Petit exercice de politique et de journalisme fiction, autour dâune crise humanitaire que chacun pourra imaginer. PARIS, 28 PLUVIĂSE APF â Au lendemain de la prise de Bukama par les rebelles du N24, le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres a exprimĂ© les doutes » de la France sur les dĂ©cisions quâil convient de prendre devant des exactions commises par les belligĂ©rants », se rĂ©servant la possibilitĂ© de dire la vĂ©ritĂ© ». Dominique FavĂ©drine a annoncĂ© que Paris nâĂ©tait pas opposĂ© Ă la convocation dâune rĂ©union dâurgence du Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU demandĂ©e par lâUnion africaine, affirmant toutefois que les citoyens » de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Conda avaient avant tout besoin de justice sociale et politique, pas dâun cadre juridique international pour justifier des morts supplĂ©mentaires ». Mais enfin, a-t-il nuancĂ©, ce nâest lĂ que mon opinion personnelle », vĂ©rifiant malgrĂ© tout que la presse Ă©crite avait correctement reproduit ses propos. PressĂ© par les journalistes de rĂ©pondre aux spĂ©culations sur la position indĂ©cise de la France face Ă la chute de Bukama, au cours de laquelle des dizaines de civils auraient Ă©tĂ© tuĂ©s, Dominique FavĂ©drine a dĂ©clarĂ© Nous avons des doutes », ajoutant que Paris, honnĂȘtement, ne sait pas quoi faire en lâĂ©tat actuel des choses. » Il sâest repris aussitĂŽt en affirmant que les dĂ©cisions quâil convient de prendre devant des exactions commises par les belligĂ©rants » Ă©taient en cours dâexamen et que, le temps venu, la France se rĂ©serve le droit de dire la vĂ©ritĂ©, si câest nĂ©cessaire ». Il a prĂ©cisĂ© quâil avait demandĂ© des recommandations Ă ses conseillers, mais quâelles lui paraissaient toutes en lâĂ©tat bonnes Ă faire cours Ă Sciences Po, pas Ă rĂ©gler le problĂšme ». Mais ils sont jeunes, a-t-il plaisantĂ© toutefois, face Ă lâĂ©tonnement des journalistes. A cause des coupes budgĂ©taires auxquelles nous sommes contraints, la plupart des rĂ©dacteurs du Quai dâOrsay sont des stagiaires. » Dire la vĂ©ritĂ© », a-t-il enfin prĂ©cisĂ© avant de sâengouffrer dans sa voiture, consisterait par exemple Ă rendre publics les rapports des services de renseignement sur les acteurs, les enjeux et les transactions cachĂ©s qui animent cette partie du monde. » Par ses dĂ©clarations, Dominique de FavĂ©drine est venu confirmer que lâexĂ©cutif français avait renoncĂ© Ă la doctrine du droit dâingĂ©rence humanitaire » prĂŽnĂ© depuis quelques annĂ©es, tout en nâayant pas encore adoptĂ© de nouvelle ligne politique. Cette annonce fait Ă©galement suite Ă la lecture, par le prĂ©sident de la RĂ©publique, de plusieurs ouvrages sur les Ă©checs cinglants de la gestion des crises politico-humanitaires depuis le dĂ©but des annĂ©es 90, lecture rĂ©vĂ©lĂ©e le 13 pluviĂŽse dernier par sa compagne sur son compte Twitter. Ces derniĂšres semaines, Nicolas Hollande avait par ailleurs reçu plusieurs personnalitĂ©s du monde des mĂ©dias et de lâhumanitaire, dans le but de prĂ©ciser sa pensĂ©e sur la question », avait fait savoir son entourage. Il avait notamment discutĂ© avec lâancien prĂ©sident de MĂ©decins globaux, Lionel Brauman, ainsi que le journaliste Johhny Louarn, directeur de la revue Globus. Rien nâavait filtrĂ© de ces conversations, qualifiĂ©es simplement de sympas » par le directeur de cabinet du chef de lâEtat, lequel avait, dans une interview Ă la chaĂźne dâinformation en diffĂ©rĂ© Bfi-TV, ajoutĂ© La politique, câest un mĂ©tier », sans vouloir Ă©laborer davantage. InterrogĂ©e par lâAPF, lâElysĂ©e sâest refusĂ© Ă tout commentaire suite aux dĂ©clarations du ministre des Affaires Ă©trangĂšres. La prĂ©sidence de la RĂ©publique a malgrĂ© tout fait savoir que les services de lâEtat Ă©taient conscients de la confusion totale consĂ©cutive aux rĂ©centes rĂ©flexions du PrĂ©sident ». Si vous croyez que câest facile », a conclu le porte-parole, avant de raccrocher. // END PARIS/28PLUV2012 Bio Derniers articles LĂ©onard Vincent est journaliste, ancien responsable du bureau Afrique de RSF. Il est lâauteur du rĂ©cit Les ErythrĂ©ens » paru en janvier 2012 aux Ă©ditions Rivages.
2 Douter serait alors un désir un manque éprouvé ouvrir le champ d'une recherche de la vérité et en ce sens, en doutant on aurait pas renoncé à la vérité mais on aurait commencé à la chercher Vous pouvez utiliser Platon, le soleil la ligne la caverne en insistant sur l'éducation comme conversion. Par exemple: ===>Il est possible
Au doute sceptique on oppose le doute mĂ©thodique, point de dĂ©part de la philosophie de Descartes 1591-1650. Le doute devient, avec Descartes, Ă la fois un processus et une mĂ©thode, grĂące auxquels on pourra parvenir Ă la vĂ©ritĂ©. Ă lâorigine de ce doute est la conviction qui anime Descartes, selon laquelle les vĂ©ritĂ©s de son temps sont fausses Il y a dĂ©jĂ quelque temps que je me suis aperçu que, dĂšs mes premiĂšres annĂ©es, jâavais reçu quantitĂ© de fausses opinions pour vĂ©ritables, et que ce que jâai depuis fondĂ© sur des principes si mal assurĂ©s, ne pouvait ĂȘtre que fort douteux et incertain ; de façon quâil me fallait entreprendre sĂ©rieusement une fois en ma vie de me dĂ©faire de toutes les opinions que jâavais reçues jusques alors en ma crĂ©ance, et commencer tout de nouveau dĂšs les fondements, si je voulais Ă©tablir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, 1641, PremiĂšre MĂ©ditation. On comprend ainsi que la vĂ©ritĂ© ne pourra ĂȘtre Ă©tablie que lorsque les prĂ©tendues vĂ©ritĂ©s de son temps auront Ă©tĂ© dĂ©truites ; il faut donc Ă©tablir une mĂ©thode, câest-Ă -dire procĂ©der avec ordre et de maniĂšre rigoureuse, afin que ces vĂ©ritĂ©s puissent ĂȘtre analysĂ©es et dĂ©construites ». Le processus mis en Ćuvre est celui dâun doute radical », dans la mesure oĂč il faut douter mĂȘme de ce qui nâest que vraisemblable ». Câest pourquoi ce doute radical » est dit hyperbolique », câest-Ă -dire exagĂ©rĂ© ; dâoĂč lâhypothĂšse, proposĂ©e par Descartes, dâun malin gĂ©nie », qui serait lĂ pour lui montrer que tout est faux Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vĂ©ritĂ©, mais un certain mauvais gĂ©nie, non moins rusĂ© et trompeur que puissant qui a employĂ© toute son industrie Ă me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extĂ©rieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crĂ©dulitĂ©. Je me considĂ©rerai moi-mĂȘme comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucun sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, PremiĂšre mĂ©ditation Ainsi, les vĂ©ritĂ©s pourront ĂȘtre rĂ©tablies, de façon certaine. Descartes ne doutera plus de lâexistence de ces vĂ©ritĂ©s.
Leverbe ĂȘtre, quand il est employĂ© comme ici au sens relatif, peut signifier la rĂ©ciprocitĂ©, le caractĂšre convertible dâun jugement. Autrement dit, ici, les actions de douter et celle de renoncer Ă la vĂ©ritĂ© seraient rĂ©ciproques, câest Ă dire que la premiĂšre dĂ©coulerait de la deuxiĂšme et inversement. On voit ici une premiĂšre
PubliĂ© le mercredi 25 mars 2020 Ă 18h12 France Culture Ă©ducation. Vivons-nous dans l'illusion ? Est-il possible d'atteindre la vĂ©ritĂ© grĂące Ă la mĂ©thode cartĂ©sienne ? Peut-on vivre une vie de mensonges ? GrĂące Ă huit Ă©missions de France Culture, rĂ©visez vos connaissances philosophiques sur la notion de vĂ©ritĂ©, jusque dans ses acceptions trĂšs contemporaines. La vĂ©ritĂ© est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est elle sâoppose donc Ă la faussetĂ© â au sens dâerreur, mais aussi de mensonge. DĂ©tenir la vĂ©ritĂ©, câest donc Ă©noncer un discours objectif qui correspond Ă la rĂ©alitĂ©. Ainsi, pour trouver la vĂ©ritĂ©, nous sommes confrontĂ©s au dĂ©fi de dĂ©passer notre subjectivitĂ© - câest-Ă -dire non seulement les croyances, les prĂ©jugĂ©s, les opinions qui constituent notre personnalitĂ©, mais aussi le sensible tel quâil nous apparaĂźt, car il peut ĂȘtre source dâillusions. En effet, rien ne nous autorise Ă considĂ©rer que la rĂ©alitĂ© se limite Ă ce que nos sens nous en disent ! Alors, comment ĂȘtre sĂ»r quâil y a autre chose que des opinions subjectives sur le monde ? Comment ĂȘtre certain que ce que lâon croit vrai nâest pas quâune opinion masquĂ©e ? Est-il possible de parvenir Ă un savoir objectif et universel ? Ou bien un jugement est-il toujours lâexpression dâune croyance subjective et relative ? Pour enrichir vos connaissances en philosophie, ou les rĂ©viser, nous vous proposons de réécouter une sĂ©lection d'Ă©missions des "Chemins de la philosophie" consacrĂ©es Ă la notion de vĂ©ritĂ©. Dans le cadre de l'opĂ©ration Nation Apprenante, en partenariat avec le MinistĂšre de lâEducation nationale et de la Jeunesse, cette prĂ©sentation d'Ă©missions sera suivie d'une prĂ©cision sur le niveau scolaire auquel elle peut faire Ă©cho. Que cela n'empĂȘche pas les plus curieux d'y jeter une oreille... 1. Platon. Vivons-nous dans lâillusion ? 58 min LâallĂ©gorie de la caverne est sans doute le plus connu de tous les textes de la philosophie occidentale. Livre quasi autonome Ă l'intĂ©rieur de La RĂ©publique de Platon, cette parabole, qui fait des hommes ignorants les prisonniers dâune grotte, pose de nombreuses questions toujours ouvertes. Cette Ă©mission fait le point sur un texte fondateur que l'on ne cesse de redĂ©couvrir. 2. Descartes. Comment atteindre la vĂ©ritĂ© ? 4 x 58 min RenĂ© Descartes, l'un des pĂšres de la philosophie moderne, publie en 1637 le Discours de la mĂ©thode qui prĂ©sente avec clartĂ© quatre rĂšgles permettant de parvenir Ă la vĂ©ritĂ©. Comment cet ouvrage nous Ă©claire-t-il sur cette fameuse mĂ©thode cartĂ©sienne ? Quatre Ă©missions consacrĂ©es Ă cet ouvrage fondateur de l'histoire de la philosophie, et aux malentendus auxquels il a aussi donnĂ© lieu. 3. Hume. Le savoir, une croyance devenue habituelle ? 58 min Frappez une boule de billard que se va-t-il se passer ? Va-t-elle heurter les autres ? En ĂȘtes-vous sĂ»r ? De lâhabitude dĂ©coule la croyance⊠Le philosophe Ă©cossais David Hume 1711-1776 remet tout en question systĂ©matiquement, et fait de cette expĂ©rience le socle de sa pensĂ©e "sceptique". 4. Husserl. VĂ©ritĂ© des sciences, vĂ©ritĂ© de lâexpĂ©rience vĂ©cue 58 min La postĂ©ritĂ© dâEdmund Husserl 1859-1938, est immense. Le philosophe autrichien est le fondateur dâune mĂ©thode philosophique sans prĂ©cĂ©dent la phĂ©nomĂ©nologie. Son but ? Retourner aux choses elles-mĂȘmes⊠Mais s'il faut revenir au monde, cela signifie-t-il que nous en sommes "partis" ? 5. Devient-on quelqu'un d'autre quand on ment ? 58 min Le mensonge nâest pas seulement une parole professĂ©e, c'est aussi une sĂ©rie de gestes, dâattitudes, de comportements. Et si, en fonction de notre capacitĂ© Ă maĂźtriser le langage, le mensonge peut demeurer imperceptible, le corps lui, souvent ne ment pas. Mais au fait, mentir est-il forcĂ©ment une mauvaise chose ? 6. Sartre. Sommes-nous tous de mauvaise foi ? 58 min Sommes-nous tous de mauvaise foi ? A cette question, le philosophe Jean-Paul Sartre 1905-1980, rĂ©pondait par l'affirmative, car pour lui, nous sommes prĂ©cisĂ©ment cet ĂȘtre qui n'est pas ce qu'il est, qui ne coĂŻncide pas avec lui-mĂȘme. Au programme des classes de Terminale Et pour aller plus loin... Aristote et Platon. Faut-il prĂ©fĂ©rer lâamitiĂ© Ă la vĂ©ritĂ© ? 58 min Aristote et Platon nâĂ©taient pas Ă proprement "amis" mais ils se sont cĂŽtoyĂ©s au IVe siĂšcle avant et ont fait de lâamitiĂ©, ou de la philia, une notion centrale de leur rĂ©flexion. Cette Ă©mission propose de faire le point sur ce que l'on entend par le mot ami dans lâAntiquitĂ© grecque. Peut-on renoncer Ă lâexigence de vĂ©ritĂ© ? 58 min La notion de post-vĂ©ritĂ© accompagne aujourd'hui tous les discours et alimentent les dĂ©bats. Serait-elle le signe dâune agonie de la notion de vĂ©ritĂ© ou le symptĂŽme de sa perte ? Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
Douterest ce renoncer a la vérité ? CŽest un sujet de philo et si vous aviez des idées pour le plan de la dissertation jŽaimerais avoir vos conseils sinon ca peut serivir a quoi la philo en
La difficultĂ© Ă atteindre la vĂ©ritĂ© peut conduire l'homme Ă douter de sa rĂ©alitĂ©. Faut-il vraiment rechercher la vĂ©ritĂ© ou au contraire trouver une forme de sagesse en y renonçant ? I La vĂ©ritĂ© un idĂ©al inaccessible ? 1 Le scepticisme Si l'on dĂ©finit la vĂ©ritĂ© comme l'adĂ©quation entre le discours et la rĂ©alitĂ©, alors atteindre la vĂ©ritĂ© suppose un moyen de vĂ©rifier si ce que l'on dit correspond bien Ă la rĂ©alitĂ© en soi. Les sceptiques comme Sextus Empiricus considĂšrent que l'homme ne peut pas atteindre la vĂ©ritĂ©, dans la mesure oĂč ni sa raison, ni ses sens ne lui permettent de saisir la rĂ©alitĂ© telle qu'elle est. Cette thĂšse a des implications morales. Ce qui rendrait l'homme malheureux, ce n'est pas le doute mais le fait de croire possĂ©der la vĂ©ritĂ©. Suspendre son jugement permettrait donc Ă l'homme d'ĂȘtre heureux. 2 Les limites du scepticisme Pour Aristote, un scepticisme intĂ©gral conduit Ă l'inaction, car toute action implique une croyance qui la motive, et au silence, car dire quelque chose implique toujours une affirmation. Ainsi, le scepticisme se nie lui-mĂȘme. Il semble donc nĂ©cessaire de ne pas abandonner l'idĂ©al de vĂ©ritĂ©. II La vĂ©ritĂ© une valeur parmi d'autres ? Le terme d'idĂ©al est ambigu, car il dĂ©signe tantĂŽt ce que l'on ne peut pas atteindre, tantĂŽt ce que l'on doit poursuivre. La vĂ©ritĂ© est un idĂ©al en ce qu'il paraĂźt lĂ©gitime de la rechercher. Atteindre la vĂ©ritĂ© est donc un objectif porteur de sens. La vĂ©ritĂ© est ainsi une valeur importante, d'un point de vue individuel et collectif. Mais n'entre-t-elle pas en conflit avec d'autres valeurs importantes ? 1 VĂ©ritĂ© et politique Certes, la vĂ©ritĂ© est une valeur importante en politique on attend des hommes politiques qu'ils disent la vĂ©ritĂ©, des citoyens qu'ils se tiennent informĂ©s de l'actualitĂ©. Mais dans la mesure oĂč l'activitĂ© politique engage des dĂ©cisions quant Ă l'avenir, la politique ne saurait se rĂ©duire Ă une science. C'est pourquoi l'efficacitĂ© d'un discours importe plus que sa vĂ©ritĂ© pour les sophistes. La politique n'est pas la simple mise en Ćuvre d'une vĂ©ritĂ© prĂ©alablement dĂ©gagĂ©e. Elle implique des convictions qui ne sont pas de l'ordre de la connaissance. Pourtant, la constitution d'un espace public implique des dĂ©bats dont l'horizon est toujours la vĂ©ritĂ©. Ainsi, pour Arendt, si la vĂ©ritĂ© n'est pas la seule valeur qui compte en politique, elle revĂȘt nĂ©anmoins une importance considĂ©rable pour distinguer les diffĂ©rentes opinions. Respecter la vĂ©ritĂ© factuelle » est une condition du dĂ©bat. Ă noter Alain insiste sur la nĂ©cessitĂ©, pour les citoyens, de s'interroger sur la vĂ©ritĂ© des discours des diffĂ©rents acteurs publics. Si le citoyen doit obĂ©ir aux pouvoirs, il doit cependant aussi s'en mĂ©fier. 2 VĂ©ritĂ© et bonheur Dans la mesure oĂč la recherche de la vĂ©ritĂ© implique un effort, elle semble s'opposer au bonheur individuel. Pourquoi chercher la vĂ©ritĂ© si celle-ci vient dĂ©ranger mon confort ? En ce sens, l'illusion paraĂźt plus douce que l'effort Ă fournir pour atteindre la vĂ©ritĂ©. Kant montre que la recherche de la vĂ©ritĂ© est aussi un effort d'Ă©mancipation de toutes les tutelles illĂ©gitimes qui prĂ©tendent dicter Ă l'individu sa conduite ou sa pensĂ©e. Il s'agit de sortir d'un Ă©tat de minoritĂ© dont nous sommes nous-mĂȘmes responsables, par paresse ou par lĂąchetĂ©. Ainsi, la vĂ©ritĂ© est un idĂ©al au sens oĂč les hommes doivent sans cesse la chercher pour ĂȘtre vĂ©ritablement libres.
Douterde tout, ce n'est pas renoncer Ă la vĂ©ritĂ©, c'est plutĂŽt vouloir affirmer une vĂ©ritĂ©. La recherche de la vĂ©ritĂ© est une devoir.L'Homme est un ĂȘtre dottĂ© de raison qui ne peut prĂ©fĂ©rĂ© le faux au vrai, les faux semblants Ă la vĂ©ritĂ©.La morale de l'Homme le pousse vers la vĂ©ritĂ©, sa sociĂ©tĂ© en est une preuve car elle est
Celui qui recherche la vĂ©ritĂ©, et câest lĂ lâun des grands enjeux du philosophe, se trouve rapidement devant lâimpossibilitĂ© de la reconnaĂźtre aisĂ©ment lorsquâil la rencontre en effet, celle-ci se dĂ©finit dâaprĂšs Saint Thomas dâAquin comme adĂ©quation entre lâintellect et la chose », entre lâobjet et sa rĂ©alitĂ©. Or la rĂ©alitĂ© dâun objet ne peut dĂ©couler de son observation, celle-ci Ă©tant sujette Ă des nombreuses variations, mises en Ă©vidence par Russel dans ses ProblĂšmes de philosophie. On peut donc se demander sur quels critĂšres sâappuie la vĂ©ritĂ© pour diffĂ©rencier la rĂ©alitĂ© de lâillusion, donc quels sont les procĂ©dĂ©s permettant dâaccĂ©der Ă la vĂ©ritĂ©. En ce sens, le modĂšle mathĂ©matique a imposĂ© la dĂ©monstration comme un moyen privilĂ©giĂ© dâaccĂšs Ă la vĂ©ritĂ©, mais la vĂ©ritĂ© relĂšve-t-elle de ce qui est dĂ©montrable ? En dâautres termes, comment la dĂ©monstration garantit-elle lâobjectivitĂ© et donc la vĂ©ritĂ© de ses conclusions ? Et si tout ce qui est dĂ©montrable est vrai, quâen est-il de ce qui est vrai, est-il nĂ©cessairement dĂ©montrable ? Y a-t-il alors dâautres critĂšres et moyens dâaccĂ©der Ă la vĂ©ritĂ© ? La dĂ©monstration se pose comme un critĂšre dâobjectivitĂ© de ses conclusions, puisquâelle consiste Ă dĂ©duire, Ă partir de prĂ©misses certaines, une conclusion grĂące Ă raisonnement logique, le syllogisme aristotĂ©licien, hĂ©ritĂ© de la gĂ©omĂ©trie. Lâexemple le plus typique de ce raisonnement syllogistique est Tout homme moyen terme est mortel grand terme Or Socrate petit terme est un homme moyen terme Donc Socrate petit terme est mortel grand terme. Dans ce type de raisonnement, le moyen terme est le pivot en effet, de par son inclusion ou son exclusion par rapport aux petit et moyen termes, on peut dĂ©duire lâinclusion ou lâexclusion de ces deux termes entre eux. La nĂ©cessitĂ© dâun raisonnement est donc assurĂ©e par la rigueur logique et rationnelle. En effet, ratio » en latin signifie calcul, et la raison est donc une facultĂ© de calculer des choses en mettant en Ă©vidence les causes et les effets. Etablir des vĂ©ritĂ©s revient donc Ă mettre en avant la cohĂ©rence du raisonnement que chacun peut reproduire en aboutissant aux mĂȘmes rĂ©sultats, si aucune erreur ou prĂ©cipitation nâest commise. La dĂ©monstration rĂ©pond donc Ă une exigence strictement rationnelle, et permet dâaboutir de proche en proche Ă des vĂ©ritĂ©s trĂšs Ă©loignĂ©es des prĂ©misses. De plus, la dĂ©monstration nâobĂ©it quâaux rĂšgles de la raison, sans recourir au particulier la garantie dâuniversalitĂ© rĂ©side dans la mĂ©thode, la conduite ordonnĂ©e des raisons, et dans lâabstraction du sujet, pour ne sâattacher quâĂ la forme du raisonnement et non Ă son contenu. NĂ©cessaires du fait de la rigueur du raisonnement, universelles de par lâusage de la raison pure, la dĂ©monstration garantit lâobjectivitĂ©, et donc la vĂ©ritĂ© des conclusions quâelle Ă©tablit. Descartes, dans son projet de remise en cause de tous les savoirs, nâa Ă©pargnĂ© que la discipline mathĂ©matique, oĂč lâhomme ne peut se tromper, lâobjet de sa rĂ©flexion Ă©tant indĂ©pendant de toute expĂ©rience. Pascal a de son cĂŽtĂ© appelĂ© Ă appliquer le modĂšle gĂ©omĂ©trique, seul garant de lâexcellence, Ă la philosophie, en posant des dĂ©finitions claires et univoques Ă tous les termes de la pensĂ©e pour Ă©viter les risques de confusion ou de jeu volontaire et malhonnĂȘte sur la polysĂ©mie des termes, celui-lĂ mĂȘme dĂ©noncĂ© chez les sophistes par Aristote dans Les RĂ©futations sophistiques. Pour autant, ce systĂšme hypothĂ©tico-dĂ©ductif mathĂ©matique constitue-t-il un modĂšle de vĂ©ritĂ©, quâil faudrait Ă©largir Ă tous les domaines ? Selon GalilĂ©e, dans LâEssayeur, la nature est un grand livre Ă©crit dans la langue mathĂ©matique et ses caractĂšres sont des triangles, des cercles et autres figures gĂ©omĂ©triques, sans le moyen desquelles il est humainement impossible dâen comprendre un mot ». La nature serait donc rĂ©gie par des lois mathĂ©matiques, ce qui expliquerait quâon ne puisse lâĂ©tudier, en physique notamment, sans faire appel Ă des calculs. Pour se rendre maĂźtre de la nature, il faudrait donc la mathĂ©matiser entiĂšrement, et concevoir la science comme une comme un savoir gĂ©nĂ©ral de lâordre des choses qui aurait pour objet lâensemble de la nature. Or si les mathĂ©matiques sont le reflet du monde, les lois de cette discipline sâappliquent Ă tout, et en mathĂ©matiques seul ce qui est dĂ©montrĂ© fait foi. Doit-on par consĂ©quent ne considĂ©rer comme vrai que ce qui est dĂ©montrĂ© ou dĂ©montrable ? La dĂ©monstrabilitĂ© est-elle nĂ©cessaire Ă la vĂ©ritĂ© ? RĂ©duire la vĂ©ritĂ© Ă la dĂ©monstration se heurte Ă une double limite en tant que processus, la dĂ©monstration se base sur des prĂ©supposĂ©s, des prĂ©misses premiĂšres non dĂ©montrĂ©es, et en tant que rĂ©sultat de ce processus, elle reste formelle et ne sâapplique pas Ă tout objet. La dĂ©monstration est un procĂ©dĂ© permettant de conclure la vĂ©ritĂ© dâune proposition Ă partir de prĂ©misses vraies. Mais pour Ă©tablir la vĂ©ritĂ© des ses prĂ©misses, il faudrait Ă leur tour les dĂ©montrer, ce qui nous engagerait dans une rĂ©gression sans fin, chaque prĂ©misse dĂ©montrĂ©e sâappuyant sur des prĂ©misses antĂ©rieures. Aristote, dans Secondes analytiques, appelle Ă admettre ces vĂ©ritĂ©s premiĂšres sans dĂ©monstration, Ă lâimage des mathĂ©matiques et de la gĂ©omĂ©trie euclidienne. Revenons Ă lâexemple mĂȘme des ElĂ©ments dâEuclide ils sâappuient sur des Ă©lĂ©ments non dĂ©montrĂ©s, que lâon peut classer en trois types de principes. Viennent dâabord les dĂ©finitions nominales, telles que un point est ce qui nâa pas de partie », qui posent le sens des termes utilisĂ©s. Suivent les postulats, qui demandent dâaccepter des propositions qui ne sont en fait que des rĂšgles de constructions, telles que tous les angles droits sont Ă©gaux entre eux ». Enfin, les axiomes sont des vĂ©ritĂ©s trop Ă©videntes pour ĂȘtre dĂ©montrĂ©es, du type le tout est plus grand que la partie ». Ce sont de vĂ©ritables intuitions intellectuelles, qui se rĂ©vĂšlent indubitablement et immĂ©diatement vraies Ă un esprit attentif. Une idĂ©e vraie est en ce sens, comme l'Ă©crit Spinoza, Ă elle-mĂȘme son propre critĂšre celui qui l'a sait en mĂȘme temps qu'elle est vraie " la vĂ©ritĂ© est norme d'elle-mĂȘme et du faux ". Ce sont en effet des "notions communes", terme qu'utilisait Euclide pour dĂ©signer les vĂ©ritĂ©s premiĂšres qui s'imposent d'elles-mĂȘmes Ă l'esprit. Ainsi, des propositions comme "deux quantitĂ©s Ă©gales Ă une troisiĂšme sont Ă©gales entre elles" paraissent Ă©videntes ne suffit-il pas de comprendre leur sens pour savoir du mĂȘme coup qu'elles sont vraies ? Ainsi, toute dĂ©monstration, aussi rigoureuse puisse-t-elle ĂȘtre, repose sur une part dâindĂ©montrable. Gödel, plus grand mathĂ©maticien du XXĂšme siĂšcle, a par ailleurs dĂ©montrĂ© quâil existait des propositions vraies dont on ne pourrait jamais dĂ©montrer la vĂ©racitĂ©. Il a créé un modĂšle formel de lâarithmĂ©tique, et a cherchĂ© Ă prouver sa complĂ©tude, Ă savoir son caractĂšre entiĂšrement dĂ©montrĂ©. Or pour le valider il sâest trouvĂ© contraint de le considĂ©rer consistant, donc dâinclure le principe de non-contradiction, qui nâest pas dĂ©montrĂ©. La dĂ©monstration ne peut donc pas sâauto-lĂ©gitimer, puisquâelle-mĂȘme nâobĂ©it pas Ă ses propres rĂšgles. Dâautres mathĂ©maticiens, au XIXĂšme siĂšcle, ont eux mis en avant le caractĂšre purement formel de la dĂ©monstration. Ainsi, deux dâentre eux créÚrent des modĂšles gĂ©omĂ©triques cohĂ©rents en modifiant le 5Ăšme postulat dâEuclide, qui prĂ©tend que par un point extĂ©rieur Ă une droite ne passe quâune parallĂšle Ă cette droite. Lobatchevski dâabord le remplace par "Par un point situĂ© en dehors d'une droite donnĂ©e, il passe une infinitĂ© de droites parallĂšles Ă la droite donnĂ©e", et crĂ©e ainsi un systĂšme oĂč le monde nâest pas ramenĂ© Ă un plan mais Ă une pseudo-sphĂšre. Ensuite, Riemann pose comme 2Ăšme postulat "Une droite limitĂ©e ne peut ĂȘtre Ă©tendue indĂ©finiment pour former une droite de longueur infinie" et comme cinquiĂšme "Par un point situĂ© en dehors d'une droite donnĂ©e, on ne peut mener aucune parallĂšle Ă cette droite donnĂ©e". Le monde de la gĂ©omĂ©trie riemannienne est comme une sphĂšre, et une ligne droite y est pareille Ă l'arc d'un grand cercle. Ces deux modĂšles sont parfaitement cohĂ©rents permettent de mener des dĂ©monstrations, et dans le cas de la gĂ©omĂ©trie riemannienne trouve mĂȘme des applications au champ gravitationnel chez Einstein. Câest ainsi que la somme des angles dâun triangle, strictement Ă©gale a 180° en gĂ©omĂ©trie euclidienne, est supĂ©rieure Ă cette somme chez lâun Lobatchevski et infĂ©rieure chez lâautre Riemann. La vĂ©ritĂ© est-elle alors relative un systĂšme arbitrairement choisi ? Ne serait-ce alors pas une nĂ©gation de la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme, en tant que valeur et quâabsolu ? En rĂ©alitĂ©, les mathĂ©matiques sont indiffĂ©rentes aux objets dont elles parlent, mais sâattachent uniquement aux rapports entre eux, ce que Russel exprime lorsquâil dit des mathĂ©matiques quâelles sont la seule science oĂč on lâon ne sait pas si ce que lâont dit est vrai ». En effet, la dĂ©monstration Ă©tablit des rapports cohĂ©rents entre les propositions au sein dâun systĂšme préétabli, et de ce fait ne consiste paradoxalement pas Ă dĂ©terminer la vĂ©ritĂ©, mais la validitĂ© dâun raisonnement. La vĂ©ritĂ© Ă©tablie par dĂ©monstration est par consĂ©quent purement formelle un raisonnement peut ĂȘtre logiquement vrai mais matĂ©riellement faux. Faut-il alors renoncer Ă lâidĂ©al dĂ©monstratif ? Vu ses limites, la dĂ©monstration ne peut plus prĂ©tendre au statut de seule garante de la vĂ©ritĂ©. Il faut donc trouver dâautre critĂšres constitutifs de la vĂ©ritĂ©, et permettant de lâĂ©tablir. Deux grandes tendances sâopposent et se partagent le domaine de la connaissance non dĂ©monstrative la connaissance intellectuelle pure et intuitive, et lâempirisme. Dans la premiĂšre catĂ©gorie, on retrouve les dĂ©finitions nominales, qui ne sont rien dâautres que des conventions visant Ă attribuer un nom Ă chaque chose. Cependant, chacune de ces dĂ©finitions nâen reste pas moins vraie, de mĂȘme quâil en est pour les dĂ©finitions de choses, qui listent des jugements analytiques essentiels, c'est Ă dire inhĂ©rents Ă lâobjet et constitutifs de son essence, de ce quâil est, de sorte que si lâun de ces attributs est retirĂ© Ă la dĂ©finition, la reprĂ©sentation mentale de lâobjet devient impossible. Cependant, ce type de vĂ©ritĂ© ne fait aucunement avancer la connaissance elles sont un point de dĂ©part pour toute dĂ©monstration ou approche thĂ©orique et non pas un rĂ©sultat. Câest dâailleurs le cas des axiomes en mathĂ©matiques, qui fixent des connaissances pour permettre la dĂ©couverte, mais ne sont pas des dĂ©couvertes elles-mĂȘmes. Un deuxiĂšme type de vĂ©ritĂ© intuitive sâimpose au XVIIĂšme siĂšcle dâaprĂšs le Cogito ergo sum » cartĂ©sien. Cette phrase, qui conclut avec une seule prĂ©misse, nâa rien dâune dĂ©monstration en fait, Descartes, lors de sa dĂ©marche de doute, est parvenu Ă cette premiĂšre vĂ©ritĂ© "Je pense donc je suis". Il est impossible de remettre en cause cette vĂ©ritĂ© car plus j'essaie d'en douter, plus je la confirme; elle est donc indubitable. LâĂ©vidence absolue de cette phrase devient alors un modĂšle auquel lâon peut comparer dâautres connaissances, et permet lâadoption de lâĂ©vidence comme un critĂšre de vĂ©ritĂ©. Pour Descartes, seules les idĂ©es qui s'imposent Ă l'esprit comme Ă©videntes doivent ĂȘtre tenues pour vraies. En ce sens, il dit " ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse Ă©videmment ĂȘtre telle c'est-Ă -dire d'Ă©viter la prĂ©cipitation et la prĂ©vention et ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se prĂ©senterait si clairement et si distinctement Ă mon esprit que je n'eusse aucune occasion de la mettre en doute". Discours de la mĂ©thode, Seconde partie. Attention tout de mĂȘme Ă ne pas se mĂ©prendre sur lâĂ©vidence dont il sâagit ici, celle-ci nâest pas "premiĂšre", on ne l'Ă©prouve pas en prĂ©sence de ce qui s'imposerait Ă premiĂšre vue. Elle n'est pas le point de dĂ©part, mais lâaboutissement dâune dĂ©marche visant Ă Ă©liminer toute possibilitĂ© d'erreur. Câest l'indĂ©niable, lâĂ©vidence qui a rĂ©sistĂ© Ă lâĂ©preuve du doute dont on garantit la vĂ©ritĂ©. Cependant, aussi sĂ©duisant soit-il, le critĂšre de l'Ă©vidence est-il suffisant ? L'Ă©vidence n'est-elle pas quelquefois trompeuse ? Russel, dans ses ProblĂšmes de philosophie montre trĂšs clairement les limites de lâĂ©vidence, du moins dans le cadre de lâobservation directe. Il parvient Ă remettre en doute la forme, la couleur et mĂȘme lâexistence mĂȘme dâune table dont les caractĂ©ristiques extĂ©rieures varient inexorablement selon les conditions dâobservation. Cependant, sâil remet en cause lâimmĂ©diatetĂ© du jugement, qui ne dĂ©coule pas directement de lâobservation mais est en rĂ©alitĂ© le rĂ©sultat dâune opĂ©ration intellectuelle, celui-ci encourage Ă dĂ©passer lâexpĂ©rience en elle-mĂȘme pour trouver la vĂ©ritĂ©, et donc de traiter les informations issues de lâexpĂ©rience pour arriver Ă des thĂ©ories vraies, du moins en sciences. La dĂ©marche inductive scientifique prĂ©tend Ă la vĂ©ritĂ© car elle utilise un procĂ©dĂ© codifiĂ© et oĂč les rĂ©sultats, Ă savoir les thĂ©ories sont vĂ©rifiĂ©es par lâexpĂ©rience avant dâĂȘtre admises. En physique par exemple, Einstein explicite clairement la dĂ©marche dans lâEvolution des idĂ©es en physique elle commence par une observation, que lâon amplifie et que lâon caricature, afin dâobtenir une expĂ©rience idĂ©alisĂ©e Ă laquelle on retire tous les Ă©lĂ©ments inessentiels. Lâobservation dâune corrĂ©lation entre deux Ă©vĂšnements qui se reproduit Ă mesure que lâon reproduit lâexpĂ©rience permet de gĂ©nĂ©raliser, puis de retourner Ă lâexpĂ©rimentation pour cette fois valider la thĂ©orie. Câest ainsi que lon permet la prĂ©diction », et donc le caractĂšre a priori de certains jugement synthĂ©tiques au sens Kantien du terme. Ainsi lâexpĂ©rience sensible aboutit-elle Ă des vĂ©ritĂ©s de fait, apportĂ©es par le monde sensible. Dans la mĂȘme catĂ©gorie, on peut mettre la preuve directe lorsque Newton dĂ©compose la lumiĂšre blanche puis le recompose avec ses prismes, nul ne peut mettre en doute lâexistence dâun spectre de la lumiĂšre. Si lâon revient Ă la mise ne place des thĂ©ories scientifiques, on se rend cependant rapidement compte quâune thĂ©orie qui est considĂ©rĂ©e comme vraie pendant une pĂ©riode donnĂ©e peut-ĂȘtre falsifiĂ©e » pour laisser place Ă une nouvelle thĂ©orie, offrant une prĂ©cision supĂ©rieure. Russel, dans Science et religion parle de vĂ©ritĂ© technique, par opposition Ă une vĂ©ritĂ© absolue que seule la religion prĂ©tend dĂ©tenir, tandis quâEinstein et Infeld considĂšrent la vĂ©ritĂ© comme Ă©tant une limite idĂ©ale », que lâhomme jamais ne pourra atteindre. Ainsi, pour James, grande figure du pragmatisme, le vrai est ce qui se vĂ©rifie la vĂ©ritĂ© se confond avec la vĂ©rification. De plus, malgrĂ© les avancĂ©es techniques, nous nâavons jamais accĂšs Ă "rĂ©alitĂ© absolue", c'est-Ă -dire Ă la totalitĂ© du rĂ©el. Nous ne connaissons qu'une partie du rĂ©el, celle que nos instruments actuels nous permettent dâĂ©valuer. C'est pourquoi ce qui constitue "notre" rĂ©alitĂ© n'est qu'une rĂ©alitĂ© relative et les vĂ©ritĂ©s qui en dĂ©coulent sont elles aussi relatives. En dĂ©finitive, il semblerait que si sans lâombre dâun doute, ce qui est dĂ©montrĂ©, du moins dans un systĂšme donnĂ©, est vrai, la rĂ©ciproque est fausse quelque soit le systĂšme, il existe des vĂ©ritĂ©s indĂ©montrables, câest lâincomplĂ©tude. De plus, que la dĂ©monstration elle-mĂȘme prĂ©sente des limites, Ă©tant basĂ©e sur de lâindĂ©montrable, et restant purement formelle. Pour autant, les vĂ©ritĂ©s non dĂ©monstratives, trouvĂ©s par le biais de lâintellect pur ou par lâusage de lâexpĂ©rience restent trompeuses et ne font finalement que tendre vers un idĂ©al de vĂ©ritĂ©. Faut-il alors renoncer Ă la vĂ©ritĂ© absolue et ne rĂ©pondre quâĂ des besoins pragmatiques et pratiques ? Si la vĂ©ritĂ© est relative, en risque-t-on pas alors de confondre croyance et vĂ©ritĂ© ?
Lenégationniste doute pour refuser la vérité et non pas pour la chercher. Dans le cas présent on peut donc dire que douter c'est renoncer à la vérité. Douter est à l'origine un acte pour partir à la recherche de la vérité, mais il est impossible de savoir avec exactitude si on l'a trouvée. De plus à trop douter on se retrouve
Faut-il toujours dire la vĂ©ritĂ© Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© ou le mensonge et la tromperie sont monnaies courantes. DĂšs lors faut-il dire la vĂ©ritĂ© ? OuprĂ©fĂ©rĂ© dire un petit mensonge afin de ne pas blesser nos proches. Il est trĂšs important de dire la vĂ©ritĂ© dans la plus- part des cas car bien souvent raconter desmensonges amĂšne souvent son lot de problĂšmes avec. Par exemple un jeune homme dâune quinzaine dâannĂ©es raconta Ă ces parents quâil allait dormir chez un de ces amisalors quâen rĂ©alitĂ© il ce rendais chez sa copine. Malheureusement il oublia dâen informer son frĂšre qui part mĂ©garde raconta le s chez sa copine Par contre de temps rattraper des situatio famille quir or2 Sni* to View Swipe to Wew next page quâil est allĂ©dormir ge peu bien exemple ce pĂšre de quiraconta Ă sa femme que sa nouvelle collĂšgue de travail nâĂ©tait pas trĂšs jolie alors quâen rĂ©alitĂ© elle est superbe tout ça pour ne pas rendre sa femme soucieuse etjalouse, bien que le mari ne tentera jamals de coucher avec sa nouvelle collĂšgue. Dâautres part je pense que les mensonges peuvent avoir des onsĂ©quences dĂ©sastreusesur les relations avec ces proches. Par exemple ce pĂšre de famille qui raconte Ă sa femme quâil travaille tard 2 soirs par semaine alors quâil se rend chez samaitresse afin de commettre un adultĂšre. Le jour ou sa femme la appris elle lâas quitter sur le champ et Ă demander la garde des enfants. Je pense que dire lavĂ©ritĂ© reste une chose trĂšs importante dans la vie mais que quelques fois des petits mensonges peuvent Ă©viter bien des problĂšmes ou arranger des situations
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douter est ce renoncer à la vérité