mais comment savoir dans l'énoncé si on parle de Vérité ou de vérité ? Avonsnous le devoir de chercher la verite. Vous aimez cette page ? Partagez-la ! Tweeter; Mon message. En respectant les règles, je participe librement et gratuitement à cette discussion : Mon email (obligatoire) : Discussions similaires. Le sujet du bac philo 2014 - 1 message. JE VOUDRAIS CONNAITRE LE THÈME SUR LEQUEL PORTERA LE SUJET DU BAC PHILO 1C’est un point sur lequel Dummett attire l’attention dans sa réponse à l’article de McGuinness. Comme il l’explique, non seulement une des caractéristiques de la connaissance que l’on peut attribuer à Dieu semble être justement d’ignorer la distinction entre les choses telles qu’elles sont et les choses telles qu’elles apparaissent – Dieu ne les connaît dans tous les cas que de la première façon – mais, en outre, il est possible que nous ayons besoin de Dieu et de la façon dont il connaît les choses pour pouvoir donner dans tous les cas un sens à l’idée de connaître les choses telles qu’elles sont réellement, par opposition à les connaître seulement telles qu’elles apparaissent 1 Michael Dummett, Reply to McGuinness », in Brian McGuinness & Gianluigi Oliveri, The Philosophy o ... Le principe dont elle [la connaissance de Dieu] dépend est qu’il doit appréhender les choses comme elles sont réellement comme elles sont en elles-mêmes, plutôt que comme elles apparaissent d’un point de vue ou d’une perspective particuliers ou par l’usage de facultés particulières. La réflexion sur la conception que saint Augustin a de Dieu comme étant la vérité elle-même permet une énonciation plus exacte de ce principe la manière dont les choses sont en elles-mêmes doit être définie, et peut être définie uniquement, comme la manière dont elles sont appréhendées par Dieu, ou comme la manière dont Dieu sait qu’elles sont. Nous faisons des distinctions entièrement valides entre la manière dont les choses apparaissent et la manière dont elles sont, des distinctions qui dépendent toujours de la possibilité pour nous de découvrir comment elles sont. Mais elles ne sont pas toutes des applications d’une distinction absolue unique elles forment une multiplicité de distinctions différentes, dont chacune est relative à un contraste différent entre les apparences et la réalité découvrable. Qu’est-ce qui nous donne simplement l’idée qu’il y a un niveau ultime auquel une telle distinction ne peut plus être faite ? C’est seulement par une référence à la connaissance que Dieu a de la réalité que cette idée peut être revendiquée. Car la manière dont la réalité se présente à Dieu doit être la manière dont elle est en elle-même, puisque Dieu n’a pas à chercher ce qu’il y a derrière les apparences il n’appréhende rien d’une façon particulière ; il n’a pas de point de vue. Sans recourir à la manière dont Dieu appréhende la réalité, cependant, nous n’avons pas de garantie qui nous permette de supposer qu’il y a une limite au processus qui consiste à aller au-delà des apparences en direction de la réalité telle qu’elle est en elle-même ; et, même si nous présupposons une telle limite, nous n’avons pas de raison de supposer que nous pouvons l’atteindre1. En d’autres termes, il est possible que le point de vue du réalisme – qui soutient qu’il y a une limite au processus qui consiste à aller au-delà des apparences et qui est constituée par ce qu’on appelle connaître la réalité telle qu’elle est en elle-même » – ait besoin, en quelque sorte, d’une garantie théologique connaître les choses telles qu’elles sont en elles-mêmes ne peut vouloir dire, en fin de compte, que les connaître telles que Dieu sait qu’elles sont. C’est la conclusion vers laquelle incline ouvertement Dummett, pour des raisons qui méritent sûrement d’être prises en considération. Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que ce qui est en question ici est uniquement une idée absolue et applicable dans tous les cas de la manière dont les choses sont en elles-mêmes, et non la possibilité pour nous de faire dans de nombreuses occurrences, par des moyens qui diffèrent selon les cas, une distinction justifiée entre la manière dont les choses sont réellement et la manière dont elles nous apparaissent quand elles sont considérées de tel ou tel point de vue ou appréhendées à l’aide de telle ou telle faculté 2 Ibid. Le contenu d’une description de la réalité physique en termes ordinaires, ou dans des termes quelconques qui sont en partie dépendants de l’expérience quotidienne, est donné par ses conséquences pour une observation possible d’elle, par nous-mêmes ou par des êtres hypothétiques dotés de facultés semblables ; nous n’avons par conséquent aucune appréhension grasp de ce que cela serait pour elle que d’exister dans un univers dépourvu de toute forme de vie douée de sensation. Nous supposons néanmoins que nous avons nous-mêmes une appréhension de cette sorte, puisque, en l’imaginant comme existante, nous nous imaginons subrepticement en train de l’observer. En contraste avec cela, nous ne supposons même pas que nous avons nous-mêmes une appréhension quelconque de ce que cela serait pour une chose quelconque décrite en termes purement abstraits, structuraux, que d’exister comme réalité physique, indépendamment du fait qu’elle donne lieu à des phénomènes que nous pouvons observer. Nous ne pouvons pas atteindre à une forme de description qui, en même temps, est complètement indépendante de notre expérience et peut être comprise comme décrivant une réalité physique dont l’existence est intelligible en elle-même. Cela ne signifie pas que la notion absolue de la manière dont les choses sont en elles-mêmes est incohérente, mais seulement qu’on ne peut lui donner un sens qu’en l’identifiant à la manière dont elles sont connues par Dieu2. La connaissance de Dieu est supposée être une connaissance sans point de vue et sans référence à la distinction des facultés. Mais on peut penser que son omniscience implique qu’il sait, malgré tout, de quelle manière les choses apparaissent à des êtres qui les considèrent de tel ou tel point de vue, avec des moyens de connaissance plus ou moins limités et en utilisant des facultés de telle ou telle espèce. Et il sait également, du même coup, si la manière dont elles nous apparaissent est ou non conforme à ce qu’elles sont réellement, autrement dit, à la manière dont il sait qu’elles sont. Par conséquent, il doit connaître la réponse aux questions ontologiques, qui constituent, selon Vuillemin, la source principale de la division entre les philosophies, et à celle de la distinction que nous aimerions pouvoir faire entre les choses qui sont réellement et celles qui semblent seulement être. C’est même peut-être, après tout, le fait qu’il le sache, et lui seul, qui donne son sens à l’idée qu’il y a quelque chose qui est décidé et qui l’est indépendamment de nous dans ce domaine. 2L’article de McGuinness dont je vous ai parlé la dernière fois a été inspiré en grande partie par le lien que Dummett semble avoir eu tendance à instaurer entre le réalisme et le théisme. C’est en tout cas une tendance qu’il avait au début. McGuinness explique qu’il se souvient de l’avoir entendu dire que l’argument le plus satisfaisant, ou le moins insatisfaisant, en faveur de l’existence de Dieu était celui qui identifie, de façon augustinienne, Dieu à la vérité. Dans la préface de Truth and Other Enigmas 1978, Dummett écrit 3 Michael Dummett, Truth and Other Enigmas, London, Duckworth, 1978, Préface, p. XXXIX. Je n’ai personnellement aucun engagement inébranlable en faveur d’un antiréalisme dans un aucun de ces cas, pas même dans le cas mathématique. Effectivement, j’ai donné une fois une conférence, dont je n’ai pas inclus le texte dans cette collection, arguant en faveur de l’existence de Dieu pour la raison, entre autres, que l’antiréalisme est en fin de compte incohérent, mais que le réalisme n’est tenable que sur une base théiste. C’est essentiellement l’argument de Berkeley en faveur de l’existence de Dieu, un argument qui est habituellement caricaturé et qui suscite toujours des ricanements. Je n’ai pas inclus l’article, parce que je ne crois pas que j’en sache de près ou de loin suffisamment sur la question du réalisme pour être justifié à avancer un tel Autrement dit, d’après ce qu’il dit lui-même, Dummett semble avoir été enclin, à l’époque, à utiliser un argument du type suivant Ou bien l’antiréalisme est vrai, ou bien c’est le réalisme qui l’est. Or l’antiréalisme se révèle en fin de compte incohérent, par conséquent il est faux et même impossible. S’il est faux, le réalisme est vrai ; et s’il est vrai, alors le théisme est vrai. Par conséquent, Dieu existe. Ce que cela signifie peut être précisé, d’après McGuinness, de la façon suivante 4 Brian McGuinness, Truth, Time and Deity », The Philosophy of Michael Dummett, op. cit., p. 231-23 ... Il y a une approche traditionnelle de la théodicée qui explique pourquoi le théisme comme Dummett le fait remarquer est vu comme un allié naturel du réalisme. Saint Augustin a des passages dans lesquels il dit que Dieu est la Vérité dans et par laquelle toutes les choses sont intelligibles ; que la première chose que nous devons connaître est la Vérité, par l’intermédiaire de laquelle toutes les autres choses peuvent être connues, que c’est dans la Vérité c’est-à-dire, en Dieu que les vérités éternelles des mathématiques par exemple sont connues ; que nos jugements sur toutes les choses sont formulés en accord avec la Vérité divine. De fait, sa forme de démonstration principale de l’existence de Dieu est ce qu’il appelle une montée de l’âme à Dieu, une montée que l’âme effectue en reconnaissant comme supérieure à elle-même une Vérité, qui ne peut qu’être identique à Dieu. Cette forme de platonisme car c’est ce qu’elle est littéralement pourrait être considérée comme un argument, ou du moins comme une attitude d’esprit, qui dès le départ rejette le constructivisme. L’esprit est astreint à reconnaître qu’il y a en mathématiques un corps de vérités qu’il n’est pas capable d’inventer et auxquelles il n’est pas non plus capable de résister quand son attention est attirée sur elles. Platon, comme nous le savons d’après le Phédon par exemple, pensait que les mathématiques sont simplement le domaine dans lequel ces caractéristiques d’un monde supérieur sont le plus évidentes, mais qu’en fait l’appréhension de ce monde supérieur est impliquée dans toute pensée qui vise à la vérité4. 3En ce qui concerne le genre de connaissance que Dieu a des mathématiques ou de quoi que ce soit d’autre, la vérité est peut-être que nous ne sommes pas en mesure de nous en faire une idée quelconque et que nous ne devrions pas essayer de le faire. Mais il y a des raisons de penser que, s’il connaît quelque chose en mathématiques, et même le tout des mathématiques, il s’agit des mathématiques telles que nous les connaissons. S’il y a une démonstration de l’existence d’un couple de nombres premiers de la forme n, n + 2, qui est le plus grand de tous, Dieu connaît cette démonstration ; et il sait également s’il y en a une ou non. Dire qu’il sait s’il existe ou non un couple de nombre premiers de cette sorte ne semble pas pouvoir signifier autre chose. Il n’est pas nécessaire et il peut même sembler étrange de se le représenter en train de regarder la suite entière des nombres naturels ou celle des nombres premiers déroulée complètement devant lui et d’y lire en quelque sorte la réponse à la question posée. Si Dieu se préoccupe de décider des questions mathématiques, il est raisonnable de supposer qu’il le fait, lui aussi, mathématiquement, et non pas par une forme d’expérience ou de quasi-expérience dont nous, êtres finis, sommes malheureusement privés. Ce n’est rien d’autre qu’une façon de souligner que, comme le dit Leibniz, il connaît dans tous les cas les choses par leurs raisons complètes et non pas simplement de façon factuelle ou quasi-factuelle. 4Mais peut-être les choses ne se passent-elles pas du tout de cette façon. Comme le dit McGuinness 5 Ibid., p. 236. C’est une erreur de s’imaginer qu’Il se fixe lui-même la tâche de découvrir des démonstrations pour des théorèmes supposés, de même que comme nous l’avons sous-entendu, Il n’est pas Lui-même intéressé par l’idée de diviser les propositions en analytiques et synthétiques, a priori et a posteriori, bien qu’il sache comment nous devrions, et effectivement si nous devrions les diviser de cette manière. Boswell raconte une anecdote à propos du Dr. Johnson, qui a clos une discussion portant sur la question de savoir comment Dieu a pu abattre cinq ou dix mille Philistins dans une bataille de l’Ancien Testament en disant Nous ne devons pas supposer que l’Ange du Seigneur s’est mis en devoir de les poignarder avec une dague, ou les a frappés sur la tête homme par » Si je comprends bien McGuinness, il veut dire notamment que Dieu n’est peut-être pas intéressé par l’idée de se poser les questions philosophiques que nous nous posons ; mais, en tout cas, il connaît les réponses que nous devrions leur donner et il sait également si nous avons raison ou non de les poser. Elles pourraient, bien entendu, également être mal posées ou dénuées de sens et n’avoir par conséquent pas de réponses. Il semble légitime de supposer que Dieu ne sait pas seulement dans quel sens une question philosophique est décidée à l’intérieur de tel ou tel système, mais sait également lequel de ces systèmes est le bon et devrait être choisi par nous, même si nous-mêmes n’avons probablement pas les moyens de savoir que c’est celui-là qui est le bon et de le choisir pour cette raison. Il est important de ne pas oublier que l’idée de l’omniscience divine ne joue pas seulement un rôle dans notre conception de choses comme la vérité et la connaissance, mais également dans la façon dont nous nous représentons la vie morale. Il y a de bonnes raisons de penser que Dieu seul est en mesure de connaître l’histoire complète de nos actions et des motivations qui les ont inspirées, de sorte qu’il est aussi le seul à pouvoir juger réellement les mérités et les fautes 6 Ibid., p. 239. L’idée d’un Jugement dernier, et l’idée que c’est Dieu qui sonde les esprits et les têtes des hommes, combinent l’idée qu’il y a un compte rendu complet de ce que nous sentons et du pourquoi de nos actions avec l’idée que, dans notre état présent, nous ne pouvons pas l’atteindre. Sans l’idée de l’omniscience de Dieu, nous devrions supposer que notre vie morale a le caractère indéfini d’un rêve ; avec elle, nous pouvons supposer que même les rêves ne sont pas insondables et nous devons supposer qu’il y a une réponse correcte à des questions portant sur les motifs et les mérites qui sont pour nous indécidables6. 5Ce que dit McGuinness me semble tout à fait exact. Je trouve fascinant et, pour tout dire, un peu inquiétant d’entendre fréquemment, à la radio ou à la télévision, les victimes ou leurs représentants dans certains procès d’assises déclarer, avec une insistance presque obsessionnelle, qu’ils voudraient à tout prix que les accusés s’expliquent au moins réellement sur les raisons pour lesquelles ils se sont conduits comme ils l’ont fait et ont commis les abominations que le tribunal va s’efforcer de juger. D’une part, est-on tenté d’objecter, il n’est pas du tout certain, dans un bon nombre de cas, qu’ils le sachent eux-mêmes. D’autre part, il n’est pas non plus certain que qui que ce soit ait les moyens de le savoir réellement. On pourrait même aller plus loin que cela et suggérer qu’il n’est même pas certain que l’explication demandée existe véritablement chaque fois. Il se pourrait que, comme dans le cas du réalisme, nous ayons besoin ici, à nouveau, de l’idée d’un sujet connaissant omniscient comme garantie de l’existence d’une histoire complète de l’action qui permettrait de décider toutes les questions ayant trait aux motivations, aux mérites et aux fautes. Que l’idée d’une histoire de cette sorte puisse comporter, elle aussi, un aspect proprement théologique, est une chose qui ne fait guère de doute à mes yeux. S’il y a un Évaluateur et un Juge ultime, il est légitime de supposer qu’il y a une réponse dans tous les cas. D’un point de vue antiréaliste, il est plus raisonnable de considérer que c’est nous et nous seuls qui jugeons et construisons dans tous les cas la réponse avec les moyens limités et relativement incertains dont nous disposons. Mais cela signifie, justement, qu’il n’y a pas de garantie a priori que la réponse existe nécessairement dans tous les cas. 6Je ne suis pas là, cependant, pour vous parler de ce qui se passe dans les tribunaux humains ou de ce qui se passera au Jugement dernier. Ce qui nous intéresse est uniquement ce que nous devons dire à propos de la philosophie. Son cas ne ressemble apparemment pas beaucoup à celui des mathématiques. Ne ressemblerait-il pas davantage, en fin de compte, à celui de la morale ? On pourrait être tenté de dire, dans ces conditions, que notre vie philosophique elle-même aurait le caractère indéfini et même souvent confus d’un rêve si nous ne nous sentions pas autorisés à supposer implicitement que quelqu’un connaît la réponse correcte aux questions que nous nous posons même en philosophie, ce que Charles Du Bos appelle la constante manipulation de l’insoluble » que nous nous permettons et à laquelle nous nous livrons même avec passion a peut-être un besoin essentiel de l’idée que les solutions n’en existent pas moins bel et bien et que quelqu’un – un être omniscient comme Dieu –, qu’il soit ou non intéressé par les problèmes eux-mêmes, sait ce qu’elles sont. 7Qu’en est-il, sur ce point, des questions ontologiques, dont Vuillemin, comme je l’ai rappelé, pense qu’elles constituent le principe de la division et du conflit en philosophie, et dont on peut dire, par conséquent, qu’une décision les concernant permettrait de mettre fin au désaccord qui existe entre les philosophies ? 7 Jules Vuillemin, What are Philosophical Systems, Cambridge University Press, 1986, [désormais WPS], ... La philosophie est comme l’axiomatique en ce que toutes les deux cherchent la vérité. Mais à la différence de la vérité scientifique, sa considération de l’ontologie amène la philosophie à généraliser une opposition qui est seulement d’une importance locale et mineure dans la science. Des systèmes philosophiques rivaux luttent pour des frontières reconnues, sinon fixées, entre apparence et réalité7. 8 WPS, p. 113. Telle qu’elle est appliquée à l’ontologie, l’axiomatique produit inévitablement le pluralisme et le désaccord. De fait, la raison philosophique est née et vit dans la contestation8. Les questions ontologiques se présentent généralement sous la forme de questions d’existence concernant des objets d’une certaine sorte, comme par exemple les nombres ou les objets abstraits en général. Dans sa réponse à McGuinness, Dummett commence par remarquer qu’elles ont un caractère assez spécial et qui est susceptible de nous laisser un peu perplexes 9 Hartry Field, Science Without Numbers. A Defence of Nominalism, Oxford, Basil Blackwell, 1980. 10 Dummett, Reply to McGuinness », op. cit., p. 350. Un nominaliste comme Hartry Field9 ne croit pas qu’il y ait des choses quelconques du genre des nombres réels. Qu’est-ce exactement qu’il ne croit pas ? Aussi complètement dans l’erreur que nous puissions penser qu’il est, il serait facile de le comprendre s’il pensait que cela n’a pas de sens de parler de nombres réels mais peut-il être crédité d’une pensée comme celle-là ? Il comprend que les théories scientifiques doivent être reformulées si elles veulent éviter toute référence aux nombres réels et à des entités mathématiques semblables ; et il comprend la finalité de ces théories, dans l’état où elles sont avant d’avoir été reformulées, suffisamment bien pour savoir ce qui comptera comme une reformulation. Il sait, par conséquent, quelle contribution l’assomption de l’existence de nombres réels apporte à l’énoncé d’une théorie scientifique ; comment, dans ces conditions, pourrait-on dire de lui qu’il ne comprend pas le sens de ce qu’on dit quand on parle d’eux ? Ses arguments ne prennent pas la forme qui consisterait à démontrer que la référence aux nombres réels est dénuée de sens ce sur quoi il insiste est plutôt le fait que nous n’avons pas et ne pourrions pas avoir de preuves quelconques en faveur de leur existence. On comprendrait, par conséquent, mieux sa thèse si on lui faisait dire que nous pouvons, au prix d’une bonne quantité de travail à fournir, dire tout ce que nous désirons dire sans avoir à assumer ou à présupposer qu’il existe des nombres réels quelconques ; puisque nous ne savons pas qu’ils existent, nous ferions mieux de dire les choses de cette manière, ou tout au moins de stipuler que c’est tout ce que nous avons l’intention d’asserter. Bien entendu, sa position sera implausible s’il soutient qu’il peut y avoir ou ne pas y avoir des nombres réels, et que, s’ils n’existent pas, néanmoins ils auraient pu exister ; il sera sur un sol plus ferme s’il affirme non seulement qu’il n’y en a pas, mais qu’il n’aurait pas pu y en avoir. Sa raison pourrait être qu’il est impossible qu’il y ait quoi que soit dont il est impossible de connaître l’existence10. 8La difficulté que signale Dummett à propos de l’interprétation des questions ontologiques comme celle de l’existence des nombres réels ou celle de l’existence des nombres en général est réelle et sérieuse. Au début de son livre, Hartry Field écrit 11 Hartry Field, op. cit., p. 1. Le nominalisme est la doctrine selon laquelle il n’y a pas d’objets abstraits. Le terme entité abstraite » peut ne pas être entièrement clair, mais une chose qui semble claire est que de telles entités prétendues comme les nombres, les fonctions et les ensembles sont abstraites – c’est-à-dire, elles seraient abstraites si elles existaient. En défendant le nominalisme, par conséquent, je nie que les nombres, les fonctions, les ensembles, ou des entités semblables quelconques existent. Puisque je nie que les nombres, les fonctions, les ensembles, etc., existent, je nie qu’il soit légitime d’utiliser des termes qui visent à faire référence à de telles entités, ou des variables qui visent à prendre pour domaine de valeurs de telles entités, dans notre explication ultime de ce à quoi ressemble réellement le monde11. Or une des premières choses sur lesquelles Hartry Field tient à être tout à fait clair est que, en dépit de tout ce qui a pu être dit sur ce point, l’utilité des entités mathématiques n’est pas semblable à celle des entités théoriques en général. Il résulte de cela qu’on ne pourrait pas se contenter, pour justifier l’acceptation des assertions d’existence concernant les entités mathématiques, de dire que celles-ci sont indispensables, au même titre que des entités théoriques de différentes espèces, pour la construction de la science. D’un point de vue proprement philosophique, cela ne serait pas suffisant, puisqu’un philosophe peut estimer que les entités mathématiques non seulement n’existent pas, mais ne pourraient pas exister. C’est un point qui a une certaine importance, puisque, comme on le verra, il y a des philosophes éminents comme Quine qui pensent que les raisons pour lesquelles nous sommes obligés en pratique d’inclure dans notre ontologie des entités comme les ensembles ne sont pas différentes, en fin de compte, de celles pour lesquelles nous pouvons être amenés accepter l’existence d’objets comme les gènes, les électrons, les neutrinos ou les quarks. Ce n’est évidemment pas du tout l’avis de Field. Et on est tenté de dire que c’est lui qui défend, sur ce point, une position proprement philosophique, en assumant ouvertement la conséquence qu’elle implique, à savoir l’obligation de reformuler toutes les propositions des sciences de façon à ce que plus aucun des termes faisant référence à des entités mathématiques n’y apparaisse 12 Ibid., p. 8. Je vais arguer que les entités mathématiques ne sont pas indispensables du point de vue théorique bien qu’elles jouent un rôle dans les théories puissantes de la physique moderne, nous pouvons donner des reformulations attrayantes des théories de ce genre dans lesquelles les entités mathématiques ne jouent aucun rôle. Si c’est exact, alors nous pouvons adhérer en toute sécurité à une conception fictionnaliste des mathématiques, car le fait d’adhérer à une conception de ce genre n’impliquera pas que nous nous privions d’une théorie qui explique les phénomènes et que nous puissions considérer comme littéralement vraie12. 9La question de savoir si des choses comme les nombres réels existent ou non est troublante parce qu’il ne s’agit apparemment pas de se décider, comme cela serait le cas dans les sciences, pour ou contre une hypothèse qui peut être vraie ou fausse, sans qu’il y ait des raisons déterminantes qui parlent en faveur de l’une ou l’autre de ces deux éventualités. Celui qui affirme qu’ils existent est prêt, semble-t-il, à affirmer également qu’ils ne pourraient pas ne pas exister ; et celui qui nie qu’ils existent à nier également qu’ils auraient pu exister. C’est ce qui amène Dummett à remarquer que 13 Dummett, Reply to McGuinness », op. cit., p. 350-351. L’existence est un concept qui suscite la perplexité quand il est prédiqué d’objets abstraits, car ils ne semblent pas être des créatures ; nous ne pouvons pas supposer que le fait qu’il y ait ou n’y ait pas de nombres réels dépende de la question de savoir si Dieu s’est soucié de les créer. Y a-t-il des cardinaux mesurables ? Si la question ne demande pas s’il y a une contradiction cachée dans le concept de nombre réel, que demande-t-elle ? Cela n’aurait assurément pas de sens de dire qu’il pourrait y avoir des nombres naturels, mais il n’y en a pas dans les faits ; mais cela n’implique pas que nous puissions interpréter la question Les cardinaux mesurables existent-ils ? » comme signifiant Pourrait-il y avoir des cardinaux mesurables ? ». La dépendance doit avoir lieu dans l’autre sens pour comprendre ce qu’on veut dire en disant que quelque chose pourrait être ainsi, nous devons déjà comprendre ce que c’est pour lui que d’être ainsi13. Autrement dit, quand nous nous demandons, à propos d’objets abstraits appartenant à une certaine catégorie, s’ils existent ou non, nous ne nous demandons pas simplement s’il est possible pour des objets de cette sorte d’exister et pas non plus s’ils se trouvent ou non exister dans les faits, un peu comme s’il s’agissait d’une question empirique ou quasi-empirique pour laquelle la réponse pourrait être aussi bien positive que négative. 10Pour en revenir à la question de savoir de quelle façon nous devons nous représenter la connaissance de Dieu, Dummett confirme qu’il a conservé une grande sympathie pour l’argument de saint Augustin en faveur de l’existence de Dieu comme étant lui-même la Vérité 14 Ibid., p. 353. S’il [l’argument de saint Augustin] va dans le bon sens, la relation de la connaissance de Dieu à ce qu’il connaît est tout à fait différente de celle de la connaissance des hommes à ce qu’ils connaissent il doit y avoir un sens assez fort auquel la vérité de ce que, quoi que ce puisse être, il connaît est constituée par la connaissance qu’il en a, plutôt qu’elle n’en est la source ; je n’entends pas par-là que la connaissance que Dieu a de ce qui arrive doit être conçue sur le modèle de notre connaissance en intention des choses que nous faisons ou allons faire14. Même à l’époque où je croyais en Dieu, je n’ai jamais été tout à fait certain, je l’avoue, de comprendre ce qu’on veut dire au juste quand on parle de Dieu comme étant lui-même la Vérité, ou d’une vérité qui est constituée de façon plus ou moins littérale par le fait que quelqu’un la connaît. Mais il est naturel de supposer que, si Dieu existe, il sait, en vertu des pouvoirs de connaissance illimités dont il dispose, s’il y a ou non des objets tels que les nombres réels ou les ensembles transfinis, sans que, comme le fait remarquer Dummett, cela doive être compris comme signifiant qu’il le sait parce qu’il sait s’il a ou non jugé bon de créer des objets de cette sorte. Et, dans ce cas, que l’on soit ou non prêt à admettre que la vérité sur ces questions est constituée par la connaissance qu’il a d’elle, il est clair que ces questions sont décidables, même si nous n’avons pas réussi jusqu’à présent et ne réussirons peut-être jamais à les décider. 11Dans le chapitre 15 de The Logical Basis of Metaphysics 1991, Dummett observe que, si le réalisme, c’est-à-dire l’acceptation du principe de bivalence pour toute proposition qui a un sens univoque, implique probablement comme une condition nécessaire le théisme, celui-ci n’est pas, en revanche, une condition suffisante pour le réalisme 15 Michael Dummett, The Logical Basis of Metaphysics, London, Duckworth, 1991, p. 351. C’est une illusion persistante de croire que, de la prémisse que Dieu sait tout, on peut déduire qu’il sait si une proposition donnée quelconque est vraie ou fausse – c’est-à-dire, que ou bien il sait qu’elle est vraie ou bien il sait qu’elle est fausse, et que son omniscience, par conséquent, implique que la proposition est soit vraie soit fausse. Au contraire, le fait qu’elle est soit vraie soit fausse est requis comme une prémisse supplémentaire pour déduire de son omniscience qu’il sait, au sens indiqué, si elle est vraie ou fausse15. La raison de cela n’est pas difficile à comprendre. L’omniscience divine implique que, pour toute proposition p, Dieu sait que p si p est vraie ; mais cela ne nous dit pas quelles sont les propositions qui sont vraies. Et cela ne constituerait pas non plus une réponse satisfaisante de dire que Dieu, qui est l’auteur de toutes choses, sait dans tous les cas si elles sont ou ne sont pas telles ou telles. Car il pourrait, après tout, avoir créé une réalité partiellement indéterminée, qui n’est pas capable de rendre vraie ou fausse n’importe quelle proposition. 12Un vérificationniste, remarque Dummett, sera amené à peu près inévitablement à soutenir que la réalité est jusqu’à un certain point indéterminée, car nous n’avons pas d’idée de la réalité en dehors de celle qui consiste à la concevoir comme étant ce qui rend vraies les pensées vraies que nous pouvons entretenir et les propositions vraies que nous pouvons énoncer. Par conséquent, si nos propositions et nos pensées ne sont pas toutes, de façon déterminée, vraies ou fausses, nous devrons admettre que la réalité elle-même est indéterminée elle comporte des trous, à peu près comme un roman en comporte, en ce sens qu’il y a des questions concernant les personnages auxquelles il ne donne pas de réponse et pour lesquelles il n’y a, par conséquent, pas de réponse. Dummett proteste contre la tentation de considérer cela comme une supposition qui est en contradiction avec l’existence de Dieu, et soutient qu’un théiste peut, lui aussi, trouver des raisons de mettre en doute le principe de bivalence 16 Ibid., p. 318-319. J’ai entendu soutenir que c’est une doctrine athée, pour la raison que Dieu, qui n’est pas sujet à nos limitations, doit savoir à propos de toute proposition si elle est vraie ou fausse, de sorte que notre incapacité de déterminer cela ne devrait pas conduire un théiste à mettre en doute la bivalence. Cet argument commet une pétition de principe en assumant que toute proposition est soit vraie soit fausse. Pour dire les choses de façon un peu irrévérencieuse, Dieu ne parle pas notre langage ; ses pensées ne sont pas nos pensées. Le recours à la connaissance de Dieu ne sert en aucune façon à expliquer en quoi consiste notre connaissance des conditions qui doivent être remplies pour que nos propositions soient vraies, s’il n’y a pas d’explication de cela sans le recours en question. Le recours est pertinent pour ce qui est de la distinction entre la réalité telle qu’elle nous apparaît et la réalité telle qu’elle est en elle-même. Nous aspirons à nous rapprocher le plus possible d’une appréhension de la façon dont elle se présente en elle-même, mais cette expression n’a pas de sens défendable dans un univers incréé ou s’autocréant. Tout comme il n’y a pas de faille entre la vérité d’une proposition et la connaissance que Dieu a du fait qu’elle est vraie, l’expression comment les choses sont en elles-mêmes » n’a, en fin de compte, pas de signification distincte de comment Dieu les appréhende comme étant ». Sauf dans cette interprétation, la prétention d’avoir décrit le monde comme il est en lui-même – une description qui assumera un caractère mathématique toujours plus purement formel, dans la mesure où elle est progressivement vidée des termes dont les significations dérivent de nos facultés d’observation – n’a aucun caractère intelligible. Mais il n’y a pas de raison pour laquelle Dieu, en créant l’univers, devrait avoir rempli tous les détails, avoir fourni des réponses à toutes les questions concevables, pas plus qu’un artiste humain – un peintre ou un romancier – n’est contraint de le faire. La conception d’un univers créé, mais partiellement indéterminé, est plus facile à comprendre que celle d’un univers incréé et partiellement indéterminé16. 13Un réaliste métaphysique qui est convaincu de l’existence de Dieu peut essayer de justifier son adhésion au principe de bivalence en invoquant le genre de réalité que Dieu a dû créer et en arguant que celle-ci n’a pu être qu’une réalité capable de rendre, de façon déterminée, vraie ou fausse n’importe quelle proposition que nous sommes capables de formuler. C’est de cette façon-là qu’un philosophe comme Leibniz se représente le monde que Dieu a créé. Mais Dummett, pour les raisons que nous venons de voir, laisse peu d’espoir au réaliste de réussir à justifier sa position de cette façon. Il faudrait, pour cela, en effet, qu’il dispose d’arguments qui lui permettent de légitimer, de façon indépendante, son acceptation du principe de bivalence. Car même Dieu ne peut connaître comme vraie une proposition que si elle est vraie. Même dans le cas des propositions mathématiques, qui constituent l’objet du débat entre les réalistes et les constructivistes, il ne faut pas s’imaginer que l’existence d’un sujet omniscient comme Dieu apporte nécessairement de l’eau au moulin du réalisme. Comme l’explique Dummett 17 Ibid., p. 350. Le constructiviste admet qu’il est déterminé, pour tout nombre naturel, s’il est premier ou composé ; il nie qu’il en résulte que la proposition selon laquelle il y a une infinité de nombres premiers jumeaux soit, de façon déterminée, vraie ou fausse. Le réaliste ne peut pas démontrer qu’elle en résulte en l’assumant simplement, même s’il fait un détour par la connaissance que Dieu a des vérités mathématiques. Il ne résulte pas plus que Dieu doit savoir s’il y a une infinité de nombres premiers jumeaux du fait qu’il connaît tout nombre premier qu’il ne résulte qu’un calculateur prodige peut dire s’il y a une infinité de nombres premiers jumeaux du fait qu’il est capable de dire instantanément de n’importe quel nombre, aussi grand soit-il, s’il est premier ou composé17. On pourrait exprimer cela en disant que, s’il est entendu que Dieu fait des mathématiques, il faut tout de même encore décider si cela signifie qu’il se comporte comme un calculateur prodige ou comme un authentique mathématicien. On peut légitimement soutenir que même Dieu ne peut pas comprendre l’usage du quantificateur universel en mathématiques d’une façon complètement différente de celle dont nous le faisons. Mais admettons même qu’il le fasse. De quel secours cela pourrait-il bien être pour nous ? Le réaliste cherche à nous attribuer une compréhension du quantificateur en question comme un opérateur qui produit un énoncé dont la valeur de vérité est déterminée conjointement par ses cas particuliers, indépendamment des moyens que nous avons de le reconnaître comme vrai ou faux. Quand le domaine est infini, la situation devient problématique l’antiréaliste nie que nous puissions comprendre l’énoncé de cette façon ; et si le réaliste invoque comme argument le fait que c’est de cette façon-là que Dieu le comprend, la réponse sera que, même si un ange nous informait que c’est effectivement de cette façon-là que Dieu le comprend, il n’en résulte sûrement pas que nous puissions le comprendre ainsi ni même, dans le pire des cas, le comprendre tout simplement. 14Comme le fait remarquer Dummett, l’antiréaliste pourrait même douter de ce qu’affirme l’ange et soutenir que, si un processus infini est un processus tel que cela n’a pas de sens de parler de lui comme ayant été effectué jusqu’au bout, cela n’a pas de sens non plus de parler de Dieu comme l’ayant effectué jusqu’au bout 18 Ibid., p. 350-351. Notre objection à l’imagination de l’arithméticien supra-humain était qu’il n’existe pas ; une objection plus forte est que, puisqu’il effectue jusqu’au bout des tâches infinies et utilise leur résultat pour évaluer des propositions quantifiées, il ne pourrait pas exister18. 15Si la question est posée dans les termes de la confrontation entre le réalisme et l’antiréalisme sémantiques, la réponse semble encore plus claire. La question n’est plus de savoir si nous avons des raisons suffisantes de croire à l’existence d’une réalité, créée ou incréée, qui est capable de rendre vraies ou fausses toutes les propositions que nous pourrions être amenés à formuler et qui nous autorise par conséquent à affirmer sans restriction le principe de bivalence. Elle est de savoir si nous avons réussi à donner à nos propositions une signification telle qu’elles sont pourvues de conditions de vérité comprises de la façon dont le réaliste propose de les comprendre. Et, pour décider cette question-là, le recours à Dieu ne peut évidemment nous être d’aucune aide 19 Ibid. Un recours à des êtres hypothétiques ne nous est d’aucun secours quand nous devons donner une explication de la signification que nous attachons aux phrases de notre langage19. Si on regarde les choses de cette façon, on ne sera pas vraiment tenté d’imputer à Dieu des questions qui sont censées constituer un équivalent plus ou moins plausible de celles que nous nous posons en philosophie. On se dira plutôt que les questions philosophiques sont essentiellement et même, d’une certaine façon, uniquement des questions que nous nous posons. On pourrait être tenté d’objecter que cela risque de les rendre en fin de compte moins philosophiques, au moins en ce sens qu’elles se trouvent affectées d’une certaine contingence et d’une certaine dépendance par rapport au langage dont nous nous sommes pourvus et à l’usage que nous faisons de celui-ci. Je crois, au contraire, que cela ne les rend pas moins, mais plutôt plus philosophiques. Il ne devrait pas être nécessaire de préciser que cela ne fait, en tout cas aucun doute pour Dummett. Quand les questions philosophiques sont reformulées dans les termes de la théorie de la signification, elles ne deviennent pas moins, mais au contraire plus conformes à l’idée que l’on se fait généralement de ce que doit être une question philosophique. Comme l’explique Dummettt 20 Ibid., p. 8. Aucune observation d’objets ou de processus physiques ordinaires ne nous dira s’ils existent indépendamment des observations que nous faisons d’eux. Un pot que l’on ne regarde pas bouillira, c’est entendu, comme s’il absorbait de la chaleur de façon aussi continue pendant qu’il n’est pas observé que pendant qu’il est observé. Mais c’était déjà une des données du problème. Aucune recherche mathématique ne peut déterminer si les énoncés mathématiques ont des valeurs de vérité même quand ils sont hors de portée des démonstrations ou des réfutations ; aucun psychologue ne peut déterminer si les états mentaux se produisent indépendamment de leurs manifestations. La thèse réaliste n’est pas un objet possible de découverte en même temps que les propositions qu’elle propose d’interpréter c’est une doctrine concernant le statut de ces propositions20. Et cette doctrine est, bien entendu, une doctrine éminemment philosophique.
Lavérité est une valeur de la connaissance, relevant du domaine de la science ; la notion de devoir est une valeur de l’existence, relevant du domaine de la morale ou de l’éthique. Donc l’idée d’un devoir de chercher la vérité peut paraître étrange, d’autant qu’on recherche la vérité en science et ailleurs. Il y a un désir de vérité, un devoir
L’œuvre des derniers jours consiste à tout séparer selon son espèce et à conclure le plan de gestion de Dieu, car le temps est proche et le jour de Dieu est arrivé. Dieu amène tous ceux qui entrent dans Son royaume, tous ceux qui Lui sont fidèles jusqu’à la fin, dans l’ère de Dieu Lui-même. Pourtant, avant l’arrivée de l’ère de Dieu Lui-même, l’œuvre de Dieu n’est pas d’observer les actions de l’homme ou de S’informer sur la vie de l’homme, mais de juger la désobéissance de l’homme, car Dieu purifiera tous ceux qui viennent devant Son trône. Tous ceux qui ont suivi les pas de Dieu jusqu’à ce jour sont ceux qui viennent devant le trône de Dieu et, cela étant ainsi, toute personne qui accepte l’œuvre de Dieu dans sa phase finale fait l’objet de la purification de Dieu. En d’autres termes, quiconque accepte l’œuvre de Dieu dans sa phase finale fait l’objet du jugement de Dieu. Dans le jugement commençant par la maison de Dieu, évoqué dans des temps anciens, jugement », dans ces paroles, fait référence au jugement que Dieu porte aujourd’hui sur ceux qui viennent devant Son trône dans les derniers jours. Il y en a peut-être certains qui croient en ces fantaisies surnaturelles telles que lorsque les derniers jours seront arrivés, Dieu dressera une grande table dans les cieux, sur laquelle sera étendue une nappe blanche, puis, assis sur un grand trône, tous les hommes agenouillés sur le sol, Il révélera les péchés de chaque homme et ainsi déterminera s’ils doivent monter au ciel ou être jetés dans l’étang de feu et de soufre. Peu importe ce que l’homme imagine, cela ne peut pas altérer l’essence de l’œuvre de Dieu. Les fantaisies de l’homme ne sont rien d’autre que les constructions des pensées de l’homme ; elles viennent du cerveau de l’homme, résumées et reconstituées à partir de ce que l’homme a vu et entendu. Je dis donc que, si brillantes que soient les images conçues, elles ne sont que des dessins et sont incapables de remplacer le plan de l’œuvre de Dieu. L’homme, après tout, a été corrompu par Satan, alors comment pourrait-il sonder les pensées de Dieu ? L’homme imagine l’œuvre de jugement de Dieu comme quelque chose de fantastique. Il croit que puisque c’est Dieu Lui-même qui fait l’œuvre du jugement, alors cette œuvre doit être à très grande échelle et incompréhensible pour les mortels, et doit retentir à travers les cieux et ébranler la terre ; sinon, comment pourrait-elle être l’œuvre de jugement de Dieu ? Il croit que puisque c’est l’œuvre du jugement, alors Dieu doit être particulièrement imposant et majestueux pendant qu’Il œuvre et que ceux qui sont jugés doivent hurler, en larmes, et implorer à genoux la miséricorde. De telles scènes doivent être grandioses et profondément touchantes… Tout le monde s’imagine que l’œuvre de jugement de Dieu est miraculeuse. Sais-tu, cependant, qu’à l’heure où Dieu a commencé l’œuvre du jugement parmi les hommes depuis longtemps, tu restes blotti dans la léthargie ? Qu’à l’heure où tu penses que l’œuvre de jugement de Dieu aura officiellement commencé, Dieu aura déjà renouvelé le ciel et la terre ? À ce moment-là, tu viendras peut-être tout juste de comprendre le sens de la vie, mais l’œuvre impitoyable de la punition par Dieu t’amènera, encore profondément endormi, en enfer. C’est seulement alors que tu réaliseras soudainement que l’œuvre de jugement de Dieu est déjà terminée. Ne perdons pas notre précieux temps et ne parlons plus de ces sujets odieux et détestables. Parlons plutôt de ce qui constitue le jugement. À la mention du mot jugement », tu penses probablement aux paroles que l’Éternel a prononcées pour instruire le peuple dans toutes les régions et aux paroles que Jésus a prononcées pour réprimander les pharisiens. Malgré leur gravité, ces paroles n’étaient pas le jugement de Dieu sur l’homme ; elles n’étaient que des paroles prononcées par Dieu dans des environnements différents, c’est-à-dire dans des contextes différents. Ces paroles sont différentes des paroles prononcées par Christ des derniers jours alors qu’Il juge l’homme. Christ des derniers jours utilise une variété de vérités pour enseigner à l’homme, exposer l’essence de l’homme et disséquer les mots et les actes de l’homme. Ces paroles comprennent diverses vérités, telles que le devoir de l’homme, comment l’homme doit obéir à Dieu, comment l’homme doit être fidèle à Dieu, comment l’homme doit vivre une humanité normale, ainsi que la sagesse et le tempérament de Dieu, et ainsi de suite. Ces paroles sont toutes axées sur l’essence de l’homme et son tempérament corrompu. En particulier, les paroles qui exposent comment l’homme rejette Dieu sont prononcées au sujet de la manière dont l’homme est une incarnation de Satan et une force ennemie contre Dieu. En entreprenant Son œuvre de jugement, Dieu ne fait pas que préciser ce qu’est la nature de l’homme par quelques mots ; Il l’expose, le traite et l’émonde à long terme. Toutes ces différentes méthodes d’exposition, de traitement et d’émondage ne peuvent pas être remplacées par des mots ordinaires, mais par la vérité dont l’homme est totalement dépourvu. Seules des méthodes comme celles-ci peuvent être qualifiées de jugement ; c’est seulement par un jugement de ce genre que l’homme peut être maîtrisé et entièrement convaincu au sujet de Dieu, et acquérir de surcroît une vraie connaissance de Dieu. Ce que l’œuvre du jugement apporte, c’est la compréhension par l’homme du vrai visage de Dieu et la vérité sur sa propre rébellion. L’œuvre du jugement permet à l’homme de mieux comprendre la volonté de Dieu, le but de l’œuvre de Dieu et les mystères qui lui sont incompréhensibles. Cela permet également à l’homme de reconnaître et de connaître son essence corrompue et les racines de sa corruption, ainsi que de découvrir la laideur de l’homme. Ces effets sont tous causés par l’œuvre du jugement, car l’essence de cette œuvre est en fait l’œuvre d’ouverture de la vérité, du chemin et de la vie de Dieu à tous ceux qui ont foi en Lui. Ce travail est l’œuvre du jugement faite par Dieu. Si tu ne considères pas ces vérités comme importantes, si tu ne penses qu’à les éviter ou à la manière de trouver une nouvelle voie de sortie qui ne les concerne pas, alors Je dis que tu commets de graves péchés. Si tu as foi en Dieu, mais ne cherches pas la vérité ou la volonté de Dieu et si tu n’aimes pas non plus le chemin qui te rapproche de Dieu, alors Je dis que tu es quelqu’un qui essaie d’échapper au jugement et que tu es une marionnette et un traître qui fuient le grand trône blanc. Dieu n’épargnera aucun des rebelles qui échappent à Sa vue. De tels hommes recevront une punition encore plus sévère. Ceux qui viennent devant Dieu pour être jugés et, en plus, ont été purifiés vivront pour toujours dans le royaume de Dieu. Bien sûr, c’est quelque chose qui appartient à l’avenir. L’œuvre du jugement est l’œuvre propre de Dieu, donc elle doit naturellement être menée à bien par Dieu Lui-même ; elle ne peut pas être faite par l’homme à Sa place. Parce que le jugement est l’utilisation de la vérité pour conquérir l’humanité, il est incontestable que Dieu apparaît toujours comme l’image incarnée pour accomplir cette œuvre parmi les hommes. C’est-à-dire que Christ des derniers jours utilisera la vérité pour enseigner aux hommes du monde entier et leur faire connaître toutes les vérités. Telle est l’œuvre de jugement de Dieu. De nombreuses personnes ont un mauvais pressentiment à propos de la seconde incarnation de Dieu, car les hommes ont du mal à croire que Dieu deviendrait chair pour faire l’œuvre du jugement. Néanmoins, Je dois te dire que l’œuvre de Dieu va souvent bien au-delà de beaucoup des attentes de l’homme et est difficile à accepter par l’esprit humain. Car les hommes ne sont que des asticots sur la terre, tandis que Dieu est l’Être suprême qui remplit l’univers ; l’esprit de l’homme s’apparente à une fosse d’eau nauséabonde qui ne produit que des asticots, tandis que chaque étape de l’œuvre dirigée par les pensées de Dieu est la distillation de la sagesse de Dieu. Les gens essaient sans arrêt de lutter contre Dieu. Quant à savoir qui sera le perdant à la fin, Je dis que cela va de soi. Je vous exhorte tous à ne pas vous considérer comme plus précieux que l’or. Si les autres peuvent accepter le jugement de Dieu, pourquoi ne le peux-tu pas ? À quel point es-tu supérieur aux autres ? Si les autres peuvent incliner la tête devant la vérité, pourquoi ne peux-tu pas le faire aussi ? L’œuvre de Dieu a un élan imparable. Il ne répètera pas l’œuvre du jugement simplement à cause de la contribution » que tu as apportée, et tu seras submergé par le regret pour avoir laissé passer une si bonne occasion. Si tu ne crois pas Mes paroles, alors attends simplement que ce grand trône blanc dans le ciel te juge ! Tu dois savoir que tous les Israélites ont rejeté et renié Jésus, et pourtant le fait de la rédemption de l’humanité par Jésus s’est étendu à travers l’univers et jusqu’aux extrémités de la terre. N’est-ce pas une réalité que Dieu a faite il y a longtemps ? Si tu attends encore que Jésus t’emmène au ciel, alors Je dis que tu es un morceau de bois mort[a] obstiné. Jésus ne reconnaîtra pas un faux croyant comme toi qui est déloyal envers la vérité et qui ne cherche que des bénédictions. Au contraire, Il ne montrera aucune pitié en te jetant dans l’étang de feu où tu brûleras pendant des dizaines de milliers d’années. Comprends-tu maintenant ce qu’est le jugement et ce qu’est la vérité ? Si tu as compris, alors Je t’exhorte à te soumettre docilement au jugement, sinon tu n’auras jamais l’occasion d’être loué par Dieu ou d’être amené par Lui dans Son royaume. Ceux qui n’acceptent que le jugement, mais ne peuvent jamais être purifiés, c’est-à-dire ceux qui fuient au milieu de l’œuvre du jugement, seront à jamais détestés et rejetés par Dieu. Leurs péchés sont plus nombreux et plus graves que ceux des pharisiens, car ils ont trahi Dieu et sont rebelles à Dieu. De tels hommes qui ne sont même pas dignes d’exécuter du service recevront une punition plus sévère, une punition qui, en plus, est éternelle. Dieu n’épargnera aucun traître qui a déjà fait preuve de loyauté par des paroles, mais qui L’a ensuite trahi. De tels hommes recevront des représailles par la punition de l’esprit, de l’âme et du corps. N’est-ce pas précisément une révélation du tempérament juste de Dieu ? N’est-ce pas le but de Dieu en jugeant l’homme et en le révélant ? Dieu relègue tous ceux qui accomplissent toutes sortes de mauvaises actions au temps du jugement dans un endroit infesté de mauvais esprits et laisse ces mauvais esprits détruire leur corps charnel à leur gré et le corps des hommes dégage la puanteur des cadavres. Telles sont les représailles appropriées qui sont les leurs. Dieu écrit dans leurs registres tous les péchés de ces faux croyants déloyaux, de ces faux apôtres et de ces faux ouvriers ; puis, au bon moment, Il les jette au milieu des esprits impurs, laissant ces esprits impurs souiller leur corps entier à leur gré, afin qu’ils ne se réincarnent jamais et ne voient plus jamais la lumière. Ces hypocrites qui exécutent du service pendant un temps, mais qui sont incapables de rester loyaux jusqu’à la fin sont comptés parmi les méchants par Dieu, de sorte qu’ils entrent en connivence avec les méchants et en viennent à faire partie de leur populace désordonnée ; à la fin, Dieu les anéantira. Dieu rejette et ne prête pas attention à ceux qui n’ont jamais été fidèles à Christ ou n’ont pas du tout contribué de leur force et, au changement de l’ère, Il les anéantira tous. Ils n’existeront plus sur la terre, et encore moins gagneront-ils un passage dans le royaume de Dieu. Ceux qui n’ont jamais été sincères envers Dieu, mais qui sont forcés par les circonstances de traiter avec Lui machinalement, sont comptés parmi ceux qui exécutent du service pour Son peuple. Seul un petit nombre de tels hommes survivront, tandis que la majorité périra avec ceux qui exécutent un service qui n’est pas à la hauteur. Finalement, Dieu amènera dans Son royaume tous ceux qui ont le même esprit que Dieu, le peuple et les fils de Dieu, et ceux qui sont prédestinés par Dieu à être des sacrificateurs. Ils seront la distillation de l’œuvre de Dieu. Quant à ceux qui ne peuvent être classés dans aucune des catégories établies par Dieu, ils seront comptés parmi les non-croyants et vous pouvez sûrement imaginer ce que sera leur fin. Je vous ai déjà dit tout ce que Je devrais dire ; la route que vous choisissez relève de votre décision à vous seuls. Ce que vous devriez comprendre, c’est ceci l’œuvre de Dieu n’attend jamais ceux qui ne peuvent pas marcher à Son rythme et le juste tempérament de Dieu ne montre de miséricorde pour aucun homme. Note de bas de page a. Un morceau de bois mort idiome chinois signifiant cas désespéré ». Précédent Es-tu quelqu’un qui croit véritablement en Dieu ? Suivant Le savais-tu ? Dieu a réalisé une grande chose parmi les hommes Voulez-vous accueillir le Seigneur pour devenir la personne la plus chanceuse du monde ? Contactez-nous pour trouver le chemin. Paramètres Texte Thèmes Couleurs unies Thèmes Police Taille de police Interligne Interligne Largeur de page Contenu Chercher Rechercher ce texte Rechercher ce livre

Unjour que j'enquetais un profane qui avait frappé à la porte de notre temple, je l'ai entendu me dir. Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique . Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique. forum interactif entre francs maçons et non francs maçons.

Le président Edouard Fritch a réuni la presse ce matin pour exposer en quelques mots ce qui guide la délégation Reko Tika attendue dans les jours prochains à Paris pour parler des conséquences sanitaires, sociales, économiques et environnementales des expérimentations nucléaires française à Moruroa. Nous voici à la veille du départ de la délégation polynésienne Reko Tika pour se présenter à la table ronde de haut niveau proposée par Emmanuel Macron qui se tiendra la semaine prochaine à Paris, les 1er et 2 juillet. Cette invitation du Président de la République vient en réponse à la demande que je lui formulais par courrier en date du 11 mars 2021 en ces termes J’ai souhaité attirer votre attention sur le désarroi profond que suscite la publication de ces études et sur l’attente légitime qui en découle de voir l’Etat apporter des clarifications sur cette situation. … j’estime que l’Etat a un devoir de vérité et de justice vis-à-vis des Polynésiens. » La délégation proprement dite que je conduis, se compose finalement de dix-neuf personnalités représentant les institutions politiques et civiles auxquelles s’ajoutent notre coordonnateur Joël Allain et la déléguée polynésienne au suivi des conséquences des essais nucléaires, Yolande Vernaudon. La délégation polynésienne Reko Tika a été officiellement mise en place par le conseil des ministres le 12 mai dernier. Nous avons tenu cinq réunions plénières, les 18 et 28 mai, les 3, 10 et 22 juin et une session d’ateliers le 8 juin, pour environ cinquante heures de travail et d’échanges. C’est un acte volontaire. Aucune rémunération n’a été prévue y compris pour le coordonnateur. Il est à signaler que l’association Moruroa e Tatou était présente à la première réunion. L’association 193 était présente aux quatre premières réunions. La parole était libre. L’association 193 a pu faire part, par écrit, de ses propositions au coordonnateur, monsieur Joël Allain. Et je remercie le président de 193 pour cet exercice utile qui nous a permis de prendre en considération leurs propositions. Et nous le ferons fidèlement Pendant tout le temps de ces travaux, nous avons souhaité, tous d’un commun accord, garder le silence au sujet de nos débats internes, comme il est de règle universelle lorsque des sujets essentiels sont étudiés par des assemblées responsables. Cela permet à chacun de s’exprimer avec toute la force de ses convictions et à la réflexion collective de s’enrichir des divergences et de grandir. Nous nous sommes organisés en quatre ateliers qui ont chacun apporté sa contribution. Au terme de tous nos travaux, nous sommes arrivés à un consensus global sur les doléances à présenter à la table ronde et aux objectifs recherchés au travers de ces requêtes. Vous comprendrez que nous en réservons la primeur à nos hôtes parisiens. Ces questionnements se répartissent en trois grandes thématiques, en accord avec l’Etat qui a organisé cette table ronde en trois séquences successives ; histoire et mémoire sur toute la journée de jeudi 1er juillet, conséquences sur la santé vendredi 2 juillet au matin et enfin impacts territoriaux le vendredi après-midi. Ces trois séquences couvrent bien l’ensemble des thématiques souhaitées, de son côté, par la délégation Reko Tika. Nos rapporteurs, à chacune de ces séquences, ont été désignés de manière collégiale Tepuaraurii Teriitahi sur le sujet sociétal, Patricia Grand et Patrick Galenon pour les conséquences sanitaires, Yseult Butcher, Winiki Sage et Teva Rohfritsch pour l’impact sur les territoires. Je regrette bien sûr que les associations Moruroa e Tatou et 193 n’aient finalement pas voulu se joindre à nous. Les revendications qu’elles portent de longue date sont évidemment légitimes et ont leurs sens. Je reste convaincu que la politique de la chaise vide est inefficace. Mais, grâce à notre esprit océanien, je ne désespère pas qu’un jour prochain, nous puissions à nouveau nous asseoir autour de la table et s’élever pour faire converger nos forces et nos convictions sur ce sujet du nucléaire. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir qui est ou non anti-nucléaire. Les essais ont pris fin, il y a vingt-cinq ans. Il faut s’appuyer sur ce passé pour aller de l’avant, se projeter dans l’avenir et construire l’avenir de manière sereine. Il n’y a pas de brevet de légitimité pour faire partie de cette délégation Reko Tika, dès lors que nous allons à Paris au nom de la Polynésie française et pour porter la voix des Polynésiens. Les revendications individuelles n’ont pas leur place ici, mieux elles deviennent des revendications collectives. Cette voix, je le disais, elle est le fruit de nos travaux collectifs. Il n’y a pas de sujet tabou dans ce que va présenter la délégation. C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que le Président de la République a accepté la tenue de cette table-ronde. Ce qui va être dit à Paris est bien la traduction des revendications de la Polynésie française, y compris du message porté par les associations qui ne nous accompagneront pas. D’ailleurs, comme je le disais plus haut, 193 a participé pleinement aux ateliers préparatoires de cette mission et ses doléances ont donc été intégrées. Il ne faut pas nous faire de procès d’intention, ni faire de procès d’intention à l’Etat, ni à qui que ce soit. Nous souhaitons continuer le travail commencé par nos prédécesseurs, je pense à Bruno Barillot, ou Roland Oldham…. Soyons comme Saint-Thomas. Il faut attendre de connaitre les réponses qui seront formulées à nos doléances avant de prononcer le jugement dernier, comme certains l’ont déjà fait. Mais il est vrai aussi que c’est la nième réunion tenue depuis trente ans…. Restons mobilisés. Ne nous lassons pas de chercher la vérité de quarante ans d’histoire nucléaire. Fallait-il ou non aller à Paris pour mener ce débat ? Fallait-il que ce débat ait lieu à Tahiti ? Je suis tenté de dire que la question du lieu n’est pas déterminante sur nos chances de réussite. La vérité ne dépend pas du lieu de réunion. La vérité n’a pas de frontière. Elle dépend de la bonne volonté des hommes. Mais je me range aussi à ce qu’a dit le ministre Sébastien Lecornu, lorsqu’il nous a tous rencontrés avec les associations lors de sa visite à Paris, le retentissement médiatique sera plus important que si cela s’était déroulé ici ». Mais ce n’est pas ce qui m’importe. Et je rajouterai aux propos du Ministre, le retentissement ne sera que plus important si les hauts responsables parisiens tendent une oreille attentive à ce sujet qui nous intéresse tous », puisque plusieurs d’entre nous ont pris sur leur temps personnel pour apporter leur contribution à la réflexion. Le Président de la République aura sans aucun doute à cœur de s’exprimer sur ces questions devant les Polynésiens lors de sa prochaine visite. J’ai senti chez lui la volonté de prendre le sujet à bras le corps. Ce qui est certain, c’est que tout ne sera pas résolu en deux jours de table ronde. Nous en sommes parfaitement conscients. Nous obtiendrons certainement des réponses sur certains sujets, durant les deux jours. Nous obtiendrons sans doute des ouvertures de travaux sur des sujets nécessitant des expertises juridiques ou économiques. Nous avançons pas à pas depuis de nombreuses années. Mais, les premières réponses qui nous seront données augureront ou non de la sincérité et de la volonté de l’Etat à aller de l’avant avec nous. Ce que nous voulons, c’est ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire pour que vérité et justice soient faites. 1,045 visiteurs total, 3 visiteurs aujourd'hui Continue Reading
Avonsnous intérêt à la vérité ? La vérité se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le discours et le réel. Autrement dit, lorsque l’ Rechercher dans 366788 documents. Chercher. Chercher. Accueil; Philosophie; Avons-nous intéret à la vérité ? Avons-nous intéret à la vérité ? Obtenir ce document Extrait du document
La vérité est-elle bonne, et donc un devoir, ou doit-on accepter notre ignorance et nos illusions, au nom de la protection contre une vérité qui pourrait s’avérer nuisible ? » La vérité est une valeur connotée positivement dans la plupart des domaines de notre existence on proscrit et punit le mensonge de l’enfant, de l’homme politique, et on fait l’éloge de la transparence ». Pourtant, le mensonge est un fait. Nous ne mentons pas juste pour nous protéger mais aussi pour protéger nos proches sur qui nous craignons les effets blessants de la vérité. Le statut de la vérité est donc paradoxal valorisée, elle est aussi crainte. Cela explique l’attitude de l’un des personnages du film Matrix qui, après avoir pris connaissance de la réalité, demande à retourner dans l’illusion et l’ignorance d’où il vient. N’est-il pas en effet logique de préférer l’ignorance à une vérité inutilisable, voire nuisible ? Pourtant, ce personnage est aussi, dans le film, le plus immoral, celui qui trahit les autres au profit de son intérêt personnel. En effet, quel genre d’hommes serions-nous si nous renoncions à la recherche de la vérité au profit de notre satisfaction personnelle ? L’habilité à la compréhension et à l’explication du monde n’est-elle pas ce qui distingue l’homme de l’animal ? Cela signifie-t-il que la vérité est un devoir absolu ? Qu’il faut la chercher à tout prix ? Le mensonge et le secret ne sont-ils pas nécessaires au bon fonctionnement des sociétés ? Dès lors, le citoyen n’a-t-il pas le devoir de ne pas toujours chercher la vérité et d’accepter que tout ne lui soit pas dit ? Ainsi, s’il existe un devoir de dire la vérité, nous voyons qu’il pose problème, tant dans sa mise en œuvre que dans ses effets. C’est pourquoi nous nous demandons si nous avons le devoir de chercher la vérité. La vérité est-elle bonne, et donc un devoir, ou doit-on accepter notre ignorance et nos illusions, au nom de la protection contre une vérité qui pourrait s’avérer nuisible ? Nous verrons dans un premier temps que nous n’avons pas le devoir de chercher la vérité car le mensonge, le secret servent souvent nos intérêts individuels et collectifs. Mais, justement parce qu’elle n’est pas toujours bénéfique, ne s’impose-t-elle pas comme un devoir moral ? Peut-on le suivre à tout prix ? I. Le mensonge sert nos intérêts individuels et collectifs La vérité est une valeur fondatrice de nos sociétés. Pourtant, nous nous en méfions aussi. La révélation de la vérité est souvent violente nous sommes sortis brutalement de nos illusions et de notre ignorance qui constituaient un voile protecteur. C’est pourquoi nous faisons un usage fréquent du mensonge. Il sert parfois à nous protéger nous-mêmes nous dissimulons une vérité qui pourrait nous nuire et souhaitons alors que les autres ne cherchent pas cette vérité que nous cachons. Mais nous savons alors que ce n’est pas justifiable. En revanche, il peut sembler plus légitime de ne pas chercher une vérité blessante. À quoi bon chercher une vérité qui peut nuire ? Au contraire, nous devons alors ne pas la chercher. Pascal arrive à cette conclusion dans les Pensées. Le fondement du droit n’est pas la justice véritable mais les mœurs. Nous avons le devoir de ne pas chercher la vérité sur l’origine du droit car cela risque d’en mettre en péril la fonction de pacification de la société, si était révélée l’illégitimité de son origine. Chercher la vérité n’est donc pas un devoir lorsqu’elle est nuisible il faut au contraire la maintenir cachée. Ainsi, toute société s’organise sur la base d’une dose de mensonge, de secret. L’apprentissage de la politesse est l’apprentissage d’une forme d’hypocrisie dans laquelle on ne doit pas dire toute la vérité et on ne doit pas la chercher non plus. La question Ça va ? » n’appelle ainsi jamais de réponse sincère mais est simplement formelle. Pour que les relations sociales soient apaisées, mieux vaut que nous ne sachions pas toute la vérité sur ce que les autres pensent de nous. Le citoyen ne doit pas non plus chercher à connaître les vérités que la raison d’État autorise à garder cachées. Ainsi, dans Le Livre du philosophe, Nietzsche explique que l’instinct de vérité n’est pas naturel chez l’homme. Celui-ci est plutôt spontanément tourné vers la ruse qui lui permet de survivre. S’il développe un amour de la vérité, c’est dans un second temps, car elle lui est utile pour vivre avec ses semblables. La vérité n’est donc intéressante que si elle est utile. Nous préférons le mensonge ou l’ignorance à une vérité nuisible ou inutile. On ne doit donc pas toujours chercher la vérité car celle-ci n’est pas nécessairement bonne. Elle peut être inutile ou nuisible et alors notre quête de vérité sera vaine. Toutefois, cela ne signifie pas que ce ne soit pas notre devoir. Le devoir désigne en effet ce que l’on s’impose à soi-même au nom de valeurs et non de ses intérêts. N’avons-nous alors pas le devoir de chercher la vérité ? II. Nous avons le devoir de chercher la vérité pour y gagner notre liberté Chercher la vérité, c’est, en effet, essayer de comprendre et d’expliquer le monde dans lequel nous vivons. Seul l’homme est en mesure de produire un discours scientifique qui lui permet de décrire, d’expliquer et de comprendre la nature et le monde qui l’entourent. Grâce à cette vérité, nous pouvons dominer la nature, la transformer et finalement nous en libérer. Sans ce travail de recherche de la vérité, l’homme resterait à l’état animal partie d’une nature qu’il subirait. Grâce à la science au contraire, l’homme parvient à s’en extraire. Nous avons donc le devoir de chercher la vérité pour y gagner notre liberté. Ce n’est pas un devoir désintéressé, mais une nécessité qui s’impose à nous car notre existence d’êtres humains en dépend. Ainsi, dans la République, Platon montre dans l’allégorie de la caverne comment l’homme passe de son état de prisonnier ignorant et bercé d’illusions à celui d’homme libre en accédant au savoir, symbolisé par la sortie de la caverne, et l’accès au soleil et à sa lumière. Nous avons donc le devoir de chercher la vérité qui nous libère. Mais ce n’est pas seulement parce qu’elle est utile que la vérité est un devoir. C’est aussi parce qu’elle est bonne, moralement. Ce n’est pas juste un outil, c’est aussi une valeur liée à notre humanité la recherche de la vérité est un devoir parce que, justement, elle peut être nuisible, elle apporte la preuve de notre capacité proprement humaine à ne pas seulement être attachés à des intérêts, à ne pas nous contenter de suivre notre instinct de survie. C’est ce qu’explique John Stuart Mill dans L’Utilitarisme Il vaut mieux être Socrate malheureux qu’un imbécile heureux », un homme insatisfait qu’un porc satisfait. Parce qu’elle peut nous nuire, ne devons-nous pas pour autant renoncer à la recherche de la vérité au nom du bonheur que procurent les illusions et l’ignorance ? C’est notre dignité d’être humain qui est en jeu dans la recherche de la vérité et l’amour de la connaissance. Nous avons donc le devoir de chercher la vérité c’est un devoir moral car là se jouent notre liberté et notre dignité, notre condition d’être humain. Mais un devoir moral est une règle absolue. Il vaut en toutes circonstances. Avons-nous le devoir de chercher ainsi la vérité à tout prix ? Est-il possible de mettre ce devoir en œuvre s’il me nuit, à moi et aux autres ? Comment faire donc pour rendre ce devoir compatible avec la réalité ? III. Ce n’est pas la recherche de la vérité qui est blessante, mais son usage Chercher la vérité est un devoir mais, on l’a vu, elle peut être blessante. Or la finalité du devoir moral est d’être mis en œuvre concrètement. Comment faire pour respecter ce devoir s’il peut nuire ? Il y a toutefois là un paradoxe la vérité peut être blessante mais nous ne le savons qu’une fois que nous l’avons trouvée. Tant que la vérité n’est pas connue, elle ne peut être blessante et donc on peut difficilement trouver là un argument pour ne pas la chercher. De la même manière, une fois qu’elle est connue, ce n’est pas en elle-même qu’elle peut s’avérer dangereuse, mais selon ce que l’on en fait. Le problème des effets négatifs de la vérité ne concerne donc pas tant la recherche de la vérité que son utilisation. Ainsi, selon le mot de Einstein dans sa correspondance, la découverte de la fission atomique et du nucléaire n’est pas plus dangereuse que l’invention des allumettes. Tout est fonction de qui utilise ces découvertes, pour quoi et comment. Nous avons donc le devoir de chercher la vérité car elle n’est pas en elle-même dangereuse. Cela signifie que ce devoir, dans sa mise en œuvre, doit être associé à des règles qui concernent ce qu’on fait, comment on la dit. Ce qui est nuisible ce n’est donc pas la vérité trouvée mais la vérité révélée. La brutalité de la révélation que nous avons évoquée plus haut concerne ainsi le dévoilement de la vérité une fois qu’elle est connue. Dans Des réactions politiques, Benjamin Constant montre ainsi que toute règle morale doit s’accompagner de règles secondaires, rendant son application possible. On ne peut ainsi suivre aveuglément le devoir de dire la vérité sans réfléchir à qui a droit à cette révélation par exemple, pas celui qui va l’utiliser contre quelqu’un. De même, nous disons que nous n’avons donc le devoir de chercher la vérité qu’à condition de savoir comment la révéler. Conclusion Nous avons donc le devoir de chercher la vérité. Certes, elle peut être dangereuse ou nuisible. Mais nous n’en savons rien tant que nous ne l’avons pas cherchée et il en va de notre liberté et de notre dignité d’hommes de ne pas nous contenter de douces illusions. D’ailleurs, nous ne savons pas si elle est blessante tant que nous ne l’avons pas trouvée. Nous avons donc le devoir de la chercher mais aussi celui de réfléchir à ce qu’il en advient quand nous l’avons trouvée. Annalesgratuites Bac S : Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? Le sujet 2012 - Bac S - Philosophie - Dissertation. Avis du professeur : Sujet classique sur la vérité. La subtilité tient à la dimension morale introduite dans l'énoncé par le mot devoir.

Licence Creative Common by SA Pour écrire il faut être à la recherche de sa vérité. La recherche de la vérité c’est la quête du bonheur. Notre esprit doit apprécier les instants joyeux. Le bonheur est un aboutissement car notre cœur le souhaite. Seulement avec la cupidité certaines personnes ne veulent pas du bonheur des autres. Des avis faussent le nôtre. Avec ces nuisances nous avons alors un manque d’objectivité. Chercher l’objectivité ou la vérité permet de résoudre ses problèmes avant qu’ils n’arrivent. Cela permet aussi de comprendre plus facilement les problèmes en les écrivant. On s’aperçoit en effet que nos erreurs viennent d’un manque de compréhension de soi ou d’un manque de préparation. Le manque d’objectivité se crée en étant dans la passivité, dans le manque de réflexion ou d’action, en ne confrontant pas son avis avec les autres. Nous laissons faire notre arrogance ou nos peurs. Il faut alors vérifier ses paroles, faire preuve d’abstraction et d’analyse pour créer un jugement correct. La civilisation actuelle est remplie de faux jugements, de cupidité, d’influence du pouvoir. On se regarde soi plus facilement par écrit que sans aucun support. On cherche alors l’objectivité afin de s’entendre avec son ego. Comme cela il ne nous renie pas. On trouve donc son bonheur à force de chercher la vérité. Le bonheur vient si on s’entend avec son ego, si on évolue aussi, si on s’aime enfin. Nous avons tous pris des raccourcis dans nos réflexions d’enfant car l’enfance c’est l’excès. Combler les raccourcis que l’on a pris et que l’on possède encore en mécanismes permet d’anticiper. On comprend alors ses plus gros défauts après des trouvailles sur ses qualités écrites, par son bonheur donc. Si l’on a peu de mémoire il faut écrire comment on réfléchit afin de déceler des certitudes à partir d’une logique. Seul un travail sur son ego peut combler des raccourcis que l’on trouve alors idiots car ils se révèlent petits à petits. On les écrit pour ne pas oublier. Ils disparaissent petits à petits avec l’honnêteté d’avoir compris son propre fonctionnement. Mes notes Écrire sur votre enfance, ce que vous avez aimé puis regretté... Lorsqu’on est positif quelquefois des défauts se révèlent par son envie de rester dans la satisfaction de soi. Il est très difficile d’avoir complètement raison au début de sa vie. Répondre à cet article Navigation

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avons nous le devoir de chercher la verite