L'octroi des pensions et prestations de l'établissement national des invalides de la marine aux ayants droit de marins disparus en mer n'est pas subordonné à la constatation judiciaire du décÚs du disparu. Les demandes de pensions et de prestations sur la caisse générale de prévoyance et de pensions sur la caisse de retraites des marins sont instruites soit à
Paradoxalement, plus les animaux marins sont grands et plus ils sont menacĂ©s. Dans cette extinction accĂ©lĂ©rĂ©e des espĂšces marines, l’Homme a bien entendu un rĂŽle tristement important Ă  jouer. La pĂȘche intensive est directement remise en cause. L’effet est bien plus important que ce que l’on pourrait croire non seulement des quantitĂ©s impressionnantes d’animaux marins sont tuĂ©s, mais en plus de cela tout l’écosystĂšme est modifiĂ© Ă  cause de la surpĂȘche de certaines espĂšces. Disparition des animaux marins
 Et terrestresCe constat alarmant ne se limite pas aux animaux marins sur terre il en est de mĂȘme, les animaux disparaissent bien plus rapidement que le rythme naturel de d’extinction des espĂšces. La cause est cependant diffĂ©rente sur terre, c’est la destruction des habitats naturels et notamment des zones forestiĂšres qui cause le plus souvent la disparition de certains animaux tandis qu’en mer, la pĂȘche intensive est gĂ©nĂ©ralement la cause principale. Sur terre ou en mer, nous pouvons dĂ©sormais bel et bien parler d’une extinction de masse. Contrairement aux prĂ©cĂ©dentes, ici, seules certaines espĂšces sont vouĂ©es Ă  disparaĂźtre dans un futur proche, soit parce que leur milieu naturel est mis en danger, soit parce que l’Homme les chasse. Nous allons donc assister Ă  un phĂ©nomĂšne nouveau, une modification significative des Ă©cosystĂšmes terrestres et marins dont les consĂ©quences sont difficiles Ă  prĂ©voir. Nous ne pouvons pas raisonner en prenant en compte les espĂšces indĂ©pendamment les unes des autres dans des milieux naturels oĂč tous les organismes vivants sont Ă©troitement liĂ©s. Quelles sont les espĂšces d’animaux marins les plus menacĂ©es actuellement ?Voici une liste non exhaustive des diffĂ©rentes espĂšces marines considĂ©rĂ©es aujourd’hui comme Ă©tant en voie d’extinction. Une classification qui a le mĂ©rite de faire prendre conscience des animaux marins le plus en danger afin de mettre en place, espĂ©rons-le, des programmes de protection thon rougeTrĂšs apprĂ©ciĂ© pour sa chaire, le thon rouge est dĂ©sormais menacĂ©. C’est essentiellement la pĂȘche intensive qui met en danger cette espĂšce. Des mesures ont Ă©tĂ© prises et des quotas de pĂȘche ont Ă©tĂ© imposĂ©s, mais malheureusement les rĂšgles dans ce domaine sont rarement baleine bleueIl s’agit de l’animal le plus imposant que l’on puisse trouver sur la planĂšte jusqu’à 170 tonnes pour les plus gros spĂ©cimens, et il est lui aussi menacĂ©. Deux problĂšmes se conjuguent et amĂšnent l’espĂšce vers sa fin la chasse Ă  la baleine bleue qui a longtemps Ă©tĂ© intensive avant d’ĂȘtre interdite mais qui est encore pratiquĂ©e malgrĂ© tout et la destruction du milieu marin dans lequel elle tortue Ă  Ă©caillesRecherchĂ©e Ă  cause de sa carapace qui est utilisĂ©e comme Ă©lĂ©ment de dĂ©coration, la tortue Ă  Ă©caille est l’une des espĂšces d’animaux marins les plus menacĂ©es. Ce commerce a Ă©tĂ© interdit mais il reste nĂ©anmoins trĂšs actif. Hormis l’Homme, elle n’a que peu de tortue luthLa plus grande de toutes les tortues est Ă©galement menacĂ©e d’extinction. Le plus grand spĂ©cimen observĂ© atteignait presque une tonne ! Il s’agit de l’une des espĂšces de tortues marines les plus anciennes. Le braconnage et la pĂȘche sont responsables de son extinction, en plus de la destruction de son habitat naturel pollution des fonds marins et constructions qui se multiplient sur les marsouin du PacifiqueIl ne subsiste qu’une soixantaine de marsouins du Pacifique Ă  l’heure actuelle, un chiffre alarmant qui est le signe d’une disparition imminente de l’espĂšce si rien n’est fait. Il s’agit lĂ  d’une victime collatĂ©rale de la pĂȘche intensive s’il n’est pas directement convoitĂ©, il est souvent pris par accident dans les filets des pĂȘcheurs.
Lavantage c'est qu'avec la liste des marins disparus, on peut retrouver dans les registres, si un service religieux a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©, des traces de la disparitions d'un marin. 4/12 Le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, lors de l'hommage national pour les marins de "La Minerve" Ă  Toulon, en fĂ©vrier 1968. © GĂ©rard Wurtz / Paris Match 5/12 “Une tragĂ©die inexpliquĂ©e, la "Minerve" disparaĂźt en merLe 27 janvier [1968] un sous-marin français de 700 tonnes, la Minerve » au cours d'un exercice de plongĂ©e, ci-dessous disparaĂźt au large de Toulon avec 52 hommes Ă  bord. ... MalgrĂ© des mois de recherches continuelles, l'Ă©pave n'a pas Ă©tĂ© retrouvĂ©e, la mer garde son secret. Comme la disparition du submersible israĂ©lien Dakar», et comme l'explosion en vol de la Caravelle Ajaccio-Nice, le 11 septembre, la tragĂ©die de la Minerve » reste Match n°1026, 4 janvier 1969 © Pierre Vals / Paris Match 6/12 “Adieu Ă  ceux de l’EurydiceL'Eurydice - photographiĂ© Ă  Toulon le jour oĂč le gĂ©nĂ©ral de Gaulle embarqua Ă  son bord pour rendre hommage aux disparus du Minerve’”.Couverture du Paris Match n°1088, 14 mars 1970 © Paris Match 7/12 “Sur la jetĂ©e de Saint-Tropez. Au soleil couchant, un officier de la marine marchande, Jean-Pierre Martel, flĂąne le mardi 3 mars, une camĂ©ra Ă  la main. Il est 17h30. Un sous-marin venu de Toulon est au mouillage. Sur le pont, l'Ă©quipage s'affaire. La plus belle photo de la journĂ©e. Et la derniĂšre de I' Eurydice ». Le lendemain, le sous-marin appareille. A 7 h 13, dernier contact radio avec un BrĂ©guet Atlantic Ă  4 nautiques 7,4 km au sud du cap Camarat. Puis le silence. A 15 heures, sur la mer, une tache de gas-oil, des dĂ©bris, une fiche plastifiĂ©e au nom de I'Eurydice. Le sous-marin est perdu corps et biens.” De nos envoyĂ©s spĂ©ciaux Jean Mezerette / Jean-Claude Damamme Photos AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1088, 14 mars 1970 © Paris Match 8/12 “Tous ceux de la derniĂšre avaient presque tous vingt ans. la plupart Ă©taient fiancĂ©s. Parmi les cinquante-sept victimes de I'Eurydice, il y avait quatorze hommes mariĂ©s, dont onze pĂšres de famille. Ils laissent vingt orphelins. De nos envoyĂ©s spĂ©ciaux Jean Mezerette / Jean-Claude Damamme Photos AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1088, 14 mars 1970 © Paris Match 9/12 “Les recherches sont abandonnĂ©es. Chacune pleure celui qu'elle aimeL'immensitĂ© a gardĂ© son secret. Jour et nuit, bĂątiments de guerre Ă©quipĂ©s de sonars, navires de commerce, hĂ©licoptĂšres, avions Neptune ont quadrillĂ© la mer. En vain. L'Ă©pave disloquĂ©e gĂźt par 1 500 mĂštres. C'est la quatriĂšme fois, depuis 1946. qu'un sous-marin disparaĂźt dans la rĂ©gion de Toulon. Dans la ville des marins, toujours deux par deux — officiers pour les officiers, quartiers-maĂźtres pour les quartiers maĂźtres, matelots pour les matelots — sont allĂ©s sonner aux portes. En les voyant, les femmes ont compris.” De nos envoyĂ©s spĂ©ciaux Jean Mezerette / Jean-Claude Damamme Photos AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1088, 14 mars 1970 © Paris Match De nos envoyĂ©s spĂ©ciaux Jean Mezerette / Jean-Claude Damamme Photos AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1088, 14 mars 1970" data-slide-index="10" id="259518"> 10/12 "Ceux des torpilles avaient fĂȘtĂ© le Jour de l'An Ă  bordLa veille du Nouvel An, ils trinquaient joyeusement dans la salle des torpilles. Au premier rang sur la photo, les quartiers-maĂźtres Capua, Simiand, Franzina, les matelots BĂ©ranger et Borca, Ă  l'arriĂšre-plan les quartiers-maĂźtres Bourcheix et Reichardt. Ils ont disparu le mercredi Ă  7 h 28 l'heure oĂč les sismographes d'un laboratoire de gĂ©ophysique ont enregistrĂ© une explosion en mer. C'est la seule certitude que l'on ait sur la catastrophe de I'Eurydice. Pour le reste, les experts Ă©tudient systĂ©matiquement toutes les hypothĂšses erreur d'un opĂ©rateur, dĂ©faillance de la barre de direction, collision avec un navire de surface. L'emplacement Ă©tant Ă  peu prĂšs circonscrit, on espĂšre repĂ©rer l'Ă©pave et la photographier. Un seul miraculĂ© parmi ceux des torpilles le quartier-maĂźtre Reichardt en haut Ă  droite qui tend son verre au photographe. Il n'a pas embarquĂ©. Il Ă©tait en photo du GĂ©nĂ©ral de Gaulle est restĂ©e dans le sous-marin englouti. AprĂšs la perte du Minerve’, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avait tenu Ă  embarquer Ă  bord du sous-marin Eurydice’ qui avait plongĂ© sur les lieux de la disparition. Il avait laissĂ© cette photographie dĂ©dicacĂ©e." De nos envoyĂ©s spĂ©ciaux Jean Mezerette / Jean-Claude Damamme Photos AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1088, 14 mars 1970 © Paris Match 11/12 “La France et ses marins ont rendu hommage aux disparus de l'EurydiceIl est 14 h 30 Ă  la base sous-marine de Toulon. La Marine nationale rend un dernier hommage aux disparus de l'Eurydice. Jacques Chaban Delmas et Michel DebrĂ© reprĂ©sentent le gouvernement Mme Georges Pompidou, vĂȘtue presque totalement de noir, le prĂ©sident de la RĂ©publique. Les pavillons sont en berne, les Ă©quipages de la flotte au garde-Ă -vous. AprĂšs la citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e et l'allocution du Premier ministre. Mme Pompidou se mĂȘle aux familles des disparus elle n'est plus la prĂ©sidente mais une femme parmi les femmes. Une heure plus tard, sur la place d'Armes battue par le vent et la pluie, plusieurs milliers de Toulonnais s'associent aux cĂ©rĂ©monies religieuses cĂ©lĂ©brĂ©es par Mgr Barthe et le pasteur de Tienda. A l'issue des offices, unie dans la mĂȘme Ă©motion, la foule chante Ce n'est qu'un au revoir mes frĂšres
’”Reportage Jean-Claude Damamme / AndrĂ© Lefebvre / Pierre Domenech / Robert FoglianniParis Match n°1089, 21 mars 1970 © Paris Match 12/12 Les larmes des familles, lors de l'hommage national aux 57 disparus du sous-marin '"Eurydice", le 10 mars 1970. © AndrĂ© Lefebvre / Paris Match Cinquante ans aprĂšs, pourrait-on enfin Ă©claircir le drame de la Minerve ? Le sous-marin français, disparu en 1968 avec 52 hommes Ă  bord, a Ă©tĂ© retrouvĂ©e au large de Toulon, a annoncĂ© lundi la ministre des ArmĂ©es Florence Parly. L'Ă©pave a Ă©tĂ© localisĂ©e Ă  45 kilomĂštres de Toulon, Ă  mĂštres de profondeur, par le navire amĂ©ricain Seabed Constructor, arrivĂ© mardi dernier pour participer aux recherches, et dont les drones ont apportĂ© la confirmation visuelle de l'emplacement de la Minerve, a prĂ©cisĂ© Ă  l'AFP un haut gradĂ© de la Marine nationale. Le 27 janvier 1968, le sous-marin, en exercice au large de Toulon avec 52 hommes Ă  bord, coule en 4 minutes seulement. MalgrĂ© les opĂ©rations de secours aussitĂŽt entreprises, et notamment l'intervention du commandant Jacques-Yves Cousteau Ă  bord de sa "soucoupe plongeante", un mini-sous-marin, l'Ă©pave ne sera jamais localisĂ©e. En octobre dernier, des familles de disparus de la Minerve avaient lancĂ© un appel pour que soient reprises les recherches de l'Ă©pave, afin de "savoir oĂč reposent ceux qui ont donnĂ© leur vie pour leur pays" et pour "permettre d’achever un long travail de deuil qui, pour certains, n’a jamais pu se faire". La suite aprĂšs cette publicitĂ© DĂ©couvrez RĂ©tro Match, l'actualitĂ© Ă  travers les archives de Match... La suite aprĂšs cette publicitĂ© De multiples causes ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©es pour expliquer l'accident une avarie des deux barres arriĂšre, une collision avec un bateau, l'explosion d'un missile, d'une torpille ou un accident du tube d'aĂ©ration... Pour le fils du commandant du sous-marin disparu, HervĂ© Fauve, l'hypothĂšse la plus vraisemblable est celle d'un accident du tube d'aĂ©ration, qui, dĂ©fectueux, aurait laissĂ© l'eau de mer envahir le vaisseau. En 1968, Paris Match avait publiĂ© l’interview de l'ancien commandant du “Minerve”, s'interrogeant sur les raisons de cette disparition. Deux aprĂšs le drame de la Minerve, les sous-mariniers français avaient une nouvelle fois Ă©tĂ© meurtris. Le mercredi 4 mars 1970, l'Eurydice coulait au large de Saint-Tropez. À 7 h 28, les sismographes d'un laboratoire de gĂ©ophysique ont enregistrĂ© une explosion en mer. Si l’épave a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e, les causes, lĂ  encore, n’ont pas Ă©tĂ© clairement dĂ©terminĂ©es Ă  ce jour. L'Eurydice avait fait la Une de Paris Match n°1088, datĂ© du 14 mars 1970. La photographie publiĂ©e montrait le sous-marin, sur lequel le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avait embarquĂ© pour rendre hommage aux disparus du Minerve’”, deux ans plus tĂŽt. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Voici l’interview de l'ancien commandant de la “Minerve” s'interrogeant sur les raisons de cette disparition, publiĂ©e dans Paris Match au lendemain du drame, en 1968
 Paris Match n°983, 10 fĂ©vrier 1968 L'agonie de la Minerve » Philippe Bouillot commandait encore le sous-marin dix jours avant sa disparition. Il explique comment le drame a pu se produire. Un marin, un vrai, la peau tannĂ©e, le regard pur Philippe Bouillot, 33 ans et demi. Pendant 22 mois il a commandĂ© la Minerve », il a cĂ©dĂ© sa place le 17 janvier dernier au commandant Fauve, il ne fait pas de sentiment, Ă  dix jours prĂšs il y Ă©tait lui aussi. Dimanche dernier, alors qu'il se trouve au centre de repos des sous-mariniers Ă  La Condamine, la base de Toulon l'appelle La Minerve » n'est pas rentrĂ©e hier soir, venez, nous allons sans doute avoir besoin de vous. » Paris Match. Qu'avait-il pu se passer? Philippe Bouillot. Au dĂ©but, j'Ă©tais dans le bleu ». N'Ă©tant pas Ă  Toulon, je ne pouvais pas imaginer grand chose. Je me suis dit en un Ă©clair si ça s'est passĂ© en eau profonde, ça s'est passĂ© trĂšs rapidement. C'est simple. S'il y a eu voie d'eau, il y a eu deux possibilitĂ©s 1 La voie d'eau est petite. Ils ont chassĂ© au ballast pour faire remonter le sous-marin Ă  la surface mais on l'aurait dĂ©jĂ  retrouvĂ©. 2 La voie d'eau est importante, la coque Ă©paisse s'est remplie d'eau Ă  500 m de toute façon la pression extĂ©rieure de l'eau sur la coque du sous-marin est trop forte, le sous-marin qui atteint cette cĂŽte s'Ă©crase » implose et le sous-marin a coulĂ© comme une pierre au fond de la mer. C'est en arrivant Ă  Toulon que j'ai appris que le secteur de la Minerve » Ă©tait le secteur 65. LĂ , les fonds sont de 1 500 Ă  2 000 m. Comment pouvait-il y avoir une voie d'eau ? Je ne pouvais pas comprendre. Je connaissais la Minerve » parfaitement bien, elle Ă©tait en excellent Ă©tat 10 000 heures de plongĂ©e depuis son lancement Ă  Nantes en 1961, des rĂ©visions pendant neuf mois tous les trois ans. Elle Ă©tait sortie de sa derniĂšre rĂ©vision le 1er avril 1967. En deux ans de commandement, pas une histoire. La faute d'un homme ? Je les connaissais tous, les six officiers, les 18 officiers mariniers, les 28 hommes d'Ă©quipage. Tous des volontaires, mĂȘme le seul appelĂ© » du navire qui avait choisi de servir dans les sous-marins. Au fond, on mĂšne une vie compacte, resserrĂ©e. L'officier est exigeant mais l'Ă©quipage obĂ©it au doigt et Ă  l'Ɠil. Comment penser alors que l'un d'eux eĂ»t pu commettre une faute grave, quand chacun sait que tous les gestes comptent et que les hommes, aprĂšs les manƓuvres, passent des heures Ă  vĂ©rifier que tout est en Ă©tat ? Et puis, si la dĂ©faillance d'un sous-marinier est grave, elle n'est pas fatale. La mĂ©canique est Ă  toute Ă©preuve. Tous les appareils relatifs Ă  la sĂ©curitĂ© sont en double. Alors que penser ? Je voyais une Ă©ventualitĂ© que la Minerve » eĂ»t Ă©tĂ© abordĂ©e Ă  l'immersion pĂ©riscopique par un bateau de surface. Dans un sous-marin, il y a effectivement un moment dĂ©licat la reprise vue, quand il passe de l'immersion profonde Ă  l'immersion pĂ©riscopique. Toutes sortes de dispositifs permettent d'Ă©couter les bateaux de surface deux sonars, deux tĂ©lĂ©phones sous-marins. Mais, dans certains cas, le mauvais temps peut gĂȘner l'Ă©coute. Or, ce jour-lĂ , il faisait trĂšs mauvais temps. Pour l'instant, aucun cargo n'a signalĂ© de choc anormal dans la journĂ©e du 26 janvier. Mais il n'est pas impensable que, puisqu'il faisait trĂšs mauvais, s'il y a eu choc, le bateau ne l'ait pas perçu. Mais est-ce cela ? L'accident aurait pu se produire en dehors du secteur 65. A la suite d'une panne de giro ? Ça me paraĂźt trĂšs improbable en vingt-deux mois, je n'ai jamais constatĂ© de dĂ©rĂšglement, ni mĂȘme un coefficient d'erreur apprĂ©ciable. De toute façon, un giro ne se dĂ©rĂšgle pas brutalement. Ils s'en seraient aperçus la Minerve » avait naviguĂ© jusqu'Ă  2 heures du matin en vue des cĂŽtes et connaissait sa position parfaitement. Mais, puisque l'on ne sait rien, on peut tout envisager
 Que se serait-il passĂ© si la Minerve » s'Ă©tait Ă©chouĂ©e sans voie d'eau ? Il est impensable qu'Ă©tant donnĂ© les moyens mis en Ɠuvre on ne les ait pas retrouvĂ©s rapidement ; ils se seraient manifestĂ©s par des bruits, - des fusĂ©es, des appels tĂ©lĂ©phoniques. Ils avaient tout ce qu'il fallait Ă  bord. Jusqu'Ă  quand pouvait-on espĂ©rer ? En tant que sous-marinier, j'ai eu rapidement la conviction que tout Ă©tait perdu, mais, au fond de moi, j'ai gardĂ© possible une lueur d'espoir. Ce n'est que lundi soir, voyant tout le temps Ă©coulĂ© sans nouvelles, que j'ai vraiment dĂ©sespĂ©rĂ©.
Courrier départ (1940-1944) ; correspondance concernant les marins disparus en mer (1966-1967)." Fechas. 1940-1967 Détail du contenu; Ouvrir/Fermer SHDMR_REP_5P_QUARTIER-DE-L-ILE-D-YEU. Quartier de l'Ile d'Yeu. Correspondance. , 1806. Courrier départ. Courrier arrivée. Ordres et circulaires. Cahiers de décisions
Par Cathy LafonPubliĂ© le 04/03/2020 Ă  17h48Mis Ă  jour le 27/01/2021 Ă  17h15 VIDEOS - Le 4 mars 1970, deux ans aprĂšs la Minerve, l'Eurydice, un sous-marin du mĂȘme type, sombre en MĂ©diterranĂ©e, avec cinquante-sept hommes Ă  bord. Le lendemain, ce drame fait la une de "Sud Ouest" . Ce mercredi 4 mars 1970, l'Eurydice S 644 est engagĂ© en MĂ©diterranĂ©e, au large de Saint-Tropez Var, dans un Casex AĂ©ro, manƓuvre consistant, pour le sous-marin, Ă  Ă©chapper au radar d'un avion survolant la zone de navigation et de plongĂ©e. Un simple exercice qui vire au drameDeux heures aprĂšs un contact avec le bĂątiment, alors en immersion pĂ©riscopique, l'aĂ©ronef – un Breguet Atlantic – signale Ă  sa base de NĂźmes l'inquiĂ©tant silence radio du submersible. La une de Sud Ouest, le 5 mars 1970. Archives Sud Ouest L'alerte est donnĂ©eLes autoritĂ©s maritimes sont informĂ©es. Un imposant dispositif de recherches est diligentĂ© au large de Saint-Tropez, au sud-est du cap Camarat. DĂ©pĂȘchĂ©s pour scruter ce coin de MĂ©diterranĂ©e, deux avions de patrouille maritime Breguet "Atlantic", les escorteurs "Surcouf", "DuperrĂ©", "Le Picard", "Le VendĂ©en", "Le Brestois", "L'Alerte", six dragueurs, les bĂątiments de soutien "Arago" et "Jean Charcot", les sous-marins "DaphnĂ©" et "Doris", quatre dragueurs italiens et tous les bĂątiments de la direction du port de Toulon disponibles, vont entreprendre les premiĂšres recherches.>>> Retrouvez toutes nos archives sur le naufrage de l'Eurydice dans notre moteur de recherche Disparu corps et biensLa gabare Fourmi dĂ©couvre une tache de gasoil et divers dĂ©bris, dont une fiche matricule portant le nom du submersible. L'analyse du gasoil permet d'Ă©tablir qu'il s'agissait d'un carburant de sous-marin avec forte teneur en soufre. Il n’y a plus de doute sur le naufrage du sous-marin le bĂątiment a disparu corps et biens, faisant 57 l'Eurydice n'est pas pour autant retrouvĂ©e. Il faudra attendre quarante-neuf jours, Ă  l'occasion de nouvelles recherches, pour que son Ă©pave soit localisĂ©e et photographiĂ©e, le 22 avril 1970, par 750 mĂštres de fond, grĂące au Mizar, un engin spĂ©cialisĂ© de la marine amĂ©ricaine. Collision avec un navire de surface ? Avarie ?À 7 h 28, les sismographes d'un laboratoire de gĂ©ophysique ont enregistrĂ© une explosion en mer mais on ne connait toujours pas la cause exacte du naufrage. Deux hypothĂšses ont Ă©tĂ© Ă©mises la plus probable est une collision Ă  trĂšs faible profondeur avec un cargo tunisien, le Tabarka, sur la coque duquel des traces de rayures rĂ©centes furent repĂ©rĂ©es. Autre explication possible, une dĂ©faillance du gouvernail de plongĂ©e, qui a peut-ĂȘtre causĂ© le naufrage du sous-marin La Minerve, deux ans auparavant. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă  bord de l'Eurydicetitre Sud Ouest le 5 mars 1970. Le journal publie la liste in extenso des 57 hommes disparus Ă  bord du sous-marin et rappelle qu'il s'agit alors du treiziĂšme sous-marin disparu en mer depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Eurydice, numĂ©ro de coque S644, numĂ©ro de projet Q245, faisait partie de la classe de sous-marins français DaphnĂ©, 11 sous-marins construits pendant les annĂ©es 1950 et annĂ©es 1960 pour la Marine nationale. Mis sur cale en juillet 1958 Ă  Cherbourg, il avait Ă©tĂ© baptisĂ© le 19 juin 1960 et mis Ă  flot le 19 juin 1962. EntrĂ© en service actif le 26 septembre 1964, le submersible avait Ă©tĂ© affectĂ© Ă  la premiĂšre escadrille des sous-marins. Deux ans avant son naufrage, rappelle encore Sud Ouest, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avait embarquĂ© Ă  son bord, le 8 fĂ©vrier 1968, pour rendre hommage aux disparus de la Minerve, un submersible du mĂȘme type que le bĂątiment englouti, disparu au large de Toulon le 27 janvier. Un naufrage restĂ© inexpliquĂ© depuis plus d'un demi-siĂšcle.
Lesquatre hommes ont fabriqué un radeau de fortune grùce auquel ils ont survécu quatre jours dans la mer de Bali. Quatre marins, portés disparus depuis le naufrage de leur navire la semaine
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Alaska AprĂšs le naufrage d’un cargo malais, recueillement pour les marins survivants. Anchorage, Alaska, 27 dĂ©cembre 2004 (Apic) Au bout du monde, une petite Ă©glise des Ăźles d’Aleutian a cĂ©lĂ©brĂ© une messe pour les marins disparus en mer, aprĂšs le naufrage de leur cargo malais, consĂ©cutif Ă  un violent orage. Les rescapĂ©s rentrent
Samedi 7 mars 2020 MĂ©morial national des marins morts pour la France En fin d'article, vous pouvez accĂ©der Ă  l'intĂ©gralitĂ© de la vidĂ©o de la cĂ©rĂ©monie. Il y a cinquante ans, le 4 mars 1970, le sous-marin "Eurydice" sombrait corps et biens en mer MĂ©diterranĂ©e, au large de Saint Tropez. L'Eurydice Ă©tait armĂ© par 57 membres d'Ă©quipage, soit 7 officiers dont un officier pakistanais, embarquĂ© en stage, 19 officiers-mariniers et 31 quartiers-maĂźtres et matelots. L'association Aux Marins, qui a en charge le dĂ©veloppement et le rayonnement du MĂ©morial national des marins morts pour la France et l'association de sous-mariniers du FinistĂšre "AGASM Minerve" se sont associĂ©es pour honorer la mĂ©moire des marins de l'Eurydice, bĂ©nĂ©ficiant du soutien des autoritĂ©s locales de l'Ă©tat et des autoritĂ©s maritimes. LES PERSONNALITÉS PRÉSENTES De gauche Ă  droite MM. Christian DAVANT, prĂ©sident d'AGASM FINISTÈRE - Bernard GOUEREC, maire de PLOUGONVELIN - Vice-amiral d'escadre Jean-Louis LOZIER, prĂ©fet maritime de l'Atlantique - M. Ivan BOUCHIER, sous-prĂ©fet de BREST - IngĂ©nieur GĂ©nĂ©ral Hors Classe 2S RenĂ© STEPHAN, prĂ©sident de l'association Aux Marins. MM. Robert JESTIN, adjoint, reprĂ©sentant le maire de BREST et Didier LE GAC, dĂ©putĂ©. CÉRÉMONIE PROTOCOLAIRE C'est au son de la cornemuse jouĂ©e par un officier marinier, lui-mĂȘme sous-marinier, que l'accompagnement musical a Ă©tĂ© assurĂ©. Afin d'Ă©viter le confinement des personnes, la cĂ©rĂ©monie, qui devait se tenir en deux parties, l'une en extĂ©rieur et l'autre dans la crypte des cĂ©rĂ©monies du cĂ©notaphe, s'est dĂ©roulĂ©e intĂ©gralement Ă  l'air du grand large, sur l'esplanade du souvenir français, au pied de la stĂšle, face Ă  la Mer d'Iroise. MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie RenĂ© Richard - prĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ© de l'association Aux Marins Le piquet d'honneur Ă©tait composĂ© d'une dĂ©lĂ©gation de l'Escadrille des sous marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins. L'assistance Ă©tait en grande partie composĂ©e par - une dĂ©lĂ©gation du Centre d'Instruction Naval BREST et de maistranciers ; - des membres de l'Amicale AGASM Minerve ; - des reprĂ©sentants d'associations patriotiques avec leurs porte drapeaux. On notait Ă©galement la prĂ©sence de Pierre LÉAUSTIC, prĂ©sident d'honneur de l'association Aux Marins. LE DÉPÔT DE GERBES AU PIED DE LA STÈLE Le dĂ©pĂŽt des gerbes de fleurs au pied de la stĂšle a Ă©tĂ© suivi de la minute de silence puis de l'hymne national. LE SALUT AUX PORTE-DRAPEAUX BarriĂšre sanitaire oblige, on garde une certaine distance et on ne se serre plus la main. Le salut est plus solennel mais la convivialitĂ© reste d'actualitĂ©. L'ALLOCUTION DE M. CHRISTIAN DAVANT, PRÉSIDENT DE L'AGASM MINERVE Souvenons –nous ! Nous avons, non sans regrets, Ă©tĂ© contraints d’annuler la cĂ©lĂ©bration nationale du 7 mars nous ne pouvions honorer nos amis disparus sans la prĂ©sence des sous-mariniers d’aujourd’hui. Elle sera reconduite, nous nous y engageons. Les marins de l’Eurydice auxquels nous pensons aujourd’hui n’ont pas disparu en vain et nous leur serons Ă  jamais reconnaissants les leçons tirĂ©es des accidents ont en effet permis de recouvrer confiance et sĂ©rĂ©nitĂ© Ă  bord de nos sous-marins. Venu de mer d’Iroise, le vent qui, aujourd’hui, nous embrasse ranime le souvenir douloureux de l’équipage perdu en ce 4 mars 1970. Il y a dix ans, les cendres d’un marin, dĂ©barquĂ© peu de temps avant le tragique appareillage, Ă©taient dispersĂ©es dans nos eaux bretonnes. Sa famille rĂ©alisait ainsi le vƓu que l’officier marinier formulait de retrouver ses amis de l’Eurydice. LE MOT D'ACCUEIL DE L'INGÉNIEUR GÉNÉRAL DE L'ARMEMENT 2S RENÉ STEPHAN, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION AUX MARINS "Bonjour Ă  vous tous, ici prĂ©sents aujourd’hui, je suis trĂšs heureux, de vous recevoir, au MĂ©morial National des Marins Morts pour la France. Avec vous, familles, amis de l’amicale AGASM Minerve et avec les reprĂ©sentants des forces sous-marines, nous allons, ensemble, participer Ă  l’hommage national rendu ce jour, en plusieurs points de notre pays, aux 57 marins du sous-marin EURYDICE perdu corps et biens le 4 mars 1970, il y a 50 ans. Ici Ă  la pointe Saint Mathieu, au pied de cette stĂšle, Ă©levĂ©e en 1927 Ă  l’initiative de l’amiral GuĂ©pratte, prĂ©curseur du devoir de mĂ©moire envers les marins morts pour la France, a dĂ©butĂ© cette cĂ©rĂ©monie par un hommage militaire, qui sera suivi d’un hommage particulier aux marins du SM EURYDICE, aprĂšs le ravivage de la flamme de la nation. Nous pourrons nous rendre ensuite sur le chemin de mĂ©moire des bateaux naufragĂ©s oĂč le nom du sous-marin EURYDICE est inscrit sur une ’pierre levĂ©e’’ dressĂ©e face Ă  la mer." LE RAVIVAGE DE LA FLAMME DE LA NATION Les autoritĂ©s se sont rendues Ă  l'intĂ©rieur du cĂ©notaphe pour procĂ©der au ravivage de la flamme de la nation. Cette Flamme, allumĂ©e Ă  l’Arc de Triomphe Ă  Paris, est conservĂ©e symboliquement depuis 2008 au MĂ©morial national des marins morts pour la France. Le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, PrĂ©fet maritime de l'Atlantique, a ravivĂ© la Flamme de la nation. Puis, c'est en cortĂšge, au son de la cornemuse et prĂ©cĂ©dĂ© de deux drapeaux du Souvenir Français, que les autoritĂ©s ont accompagnĂ© la Flamme de la nation vers l'esplanade. La flamme a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e sur la margelle de la stĂšle pour ĂȘtre visible de tous. FIN DU VOLET PROTOCOLAIRE Fin du volet protocolaire. La garde militaire quitte le site de Saint Mathieu. VOLET CULTUREL LE SOUS-MARIN EURYDICE ET SON ÉQUIPAGE par Georges Kevorkian, membre de l’amicale AGASM Minerve et de l'association Aux Marins, ancien ingĂ©nieur de l’armement spĂ©cialiste des sous-marins. "Le sous-marin Eurydice, construit par la DCAN de Cherbourg, mis en service en septembre 1964, Ă©tait le quatriĂšme bĂątiment de la sĂ©rie des DaphnĂ©. Il Ă©tait commandĂ©, depuis le 29 septembre 1969, par le lieutenant de vaisseau Truchy de Lays, antĂ©rieurement officier en second de la Minerve entre 1965 et 1967. Son premier grand carĂ©nage, durant 10 mois, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par la DCAN de Toulon du 1er dĂ©cembre 1966 au 1er octobre 1967. J'ai participĂ© Ă  ses travaux d'entretien et Ă  ceux lors de sa derniĂšre courte indisponibilitĂ©, du 12 janvier au 8 fĂ©vrier 1970, devant prĂ©cĂ©der son deuxiĂšme grand carĂ©nage fixĂ© Ă  partir du 1er avril 1970. Durant ce premier trimestre de l'annĂ©e 1970, l'Eurydice a connu une activitĂ© soutenue, principalement en mission dans la zone des BalĂ©ares. Dans la nuit du 3 au 4 mars, l'Eurydice s'amarre Ă  un coffre au large du cap Camarat devant Saint Tropez. Le lendemain matin, entre 6H10 et 6H30, il est en contact avec la base aĂ©ronavale de Nimes Garons, en prĂ©paration Ă  l'exercice CASEX AERO Combined Anti-Submarine Exercice - soit un exercice de lutte anti-sous-marine. L'avion de cette base arrive sur zone vers 7H00. Il remarque que l'Eurydice navigue Ă  l'immersion pĂ©riscopique avec ses aĂ©riens hissĂ©s radio, radar ... mais pas le tube d'air Schnorchel point important dans les hypothĂšses de sa disparition. L'exercice dĂ©marre Ă  7H12, Ă©tant entendu que l'Eurydice doit naviguer en plongĂ©e pendant 10 minutes pour une reprise de vue envisagĂ©e Ă  7H23. L'avion constate l'absence de contact radio prĂ©vu Ă  7H30 et de liaisons radar et visuelle avec l'Eurydice "il ne voit plus l'Eurydice !". Il envoie, environ une heure plus tard, Ă  sa base, un message Ă  8H55, tout en Ă©tablissant la situation surface du moment dans la zone, en prenant des photos des cargos croisant sur les lieux. La prĂ©fecture maritime de Toulon dĂ©clenche alors la procĂ©dure Submiss/subsunk relative Ă  la recherche des sous-marins disparus. De nombreux bĂątiments sont dĂ©pĂȘchĂ©s sur la zone de recherches, dĂšs le 4 mars. Des dĂ©bris recueillis dont un prĂ©lĂšvement d'Ă©chantillon de nappe de gazole qui s'avĂ©rera ĂȘtre, aprĂšs examen, du gazole marine, sont identifiĂ©s, avec quasi-certitude, provenant de l'Eurydice. Un signal sismique, soit une forte explosion suivie d'un choc, caractĂ©risant une implosion d'une capacitĂ© de plusieurs centaines de mÂł, est enregistrĂ© le 4 mars Ă  7H28 par les stations de Provence du Laboratoire de DĂ©tection et de GĂ©ophysique dont le responsable, le Professeur Rocard, localisera l'origine de cette implosion, attribuĂ©e Ă  la disparition de l'Eurydice, dans un carrĂ© de 4 nautiques de cĂŽtĂ© au large du cap Camarat. Ainsi, Ă  partir de la position connue du sous-marin peu aprĂšs 7H00, de l'Ă©tendue de la zone oĂč a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© le signal sismique, de la position des dĂ©bris et de la distance susceptible d'ĂȘtre parcourue par l'Eurydice, il Ă©tait possible de pointer avec prĂ©cision la zone oĂč le bĂątiment se trouvait Ă  7H28, l'heure de sa disparition. L'hypothĂšse d'un abordage par un navire de surface a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e. Seul le cargo tunisien Tabarka a Ă©tĂ© suspectĂ©. Des membres de la DCN et de la Marine Nationale ont examinĂ©, dĂšs le 4 mars, la coque de ce cargo Ă©chouĂ©, sur demande des autoritĂ©s françaises, dans un bassin du port de Marseille. Les Ă©raflures, bien que jugĂ©es rĂ©centes, courant du cĂŽtĂ© droit, sous la ligne de flottaison, n'ont pas Ă©tĂ© identifiĂ©es comme provenant d'une collision avec un autre bĂątiment. L'État français fit appel aux moyens de l'US Navy qui dĂ©pĂȘcha le Mizar Ă  Toulon le 10 mars. Ainsi les premiĂšres photos des fragments de l'Ă©pave de l'Eurydice seront publiĂ©es dans la presse dĂšs le 4 mai. Les photos les plus reprĂ©sentatives seront analysĂ©es ; elles ne permettront cependant pas de fournir quelques indications sur le dĂ©roulĂ© du drame, compte tenu de la violence du choc de ces fragments sur le fond. Une cĂ©rĂ©monie Ă  la mĂ©moire des marins embarquĂ©s sur l'Eurydice a eu lieu le mardi 10 mars, sur la "Place d'Armes" de Toulon. Une messe anniversaire Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e en l'Ă©glise Saint Louis des Invalides le 4 mars 1971. Le 23 juillet 1971, Michel DebrĂ©, alors ministre de la DĂ©fense, effectuait une sortie en mer Ă  bord du sous-marin VĂ©nus pour rendre hommage aux sous-mariniers disparus. La liste des disparus de l'Eurydice comprend au total 57 marins soit 7 officiers dont un officier pakistanais embarquĂ© en stage, 19 officiers mariniers et 31 quartiers-maĂźtres et matelots. Pour mĂ©moire, rappelons, qu'en fin de matinĂ©e du 8 fĂ©vrier 1968, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, alors chef de l'État, embarquait sur le sous-marin Eurydice pour une plongĂ©e de 1H20, Ă  des immersions de 40 Ă  50 mĂštres, au terme de la cĂ©rĂ©monie militaire organisĂ©e Ă  la base sous-marine de Missiessy Ă  Toulon. En conclusion, il apparaĂźt que les disparitions de la Minerve et de l'Eurydice, toutes deux Ă  l'occasion d'un exercice de lutte anti-sous-marine et peu avant 8H00 du matin, une heure critique de la relĂšve de quart, ont des points dramatiques de similitude. Je dois dire que nous avons passĂ©, notamment dans ces annĂ©es 1968 et 1970, des moments extrĂȘmement difficiles, aussi bien Ă  la base de l'escadrille qu'au chantier de rĂ©parations '"j'ai personnellement connu cette pĂ©riode dramatique. Bien entendu, je n'Ă©tais pas le seul". Malheureusement, les tragĂ©dies de la Minerve et de l'Eurydice s'ajoutaient Ă  celles des sous-marins Ă©galement disparus en MĂ©diterranĂ©e l'ex-allemand U-2326 1946 et l'ex-britannique Sibylle 1952. Dans nos esprits, la perte de nos camarades restait ancrĂ©e en nous et le sera pour toujours." Georges Kevorkian CES DRAMATIQUES JOURS OÙ TOUT A BASCULÉ RĂ©cit de JoĂ«l Hamel qui avait fait partie de l’équipage de l’EURYDICE Texte lu par le CFR Hubert ROLLAND de RAVEL, ancien commandant d’un sous-marin type DaphnĂ©e ». Au micro, M. Hubert Rolland de Ravel. À ses cĂŽtĂ©s, M. JoĂ«l Hamel "Ces dramatiques jours oĂč tout a basculĂ©. J’ai 18 ans, je suis fier et heureux d’ĂȘtre entrĂ© Ă  l’École de Navigation Sous-Marine de Toulon. J’y suis encore en formation, quand le commandant de l’escadrille nous apprend qu’un sous-marin est portĂ© disparu, il s’agit de l’Eurydice dont j’ai dĂ©barquĂ© deux jours plus tĂŽt. Le choc que j’ai ressenti Ă  cet instant est tel que j’ai dĂ» rester quelques jours sans comprendre ; beaucoup de questions me taraudaient. Et puis, il faut faire avec, on n’y peut rien. C’est comme ça, on se referme sur soi, on n’attend rien ; on fait ce que l’on doit faire, on se plonge dans son boulot pour tenir. Il faut continuer Ă  s’occuper et s’accrocher pour ne pas sombrer. Mes camarades Ă©taient lĂ  Ă  mes cĂŽtĂ©s, comme ils Ă©taient lĂ  en donnant le meilleur d’eux-mĂȘmes Ă  bord. La vie de sous-marinier se caractĂ©rise par un sĂ©rieux de tous les instants, par une implacable rigueur, et aussi par moments intenses de fĂȘte, tous ensemble, main dans la main. J’ai gardĂ© ces annĂ©es au fond de moi, au plus intime pour cacher ma douleur, car on se sent seul face Ă  de tels drames. On s’interdit d’en parler. Et pourtant, malgrĂ© tout, il faut savoir rĂ©pondre Oui, ça va » ! Le temps a passĂ© et ces annĂ©es-lĂ  sont toujours en moi, enfouies si profond que les noms de mes compagnons disparus, leurs prĂ©noms, leurs visages, se fondent en une silhouette qui a pour nom Eurydice gravĂ© pour toujours. On ne naĂźt pas sous-marinier, on le devient avec le temps. On ne perd pas le souvenir de la fraternitĂ© d’un Ă©quipage ; on reste Ă  jamais liĂ© Ă  ces camarades des profondeurs Amis de l’Eurydice, vous ne me quittez pas ! ». JoĂ«l Hamel LA DOULEUR DES FAMILLES Nicole, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins a Ă©voquĂ© la douleur des familles des marins disparus, qui doivent trouver dans ce mĂ©morial rĂ©confort et soutien. Elle a souhaitĂ© Ă©clairer leur chemin, pour cela, elle a citĂ© quelques vers du poĂšte Paul Eluard Que la nuit n’est jamais complĂšte qu’il y aura toujours au bout du chagrin une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e chez tous leurs amis qu’il y aura toujours pour les aider, pour les soutenir un cƓur gĂ©nĂ©reux, une main ouverte, des yeux attentifs. HOMMAGE ET SOUVENIR Avant de procĂ©der au dĂ©voilement du panneau portant le nom des 57 marins disparus du sous-marin Eurydice, Natacha, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins, a citĂ© quelques vers extraits du chant de la mer "Les marins ne meurent pas" Ă©crit par Freddie Breizirland' pour l'association Aux Marins. Vous ĂȘtes dans nos cƓurs gravĂ©s comme sillages tracĂ©s sur les chenaux de notre libertĂ© Chers marins donnez-nous un peu de ce courage qui soit pour nous le phare dans cette immensitĂ© que ses rais soient des mots dans mes roses bruyĂšres des mots d’une valeur frappĂ©e sur grand pavois pour habiller vos noms les broder de lumiĂšre car les lueurs de l’ñme ne se racontent pas. DÉVOILEMENT DU PANNEAU MÉMORIEL Le moment est venu de dĂ©voiler le panneau, conçu par l'association Aux Marins et portant le nom des 56 marins français et de l'officier pakistanais. DĂ©voilement effectuĂ© par le PrĂ©fet maritime de l'Atlantique, le prĂ©sident de l'amicale AGASM FinistĂšre et le prĂ©sident de l'association Aux Marins. Tableau mĂ©moriel conçu par ThadĂ©e Basiorek association Aux Marins Ce souvenir va ĂȘtre perpĂ©tuĂ© ici. La plaque commĂ©morative sera apposĂ©e sur l'un des murs de la terrasse du cĂ©notaphe LECTURE DES NOMS DES MARINS DU SOUS-MARIN EURYDICE Des membres de l'association AGASM FinistĂšre et un Ă©lĂšve maistrancier se sont succĂ©dĂ© pour lire le nom des 57 marins du sous-marin Eurydice. 50 ans aprĂšs le drame, ces marins disparus sont ainsi toujours prĂ©sents dans les mĂ©moires et leur souvenir accompagne le chemin de vie de ceux qui, comme eux, ont embrassĂ© la carriĂšre de sous-marinier. Lors du passage des six intervenants, une cloche a retenti. Il s'agit de la cloche de l'ex-aviso Commandant Drogou - offerte Ă  l'association Aux Marins - qui, Ă  chaque intervalle, a sonnĂ© une fois pour accompagner le "Souvenons-nous". M. RenĂ© LOPIN M. RenĂ© LOPIN, Ă  droite sur la photographie. Dans l'assistance, un monsieur, casquette de pĂȘcheur vissĂ©e sur la tĂȘte, Ă©coute attentivement les dĂ©clarations des diffĂ©rents orateurs et l'appel des noms des disparus. Il est, lui-mĂȘme, personnellement concernĂ© par le drame de l'Eurydice. En effet, le jour du naufrage, Il devait embarquer Ă  bord du sous-marin. le destin en a dĂ©cidĂ© autrement. M. RenĂ© LOPIN et RĂ©mi PAGE de face, prĂ©sident du Souvenir Français de TrĂ©babu-Le Conquet. Voici ce que nous a appris RĂ©mi Page, prĂ©sident du Souvenir Français de TrĂ©babu-Le Conquet "Ce monsieur, qui va avoir 84 ans, s'appelle RenĂ© Lopin. Il est originaire du sud-FinistĂšre. Il est pupille de la nation puisque son pĂšre a disparu avec le Pluton en septembre 1939 Ă  Casablanca. Il habite Le Conquet depuis des annĂ©es. EntrĂ© Ă  l'Ă©cole des pupilles de la marine Ă  14 ans, il a rĂ©alisĂ© toute sa carriĂšre dans les sous-marins classiques. Il compte 22 000 heures de plongĂ©e. RenĂ© Lopin connaissait bien l'Eurydice car il avait participĂ© Ă  son armement en 1962. Lors du naufrage du sous-marin, l'officier pakistanais est restĂ© Ă  bord et lui a demandĂ© de s'occuper des 7 stagiaires. RenĂ©, qui Ă©tait 1er maĂźtre mecano en charge des machines et assurait Ă©galement la formation des marins pakistanais, devait embarquer avec eux ce jour lĂ ." La cĂ©rĂ©monie sur l'esplanade du Souvenir Français est maintenant terminĂ©e. MOMENT D'ÉCHANGES ENTRE LES PARTICIPANTS Avant d'emprunter le chemin de mĂ©moire, les personnes prĂ©sentes se sont retrouvĂ©es pour Ă©voquer quelques souvenirs communs dans les forces sous-marines. LE CHEMIN DE MÉMOIRE SituĂ© Ă  quelques centaines de mĂštres du MĂ©morial, le chemin de mĂ©moire comprend quinze pierres levĂ©es - Ă©lĂ©ments en granit - face Ă  la Mer d'Iroise. Sur chacune de ces pierres levĂ©es est apposĂ©e une plaque qui porte les noms de bĂątiments de marine de pĂȘche, de marine marchande et de marine nationale qui ont disparu en mer en toutes circonstances. C'est sur la pierre levĂ©e n°3 que se trouve le nom du sous-marin Eurydice parmi 15 noms de bĂątiments de toutes catĂ©gories. Les personnes qui l'ont souhaitĂ© se sont retrouvĂ©es, sans protocole, devant la pierre levĂ©e n° 3 pour un dernier hommage aux marins de l'Eurydice et Ă  tous les marins disparus. Le prĂ©sident de l'association Aux Marins, qui a prĂ©sentĂ© le chemin de mĂ©moire, a rappelĂ© que lorsque l'on honore la mĂ©moire des marins disparus, il faut Ă©galement se rappeler qu'il y avait aussi des bateaux. C'est le rĂŽle, qui se veut pĂ©dagogique, du chemin de mĂ©moire. Il a ensuite invitĂ© quelques personnes Ă  dĂ©poser des fleurs des champs au pied de la pierre levĂ©e. Le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, prĂ©fet maritime de l'Atlantique et Natacha, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins. MM. Christian Davant et JoĂ«l Hamel d'ALGASM. Le dĂ©pĂŽt de fleurs des champs a Ă©tĂ© suivi d'un moment de recueillement. FIN DE LA CÉRÉMONIE À l'issue de la cĂ©rĂ©monie, les gerbes de fleurs, qui avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au pied de la stĂšle sur l'esplanade du Souvenir Français, ont Ă©tĂ© descendues dans la crypte des cĂ©rĂ©monies du cĂ©notaphe. PRESSE TOUTES LES PHOTOGRAPHIES Pour accĂ©der Ă  l'album photographique de la cĂ©rĂ©monie, veuillez cliquer sur l'image ci-dessus. VIDÉO Voir l'intĂ©gralitĂ© de la cĂ©rĂ©monie en vidĂ©o en cliquant sur l'image ci-dessus ï»żLISTEINCOMPLÈTE DES MARINS MORTS EN MER ENTRE 1700 et 1900 QUARTIERS DIEPPE ET FÉCAMP Ci dessous, une liste par ordre alphabĂ©tique des marins morts en Association Aux Marins - 4 rue de Bertheaume - 29217 PLOUGONVELIN Courriel assauxmarins Site Blog Mentions lĂ©gales - Plan du site - Site valide W3C CSS3 et HTML - Politique de confidentialitĂ©Ti-ker Net, crĂ©ation de site pour mairies et collectivitĂ©s Copyright © 2022 Aux Marins - Tous droits rĂ©servĂ©s Designed by Joomla! est un Logiciel Libre diffusĂ© sous licence GNU General Public . 617 499 715 561 237 131 293 795

liste des marins disparus en mer